jeudi 11 mars 2010

II - Cycles génériques et étapes de la vie humaine



L’astrologie est par essence cyclique, car la vie est cyclique. (voir “cours d’astro à ma façon” I - la vie est cycles). Qu’est-ce qu’un cycle ? Un cercle, une roue qui tourne dans le temps ? Une “suite structurée de phases dans le développement d’un processus vital” (Ruperti)
La vie est cycles et ces cycles s’entrecroisent, se superposent, se hiérarchisent, se complètent, s’imbriquent en une mécanique organique à la fois simple et complexe. Ils recommencent sans jamais exactement se répéter à l’identique.

Concrètement, les cycles…
Outre les cycles et rythmes individuels, propres à chacun, à notre unicité, nous sommes aussi insérés dans des cycles génériques qui rythment notre vie sur terre, organisent la vie sociale dont la planète Saturne - figurant le monde dense de la matière, la concrétisation, donc la limitation dans la forme, la contrainte, l’autorité, l’inflexibilité - et le chiffre 7 qui lui est associé - est la pierre angulaire. (voir “cours d’astro à ma façon” Jupiter & Saturne)
7
En nombres signifiants : 7
c’est le 3 de l’imagination, des possibles, additionné au 4 de l’incarnation, des carrés, du territoire, (3+4)
c’est les jours de la semaine - à chacun d’eux est associé une planète : lun..e di ou jour de la Lune, (moon...day, monday, souvent moody), mar-di, celui de Mars, l’action est à l’agenda 1). A mer-credi est dévolu Mercure, l’agile planète du mental; jeu-di consacre Jupiter, planète de l’optimisme, l’expansion, la croissance, l’inflation, en tous genres, ven..dredi, c’est le jour de Vénus on pourrait penser plaisir, ce qui fait plaisir, or c’est souvent dans les bureaux un jour d’hyperstress. Samedi, Satur-day, comme le dit mieux l’anglais, c’est le jour de Saturne, des obligations sociales (les invitations, les courses !). Le Sun-day, dimanche, est consacré au Soleil, jour où l’on ravive son identité solaire, souvent en allant littéralement au soleil !
7 c’est aussi le début de l’école sérieuse.

Quant à ses multiples
2x7 = 14 l’adolescence,
3x7 = 21 le premier âge adulte
4 x 7 ans, une 1ère révolution de Saturne, étape importante s’il en est, celle du passage dans la trentaine, l'installation dans la vie adulte, sérieuse (mariage, profession, enfant)
12
jusqu’à 12 x 7 = 84 ans une belle vie humaine et aussi une révolution de la planète Uranus ou 7 cycles de 12 ans de la planète Jupiter. Douze (3 x 4) chiffre de plénitude, d’achèvement, d’excès aussi à l’image de la planète, gazeuse, liquide, déformable, la plus grande du système solaire ?

Etapes marquantes de la vie humaine et transits astrologiques de
Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton.2)

7 ans carré croissant de Saturne par rapport à Saturne natal
12 ans 1er retour de Jupiter à sa position natale
14 ans 1ère opposition de Saturne à Saturne natal
21 ans carré décroissant de Saturne par rapport à Saturne natal
carré croissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
24 ans 2ème retour de Jupiter à sa position natale
28 ans trigone croissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
29 ans 1/2 1er retour de Saturne à sa position natale
36 ans carré croissant (2ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
3ème retour de Jupiter à sa position natale
35-40 ans le carré de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées entre 1950 et 1972),3)
41 ans carré de Neptune à Neptune natal
42 ans opposition d’Uranus à Uranus natal
44 ans 2ème oposition de Saturne à Saturne natal
48 ans 4ème retour de Jupiter à sa position natale
vers 50 ans le trigone de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées entre 1950 et 1972) 4)
51 ans carré décroissant (2ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
56 ans trigone décroissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
59 ans 2ème retour de Saturne à sa position natale
60 ans 5ème retour de Jupiter à sa position natale
63 ans carré décroissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
66 ans carré croissant (3ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
72 ans 6ème retour de Jupiter à sa position natale
75 ans 3ème opposition de Saturne à Saturne natal
80 ans carré décroissant (3ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
84 ans Retour d’Uranus à sa position natale, opposition de Neptune à Neptune natal, 7ème retour de Jupiter à sa position natale
85-86 ans l’opposition de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées de 1939-1958)
89 ans 3ème retour de Saturne à sa position natale
94-96 ans l’opposition de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées en 1914 et environ, voire vers 85 ans pour les générations nées dans les années 30, 40, 50.

...et autant d’occasions de croissance

C’est dans ce contexte de “crise de la quarantaine” “midlife crisis”, inscrite entre 2 transits de Saturne, en gros entre 35 et 44-45 ans, que se déroule une des phases les plus vives de la vie humaine ! On liquide son passé (carré Pluton), recommence une nouvelle vie, on divorce, on a une splendide aventure, on change de travail, on se met à son compte, on fait un dernier enfant (ou un premier comme Rachida Dati !), on devient célèbre, bref c’est sans doute la dernière possibilité de repartir à zéro, tout en se donnant l’illusion d’être jeune, d’encore une fois pouvoir tout faire, tout pouvoir (opposition d’Uranus), d'être intensément vivant, avec parfois aussi un sentiment élevé de reconnaissance, d’élévation, mettant certains - consciemment - sur une voie spirituelle (carré de Neptune).

Ensuite, cela se calme... une certaine forme de “réalité” reprend ses droits; si vous observez autour de vous, vous verrez que la plupart des “achievements”, des promotions importantes, se passent à cette 2ème opposition de Saturne, vers 44-45 ans. Il y a pour les plus brillants une forme de consécration sociale. Freud a créé la psychanalyse, Isaac Newton a publié ses “Principia”, Giacometti à l’issue de cette période a trouvé son style, sa notoriété en “l’homme qui marche”; plus proche de nous, Patrick Aebischer après des tergiversations, a accepté la direction de l’EPFL. Pour les plus modestes, cela marque une étape où nous osons quelque chose.

La soixantaine fin et/ou recommencements ? Entre 55 et 66 ans se joue une phase vitale pleine d’angoisse et d’enjeux. La fin “naturelle” (i.e. sociale) de la vie active se marque entre 58-60 ans, au 2ème retour de Saturne. Un 1er cycle de Saturne jusqu’à 30 ans, d’apprentissages et de formations, suivi d’un 2ème cycle de 30 ans, naturellement consacré à la production/reproduction de la vie sociale. Enfin, un 3ème cycle (ou une partie), consacré mais à quoi dans le fond ? On “vieillit” de plus en plus vite sur le marché du travail et - paradoxalement - de plus en plus disposent d’une véritable durée de vie après la retraite. Serait-ce un signe que la vie salariée 5), d’entreprise va laisser la place à des acti-vie-tés plus larges, plus utiles que directement productives ? Et puis, on a tant exploité gens, animaux, la nature. Ne serait-ce pas juste retour des choses ?

Vers des réaménagements créatifs ?
Souvent, il y a un raté vers 55 ans, un sentiment de lassitude, voire de fin; quelque chose se termine, intérieurement; beaucoup continuent un travail jugé morne pendant encore 5 à 10 ans, mais le coeur n’y est plus. D’autres quittent la vie professionnelle organisée et se lancent dans une activité plus libre, moins contraignante, incorporant plus d’eux-mêmes. D’autres encore, réorganisent leur vie active, extérieure, de façon plus satisfaisante personnellement, avec d’autres types de responsabilités, valorisant leur expérience, leur maturité. 60 ans marque une échéance dure, une sorte de couperêt et beaucoup se “traînent” jusqu’à 65 ans. D’autres dans des postes hauts placés, à responsabilité, font comme s’ils pouvaient continuer, comme avant, sur leur lancée. Ce sont les événements extérieurs - reflétant sans doute le désarroi intérieur - qui en décident autrement : pensez à Marcel Ospel, rattrapé par le scandale UBS en plein retour de Saturne, Claude Béglé, son contemporain, éjecté de la Poste également. Certains redéfinissent créativement leurs activités et travailleront jusqu’à leur mort... sans doute le cas de M. Hayek ! Dans mon expérience, la plupart d’entre nous, n’a plus le goût - entre 55-65 ans - d’oeuvrer ou besogner comme avant !
Bien sûr la question des pensions au regard de la longévité croissante importe mais sociologiquement et astrologiquement parlant, l’allongement autoritaire, obligatoire et uniforme de l’âge de la retraite est un non-sens, et pour la plupart d’entre nous contre-productif. 6 ) On ne contribue pas qu’avec des espèces sonnantes et trébuchante, mais avec son énergie vitale. Il y a naturellement des facteurs objectifs de pénibilité du travail, il y a surtout le rythme intime de chacun, conscient ou moins conscient, dont le thème de naissance donne de précieux aperçus.

Les grands âges : 84 ans, c’est souvent l’âge d’une mort brutale (retour d’Uranus), parfois aussi de splendides renouveaux, avec fraîcheur et tellement moins d’illusions ! Avec le lâcher-prise aux grands âges (opposition de Neptune), survient une sagesse inattendue, non dénuée d’humour parfois, cadeau ultime chez des personnes ayant souvent mené des vies très... saturniennes. Miracle. Et c’est sans doute la 1ère fois que des cohortes importantes de personnes arrivent, arriveront à un âge où elles pourront faire l’expérience d’un demi-cycle de Pluton. J’observe autour de moi que l’arrivée à ces grands âges - 95 ans voire plus - ne signifie pas qu’un poids démographique et économique (maisons de retraite); c’est une possibilité inouïe et bienvenue de croissance. D’autres également me font part de cette considérable croissance sur le plan de l’être, aussi et jusqu’aux aux toutes dernières années de la vie. Ce qui laisse l’impression finale que tout est juste, tout est bien. La boucle est bien bouclée...

notes :
1) j’ai toujours trouvé aberrant d’en faire un jour de fermeture !
2) dans un but de simplification, sont laissés de côté les noeuds lunaires (auxquels est associé le chiffre 9) les progressions et Chiron (au cycle irrégulier de 50 ans). Pour une étude détaillée, on renvoie à l’ouvrage classique et passionnant d’Alexandre Ruperti “Les cycles du devenir” - version française - éd. du Rocher.
3) Les cycles des planètes se déroulent au même âge pour chacun à l’exception de Pluton. L’âge auquel on fait l’expérience des transits de Pluton varie selon le moment de naissance dans la révolution sidérale de Pluton dont la vitesse varie de 12-32 ans selon les signes. Pour une explication détaillée voir : Thérèse Casati “ Manuel d’astrologie – synthèse des connaissances essentielles” – éd. du Rocher, 2002
4) Par ailleurs, une planète comme Pluton, transitant longuement dans un signe, induit de ce fait
des cohortes aux caractéristiques distinctes, originales, apportant ainsi une coloration importante à
la notion de génération et d’historicité. Ce sont les “générations Pluton” en Lion, Vierge, Balance
etc. phénomène qui méritera une analyse séparée.
5) Un sociologue français écrivait au début des années 70 sur “la fin du salariat”
6) Au vu de la dégradation des conditions de vie, je ne suis pas sûre que l’on n’assiste pas pour les jeunes générations actuelles à une baisse de l’espérance de vie.





lundi 8 mars 2010

I - la vie est cycles...…de 24 heures à 240 ans



Inexorablement, les cycles de durée connue reviennent :
1 jour et le soleil revient à son point de départ, pas tout à fait, il a avancé d’un pas, d’un degré ;
1 mois ou presque et c’est la lune qui revient ; elle aussi a avancé d’un pas, d’un signe, nos règles ; 1 an l’anniversaire, l’an neuf et le soleil retourne à sa position natale. Passe-t-il sur le début du signe du Bélier, nous sommes au printemps...

Chaque cycle, quelle que soit sa longueur, sa durée, du cycle diurne de 24 h. - soit, la “course” apparente du soleil autour de la terre, concrétisée astrologiquement par l’ascendant - à celui de Pluton de 240 ans ou de Neptune-Pluton de 492 ans, soit 1 jour ou un demi-millénaire se déroule fondamentalement de la même façon :

Il y a croissance et développement des énergies nouvelles jusqu’à mi-cycle où celles-ci atteignent leur apogée puis commencent leur décroissance, dissolution jusqu’à la fin du cycle. En fait, chaque cycle peut se structurer en 7 grandes phases ordonnées au moins, exprimées en degrés ou “portions” d’un cycle trigonométrique de 360 degrés, soit :

sextile ou 60 degrés
carré ou 90 degrés
trigone ou 120 degrés
L’apogée (l’opposition ou 180 degrés)
suivie de la décroissance selon les mêmes phases :
sextile ou 60 degrés
carré ou 90 degrés
trigone ou 120 degrés et
nouvelle conjonction 0 degré

A la décroissance succède la disparition, la renaissance, le renouveau sous une autre forme, en partie nouvelle, en partie ancienne, incorporant - après un tri fécond - durablement certaines formes un peu comme des sédiments.

Ainsi, en 410 apr- J.-C. après la chute de l’empire romain d’Occident, une entité disparaît. L’idée d’empire toutefois se maintient et renaît - pour 1000 ans ma foi - comme empire romain d’Orient à Constantinople.
Autre exemple, la basilique romaine, comme structure est gardée; elle sera développée de 1001 façons pour remplir ses nouvelles fonctions dans un monde devenu chrétien.


Un cycle ce n’est pas “l’éternel retour mais - au mieux - l’éternel renouveau”, dit A. Ruperti qui définit “un cycle comme une suite structurée de phases dans le développement d’un processus vital” 1
Plus simplement encore, semblable à la marée, il y a le flux, suivi du reflux, l’inspiration suivie de l’expiration.

Chaque événement de vie est unique, pourtant la vie se structure en cycles, en séquences ordonnées ou ne serait-ce qu’une vue mentale sur la vie ? Pas seulement, il y a quelque chose d’organique, rassemblant le vivant, plus ou moins visiblement animé : roc, plante, animal, humain. Seul le rythme diffère...
Quelles que soient les métaphores, les cycles marquent des réalités vitales, naturelles.

Entre 2 boucles, 2 cycles, nous nous donnons l’illusion du faire, d’être actif, d’aller de l’avant, i.e. tout droit. « Pro-jet ». Progrès. Linéarité. Système décimal, 10, 20, 100, 1000 Dans projet, il y a jeter ; être jeté dans le monde 2, quelle angoisse, seul, tout seul en avant, marche ! Contrôle. Toujours plus.
Nous pourrions aussi nous laisser bercer – cycle/cercle – sac et ressac - dans cette boucle, cueillant au passage ce qui nous est offert, proposé, nous laisser séduire par ce qui passe : dans un « être agi ». Se couler dans un cycle – abandon du contrôle - s’y lover en quelque sorte avec confiance.

« le non-agir, c’est le besoin profond en action » !

Dans le fond, la popularité nouvelle des cycles, rompant – n’est-ce pas leur meilleur côté - avec la pensée linéaire, ne vient-elle pas de l’informatique, toute en boucles, et des biens nommées « sciences du vivant ».

Actuellement...
Les 3 grands cycles planétaires que sont Neptune-Pluton, Uranus-Neptune, Uranus-Pluton ( v. “III -Méga-cycles la civilisation en marche”) sont en phase croissante et Pluton a transité depuis 30 ans dans les signes les plus rapides (Scorpion, Sagittaire). C’est dire que d’un point de vue global, cosmique, nous sommes à un moment d’accélération inouï de la conscience. Sans aucun doute, un quitte ou double ! Comme le disait Malraux : “le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas”

1. A. Ruperti " Ley cycles du devenir" éd. du Rocher