vendredi 19 février 2010

Ernesto Bertarelli : la récréation est finie ?




La génération Uranus-Pluton...
,soit les enfants nés entre 1963 et 1968, se caractérise par ce besoin intense, urgent, parfois compulsif, de se dégager de ce qui est dépassé, mort, inauthentique. Cette conjonction - en Vierge - signe pragmatique et efficace est associée justement à l'intense essor de l'informatique et de la technologie. Cette génération a pour mission de casser les conventions, l'ordre (Vierge) au nom de la liberté, d'une vérité qui peut se révéler tout aussi enfermante d'ailleurs. Mais le côté brutal, violent de cette conjonction, radicale dans son exigence de ré-génération est porteuse d'une énergie formidable (au sens 1er du terme).

(photo de Philippe Destouches - Genthod - 1er août 2009)

Au niveau du collectif, on trouve ce cycle associé à la restructuration des peuples, des nations 1) et ... pourquoi pas la restructuration des entreprises aussi, comme ce fut le cas pour E. Bertarelli.


Bio

1965: naît à Rome le 22 septembre
1972: installation de la famille Bertarelli à Genève.
1996: devient PDG de Serono biotechnologies au décès de son père Fabio.

1997: première victoire dans le Bol d’Or sur le Léman.

2000: mariage avec Kirsty Roper, ex-miss Angleterre. Trois enfants suivront: une fille et deux garçons.
2003: vainqueur de la Coupe de l’America à Auckland.

2006: vend Serono au groupe Merck.
2007: défend victorieusement la Coupe de l’America à Valence.

2010 : la perd à Valence


Portrait et aventures
Natif de la Vierge, en 1965, il est un représentant d'Uranus/Pluton dans sa plus haute intensité (exactitude). Saturne en face, l'oblige - et il en a les moyens, beaucoup de moyens - à concrétiser l'énergie de cette conjonction dont il est un brillant porte-parole, dans ses réalisations, comme dans ses excès.
Il vibre du reste très fort à l'énergie de Saturne.
Ainsi, ils vînrent à Genève quand il avait 7 ans 2) et c'est - classiquement - après le 1er retour de Saturne 3) qu'il prend les commandes de Serono, qu'il fait croître avec succès pendant 10 ans, dans les domaines novateurs (Uranus) des biotechnologies (typiquement Vierge).

Il vendra l'entreprise avec grand profit en une décision reflétant l'aboutissement d'un processus de libération personnelle intense de près de 4 ans 4) où il reprend en mains sa destinée, se défaisant des lourdes contraintes familiales. Bien que sous la pression constante de prendre une décision rapide (média, milieux financiers etc.), il a su se donner le temps de faire le bon choix , tout en goûtant à d'importants épisodes de création (y compris familiales !), de libération, d'utilisation quasi missionnaire de ses ressources 5) faisant bénéficier de nombreux milieux (EPFL etc.) de cet élan, sans parler de la Suisse bien sûr. Illustrant tellement brillamment l'adage de Pluton : "mourir pour renaître"... et quelle renaissance que cette victoire à Auckland.

Pourquoi la mer ?
Le côté efficace et brutal de cette configuration en Vierge (terre) est à la fois appuyé et adoucie chez E. Bertarelli par une autre puissant amas planétaire en Scorpion (eau) 6) dont les exigences contrastées le disputent à une propension naturelle à la visibilité publique, au panache, à des accès d'enthousiasme ravageur, bref à la brilliance du Lion 7).
C'est dans cette très belle conjonction de Vénus, Neptune et Mars, qu'il y a l'amour de la mer mais aussi ses (dés)illusions. La possible nostalgie, le beau rêve d'enfance qu'il a réalisé avec succès éclate comme une bulle de savon 8) réveillant et révèlant son autre face, son lot de tromperies.
Les excès du Sagittaire se paient en Capricorne...
Si les propos s'enflamment en Sagittaire, les guerres se déclenchent en Capricorne... de plus, les batailles juridiques avec Oracle s'inscrivent dans ce qui marque à la fois un aboutissement et une culmination pour lui 9).
Mais les exigences de son thème sont telles qu'il ne peut se leurrer longtemps 10). Il lâchera sans doute personnellement la compétition (même en lui accordant son soutien) pour retourner aux affaires. Continuant de prendre en main sa destinée dans d'autres formes de responsabilité collective, d'initiatives pionnières 11), bref de nouvelles aventures.

Ernesto Bertarelli, exemple et voie pour la transformation de la Suisse ?
Ernesto Bertarelli, tout comme la Suisse, a un Soleil en Vierge et un ascendant Scorpion ! C'est dire qu'il a dû se trouver en Suisse comme un bipède sur l'eau ! En vivant sa vie, il vibre très naturellement au thème astrologique de la Suisse et à ses préoccupations.
Dans sa propre transformation n'a-t-il du reste pas montré à ce pays - par son enthousiasme, son élan, sa détermination, ses exigences, l'utilisation de ses ressources, sa profonde sensibilité aussi, la valeur qu'il s'accorde - l'exemple et la voie pour la transformation de ce pays ?
Car la Suisse - résonnant elle aussi à l'énergie de destruction/régénération d'Uranus/Pluton est à l'aube de sa transformation en tant qu'Etat. On en sent du reste les formidables tremblements, n'est-ce pas ?!


Notes
1)"restructuring of peoples and nations" in : Mundane astrology. Baigent, Campion, Harvey.
2) carré croissant de Saturne à Saturne natal
3) et retour de la lune progressée également ce qui signe son adhésion intérieure au projet
4) 2002-2006 carré Pluton en transit à Pluton natal moment clé de la liquidation de son passé
5) Pluton en transit en Sagittaire en maison 2
6) Ascendant, Vénus, Mars/Neptune en Scorpion
7) Lune en Lion conjoint au MC
8) Chiron/Neptune en transit en opposition à la Lune, guérissant dans la foulée un épisode d'enfance.
9) L'opposition de Saturne à Saturne natal (et conjoint à Uranus/Pluton !)
10) Jupiter et Saturne en aspect harmonique à la configuration en Scorpion
11) Lune progressée en Bélier

vendredi 12 février 2010

L'animal, cet autre moi-même




"le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas" prophétisait Malraux... qu'est-ce que ça veut dire ? Sans doute que c'est le moment ou jamais de réaliser que nous sommes une seule et même Conscience dans ses milliards de manifestations, humaines (parfois très in-humaines), minérales, végétales et - last but not least - animales. Ce que l'on fait (ou ne fait) à l'une de ces manifestations, on le fait nécessairement aux autres, toutes les autres

Comme le dit magnifiquement Guy Mettan

"Peut-on exploiter les animaux, extraire leur lait, leur peau, leur viande ? Séparer les petits des mères et les faire travailler comme bêtes de somme ? Les obliger à pondre et à engraisser en batterie ? Les enfermer et les priver de tout contact avec leur milieu de vie naturel ? Les forcer au cannibalisme en les nourrissant de la farine de leurs congénères ? Les massacrer à grande échelle dans des abattoirs géants mais discrets ? Les exterminer en tant qu'espèces, comme le thon rouge, la baleine ou le gorille, pour en faire des sushis ou des condiments censés favoriser la virilité masculine ? A toutes ces questions, le commun des humains, pris d'un sentiment soudain de compassion et de révolte, a tendance à répondre non. Et pourtant c'est ce que l'homme, en tant qu'espèce, pratique tous les jours depuis 2-3000 ans. La votation du 7 mars 2010 sur la protection des animaux et sur leur droit à disposer d'un avocat a le mérite de mettre le doigt sur la grande hypocrisie qui entache, dans la civilisation industrielle occidentale en tout cas, la relations entre humains et animaux" (Le Temps - "Opinions" 1/2/2010).

Nietsche, dit-on, voyant rosser un cheval, s'est effondré, en pleurs, son dernier grand acte conscient de compassion avant de sombrer dans la folie.

"Quand les hommes comprendront ce qu'ils ont fait aux animaux, ils pleureront" (Boris Cyrulnik -cité par Guy Mettan dans le même article). Certains pleurent déjà

Nous rentrons d'un trek dans le Sinaï. En levant le camp, les Bédouins laissaient nos restes comestibles - omelette, fromage de chèvre etc. - aux habitants du désert : renards, petits animaux, tout naturellement.

Les crises - qui ne font que débuter - ont ceci de bon qu'elle nous font sentir - avec une immédiateté, une fulgurance de plus en plus forte et des cadences de plus en plus rapprochées - cette connection essentielle. Du coup, on ne peut plus ne plus être responsable.


lundi 8 février 2010

Jupiter/Saturne : une allégorie*




*Allégorie : “Suite d’éléments descriptifs ou narratifs dont chacun correspond aux divers détails de l’idée qu’ils prétendent exprimer”

** origine des photos - voir en fin de texte

Cette petite histoire concerne ici ces 2 planètes, mais l'allégorie s'applique en fait à chaque cycle quel que soit sa longueur - 1 jour, 1 an, 20 ou 500 - dans ses phases de croissance, d’efforts individuels, suivies - inéluctablement - des phases de décroissance, et leurs aspects collectifs de re-distribution, de partage.

Ici... la nouvelle rencontre de Jupiter et de Saturne (conjonction) célébrée en fanfare en mai 2000 dans le signe solide et fécond de renouveau qu'est le Taureau et laissant augurer une fructueuse croissance arrive - en mai 2010 - à la mitan, un temps de réflexion. Le Taureau a fixement - et non sans succès - suivi son sillon pendant 10 ans; il revient à l'axe Poissons/Vierge dans lequel se joue l'apogée, d'organiser minutieusement (Vierge) et avec compassion (Poissons) la distribution de la récolte...

Il était une fois… deux planètes très belles, très grosses, les plus grosses du système solaire; l’une très lumineuse presque liquide, déformable l’autre plus sombre, plus lente, dotée de beaux anneaux. Elles fonctionnaient en paire, en harmonie, elles avaient besoin l’une de l’autre, cela allait sans dire. L’une, Jupiter, fournissait l’inspiration. L’autre, Saturne, les moyens de la réaliser. L’une optimiste, l’autre réaliste, concrète. A l’impulsion de l’une correspondait la capacité de répondre de l’autre ou response-abilité.

Bref en une grande respiration de 20 ans, elles donnaient un rythme fondamental à la terre et ses habitants. Jupiter partait fougueusement en avant, portant le flambeau d’idées nouvelles, Saturne suivait derrière réalisant dans la matière, plus lourde, plus lente, l’idée novatrice. Au bout de 5 ans, elles échangeaient quelques propos sur l’état d’avancement des travaux, tentant de rectifier le tir, si besoin, d'ailleurs non sans friction. Au bout de 10 ans, elles se faisaient signe l’une en face l’autre , à mi-course, à leur apogée, se félicitant de l’accomplisement ou se confrontant. 15 ans plus tard, s’approchant de l’achèvement, elles en mesuraient les implications, portant un regard critique. En se rejoignant, au bout de 20 ans, fortes de cette auto-critique, Jupiter concoctait de nouvelles perspectives pour le cycle à venir. C’était simple et évident, qu’aurait réalisé la Grâce sans l’Effort ? Rien elle serait restée éthérée, dans les limbes. Mais quel sens à l’effort sans la Grâce ? Aucun bien évidemment. Depuis pas mal de temps, le habitants de la terre tendaient à perdre ce rythme fondamental, en oublier le sens, en particulier, depuis 50 ans, avec les années qu’ils s’acharnent à appeler “les 30 glorieuses”, ils avaient totalement perdu la boule, au point de ne vouloir plus que gonfler, grossir, augmenter, grandir, bref comme s’ils ne pouvaient qu’inspirer et un mélange très lourd encore, complètement indigeste pour la terre. Tant et si bien que Saturne voyant Jupiter suffoquer, déformé sous la pression imposée à la terre, rétablit périodiquement l’équilibre de façon jugée brutale, anachronique, disproportionnée. "Tu n’y penses pas dit Saturne à Jupiter, tu ne peux pas les laisser faire cavalier seul avec toi, nous sommes liés" ! Alors ils continuèrent, cahin caha, tant bien que mal, tant et si bien (ou mal) que la famille proche, Uranus et plus lointaine aussi, (comme Neptune et Pluton) durent s’en mêler, un peu incognito mais non sans effet ! Mais c’est une autre histoire.

Les habitants de la terre, convaincus non seulement que leur façon de respirer était la bonne mais encore que c’était la seule possible, n’ayant plus le souvenir d’avoir fait différemment avant, l’enseignèrent à leurs enfants, par le biais naturellement des parents, courroie, relais de transmission de l’école et de toutes les autres institutions.
Les enfants respirent tous chaotiquement mais selon l’époque de leur naissance, ils ont plutôt une inspiration rauque, ou une expiration éructée ou encore un arrêt presque total entre inspiration et expiration. Mais tous ont un souffle au coeur. A ce stade, les enfants ont grandi, ils sont estropiés, mais la plupart ne s’en rendent plus compte et perpétuent à leur tour cette aberration. D'autres - heureusement - ont réalisé la nécessité de ré-apprendre à respirer. Ce ne fut pas mince affaire. Sous l’effet de terreurs tellement enfouies qu’ils n’en étaient même pas conscients, ils réalisèrent qu’ils avaient presque arrêté de respirer, de vivre. Presque morts. Ils virent – chacun à sa façon – combien les parents leur avaient inculqué des croyances erronnées, de survie, et combien la société, trop occupée à se perpétuer et adepte de la philosophie "ça passe ou ça casse" ou sa variante : "il n’y pas d’omelettes sans casser des oeufs "– tenait ces vérités très partielles pour éternelles. Ce ré-apprentissage - ou cette re-découverte d'une vérité éternelle, comme on voudra -prit du temps. L’un gazé par son inspir perdait pied, s’envolait presque. Seul de douloureux murs de briques pouvaient arrêter sa course divaguante. L’autre poussé par la frénésie d’un pathétique Charlot n’arrêtait pas de visser des boulons, on se demande bien pourquoi mais lui pas ! Jusqu’à ce qu’il se retrouve jeté, à la rue. (On a envie de lui chuchoter : "c'est tant mieux !")

Et puis, entre ces hoquets, retrouvant peu à peu le sens de ce rythme fondamental, ils virent soudain l’évidence : petite particule finie de matière, ils n’en étaient pas moins l’univers tout entier, ce qui leur donna soudain un sentiment inaliénable de liberté...car il n’y avait tout simplement rien à aliéner ! Et puis cette certitude d’être respiré par cette grande respiration de l’univers les rendaient légers, légers, joyeux, joyeux. Du coup, ils développèrent une respiration de plus en plus formidable, chacun à son propre, ample, mini-rythme.
Aux dernières nouvelles, de plus en plus d’individus, pesant de plus en plus lourds de cette ivresse de liberté et de respiration puissante sèment une joyeuse zizanie d’élus cosmiques (sans bulletins de vote !) sur cette magnifique terre.
Le club est ouvert à tous, please join !



**Ces magnifiques photos prises par le programme Voyager en 1979 s'accompagnent d'explications et de détails sur :
fr.wikipedia.org/wiki/Jupiter_(planète)
fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_(planète)