mercredi 20 juillet 2016

Brexit et Europe de consciences

Incarner l'Europe des consciences…. chacune unique, avec sa coloration propre

Voir aussi mon autre blog "Cri du coeur" - Ré-inventer l'Europe...tout comme la démocratie https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=5376415843962462971#editor/target

The world is a stage… Quoi de mieux pour célébrer les 400 ans de la mort de Shakespeare qu'un Brexit…Les jugements pleuvent, les prédictions les plus alarmistes, comme il se doit, remplissent journaux et magazines. En terre d'Albion il y a quelques jours, je me disais comme chaque fois que le Royaume (pas si) uni était vraiment différent. A-t-il jamais vraiment fait partie de l'Europe ? Oui, bien sûr, et non assurément.
Disons que cet (encore) royaume illustre de façon très forte la part celte et irlandaise de l'héritage européen, telle qu'on peut l'admirer dans les manuscrits enluminés 1) de Durrow, Lindisfarne et Kells  qui à leur art d'entrelacs et d'abstraction hautement coloré mêlent aussi - dans les portraits - des traits inédits provenant du monde méditerranéen. Y-a-t-il à choisir, à exclure plutôt qu'inclure ? Tout est là. 
Tapisserie de Bayeux - 1066

Il y a un épisode marquant de l'histoire de cette île, dans la chair de tous les Anglais, c'est bien sûr la bataille de Hastings, du 14 octobre 1066, date à partir de laquelle le normand Guillaume le Conquérant, vainqueur occupa l'Angleterre. Il fut sacré à Westminster le 25 décembre de la même année, quoi de plus Capricorne qu'un sacre, le jour de la naissance du Christ de surcroît.... Cet événement guerrier nous valut une passionnante BD, la tapisserie de Bayeux, réalisée par de fabuleuses brodeuses (voir image ci-dessus). Les Anglais aiment à préciser qu'ils n'ont plus jamais été envahis… mais ne leur reste-t-il pas - outre quelques belles cathédrales de style normand (voir image ci-dessous)  - cette peur constante de l'être…? Mais ce pays n'a pas eu outre mesure de scrupule à envahir - entre autres - le sous-continent indien, autre région du monde astrologiquement capricorne du reste.
Cathédrale de Wells
Outre celui de la fondation de la Grande Bretagne, l'union de l'Angleterre et de l'Ecosse,  établi au 1er mai 1701, donc sous le signe terrien du Taureau 2), le thème moderne du pays habituellement adopté est celui du 1er janvier 1801, soit un Soleil à nouveau en Capricorne à 10 degrés, donc soumise au pouvoir transformateur de Pluton depuis pratiquement 2008 et à propos duquel l'astrologue Liz Greene livre les propos pénétrants suivants :

In the horoscope for the United Kingdom, Pluto, as it moves through Capricorn, is likely to reflect profound changes in the sense of national identity and the deep-rooted traditions of the past. Some of these changes may involve a new interpretation of monarchy, or shifts in the relationship between Church and State and between the monarch and the government. The nature of the United Kingdom itself may need to be redefined in more flexible and creative ways, with new approaches from and toward the individual entities - Scotland, Wales, Northern Ireland - which comprise it. This may also apply to those nations linked to the United Kingdom through shared past bonds, such as Australia and New Zealand.
Capricorn is a sign connected with structure and hierarchy, and the Sun in the 4th house of the national chart reflects an ancient and valued legacy of royalty, class structure and self-sufficiency which is in turn reflected in collective attitudes toward involvement with other nations as well as toward the ways in which society functions. It is possible that a renewed sense of independent identity may require changes in existing bonds and treaties with other nations.
It is also possible that attitudes toward the natural environment may transform, accompanying an awakening of respect toward the land itself and a realisation of the importance of genuine conservation of natural resources. Because the sense of national identity is so rooted in the structures of the past, it is unlikely that Britain would ever become a republic. But the ways in which the people perceive their royal family may shift dramatically, and new roles and responsibilities may be asked of them while old, outmoded ones may be swept away.

Whether or not you favour these changes personally, it would seem that a time has arrived when a great deal of soul-searching is likely to occur about the nature of national identity, the importance of national autonomy, the values inherent in governmental and religious structures, and the qualities which comprise the true "soul" of the nation.

So much for Britain alone, voici donc pour la seule Grande-Bretagne mais en fait on remarque une sorte de concaténation de thèmes, tous en Capricorne, donc tous soumis à l'actuel pouvoir irrémédiablement transformateur de Pluton que l'astrologue Liz Greene  assimile à un énorme transit intestinal ! (a huge bowel movement).
En effet, ce questionnement identitaire se reflète aussi et simultanément dans les thèmes européens du Royaume soit :
- celui de l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun, le 31 décembre 1973 - (23h GMT) sous le signe du Capricorne encore et
- celui de l'entrée en force de l'Acte unique (concrétisation du traité de Maastricht du 7/2/92 -le 1er janvier 1993, à 00h, à Bruxelles) décidément toujours en Capricorne. 
Cette "crise" frappe la Grande-Bretagne, la forçant à ré-examiner ce qui l'a fondée, la constitue dans son unicité mais aussi à  éliminer ce qui est dépassé dans ses traditions, ses façons de se relier aux autres, elle-même, le monde. Mais comme 11 autres pays européens sont signataires de ce même Acte unique, la crise est donc européenne et sa plus grande intensité reste à venir comme nous l'explique Fanchon Pradalier-Roy dans son récent article : http://fanchonpradalieroy.fr/front/accueil.php?c=3&a=31&ta=3).
1993, c'est lorsque Uranus rejoint très exactement Neptune pour un cycle de 172 ans - le précédent  remontant à la mort de Napoléon - inaugurant, on l'a senti, une ère de libérations (Uranus) et de nouvelles croyances (Neptune), la libération de certaines illusions mais aussi  des illusions de libération que Pluton en transit fait exploser : les structures obsolètes n'y survivront pas. 

Les 12 membres d'alors dans ce traité se lient en une confédération limitant explicitement leur souveraineté économique qui représente aussi un abandon décisif de leur souveraineté politique. Suivront - on s'en souvient l'introduction de l'euro (1/1/1999 00:001 à Francfort) suivie de la circulation des billets et des pièces en 2002 (même jour, même heure, même lieu) et toujours en Capricorne… les événement qui suivirent, jusqu'aux crises actuelles - de nature non sectorielle mais globale - n'arrêtent donc pas de se détonner l'une l'autre.

Simultanément,  le traité de Rome de 1957 (25/3/1957 12h à Rome- entré en force le 1/1/1958 à 00h.) connaît son 2ème retour de Saturne, l'occasion mais aussi l'obligation de concrétiser de nouvelles structures. Ce devoir est d'ailleurs renforcé et facilité par le fait que l'on se trouve dans le dernier quart du cycle Jupiter-Saturne lié très concrètement à l'Europe. Quelle Europe voulons-nous ? Sur la base d'un ré-examen des fondements d'une nouvelle identité collective européenne (Pluton sur le Descendant), une réponse est à apporter pour la nouvelle conjonction de 2020 en… Capricorne, bien sûr, l'incontournable signe de la matière, des structures, des résultats concrets.

Fanchon Pradalier-Roy, française, faisait remarquer que les pays fondateurs de l'Union étaient :  la France, l'Allemagne l'Italie parlant respectivement : français, allemand et italien… et non l'anglais. A mon sens l'anglais est moins un problème que ne l'est le mercantilisme omniprésent qui l'accompagne et le soutient. Pour ma part, je pencherais plutôt pour l'inclusion qu'un nouvel intégrisme linguistique, la diversité étant source de richesses, même si elle nous questionne durement et fait éclater nos petits cercles. A cet égard, on peut se demander si le Conseil de l’Europe, cette organisation intergouvernementale instituée le 5 mai 1949 (par le traité de… Londres), rassemblant actuellement 47 états-membres et 820 millions de personnes, dont la Suisse, la Turquie, la Russie et qui vise à renforcer démocratie et droits de l'homme, tout comme la pré-éminence du droit n'offrirait pas une source complémentaire d'inspiration aux impasses actuelles et à l'obsession mercantile.

A ce bouquet astrologique s'ajoute un signe plus lointain  mais qui étrangement résonne aussi actuellement  :  - le traité de Westphalie du 24 octobre 1648, pierre angulaire des constructions nationales, a été signé à l'opposition de Neptune et de Pluton sur l'axe Sagittaire/Gémeaux. Or Saturne actuellement en Sagittaire chevauche cet axe. Et s'il donnait, une nouvelle fois, le signal que les états-nations commencent vraiment à appartenir au passé.
Il y a des réalités qui s'effondrent qu'on le veuille ou non… c'est du ressort de Pluton; il y a les projets que l'on peut former, cela relève de Saturne. C'est un peu comme si la symphonie des transits actuels orchestrait sous la direction de la conscience que nous incarnons tous la chute nécessaire des formes actuelles du monde…pour "ce monde plus beau que nos coeurs savent possible" (Charles Eisenstein)

Un feu d'artifice de crises pour … ce magnifique et petit continent, un bouquet. L'unicité de l'Europe, ce qu'elle a apporté au monde est sans doute la naissance ou l'émergence de l'individu. Ce n'est pas rien mais ce n'est pas tout non plus. Si "l'histoire du monde n'est rien d'autre que le progrès de la conscience de la liberté" (Hegel), alors après les conquêtes de libérations successives des couches de conditionnements, d'oppression, il y a la libération du conquérant lui-même. Après le règne du mental, qu'advienne celui de la conscience. 

mk 20 juillet

notes
1)Livre de Durrow réalisé en Irlande vers 675, celui de Lindisfarne réalisé à Lindisfarne, au nord de l'Angleterre avant 698, le livre de Kells produit sur l'île d'Iona, en Ecosse ves 800.
2)le vote sur l'indépendance de l'Ecosse a eu lieu lors du transit de Saturne en Scorpion, l'opposé du Taureau, transit non tant de libération que de nécessaires restructurations.

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