mardi 25 mai 2010

pouvoir et guérison/healing and power


"Only after the last tree has been cut down

Only after the last river has been poisoned

Only after the last fish has been caught

Only then will you find that money cannot be eaten"

American Indian (apt and timely) saying

J'ai en outre envie de reproduire ci-après le post de Lynn Hayes du 22 mai qui exprime magnifiquement le défi d'aujourd'hui.

You'll find hereafter Lynn's 22nd May blog which very beautifuly expresses our (im)personal/collective challenge of today.


Astrologer D.K. Brainard has a beautiful post about the oil spill in the Gulf, the extent of which is still unknown but appears to be spreading at alarming rates. D.K. writes:

In her 1980 book The Aquarian Conspiracy, Marilyn Ferguson noted that a funny thing happened on the way to the revolution of the 1960s. Frustrated by the lack of real change resulting from marching in the streets, confronting the authorities and inciting young people to rebel against "the System," many of the leaders of the 1960s counterculture eventually dropped out of the movement.

But they didn't give up on their ideals, Ferguson argued. Instead, they did something even more radical. Rather than continuing to struggle in the world of effects, they turned inward to find - and attempt to heal - the evils afflicting their world. They turned on to meditation, yoga, nonviolent communication, holistic medicine, organic farming, and so many of the other spiritual practices that have become almost commonplace in forty short years.

The oil still gushing from deep beneath the sea off the Louisiana coast threatens to become the major man-caused environmental disaster of our lifetime. It demands a creative response from us, something better than blame, resentment, despair or hopelessness. We are now squarely in the zone of the Saturn-Uranus-Pluto "Cardinal Climax" of 2010. We knew the world would be galvanized by something; it appears we are being galvanized by the world itself - as Mother Earth erupts for the second time in less than a month.

Pluto represents the archetypal realms of the soul, both the individual soul and the world soul, and when dark clouds of volcanic material start spewing up from the depths of the Earth, we can be sure this is a signal to us to look inside our own psyches. "As above, so below," runs the Hermetic axiom, and Pluto astrology commands us to look within ourselves for the cause of the malaise we see in the outer world.

I was a college student in the late 1960s (well, 1969-1974) and remember that fervor that inspired us to take to the streets and the frustration that Ferguson talks about. This occurred under the Uranus/Pluto conjunction which inspired that revolutionary inspiration (Uranus) to "take back the power" (Pluto).

No matter how desperately we want to cling to the status quo and a sense of normalcy, we can't deny that periods of crisis stimulate creative intelligence from the center of our beings that generate responses to that crisis which can effect real change and ultimate healing.

As D.K. says,

Use this incredible energy to re-commit to living creatively. Because we won't heal the planet by projecting our own Shadows onto the "evildoers" or the oil-guzzlers or the other bad people. We will only heal the planet by healing ourselves - consciously releasing the guilt, shame, fear and other negative emotions, and intentionally reclaiming our creative birthright.

vendredi 16 avril 2010

IV-B - Les cycles historiques : à l'articulation du collectif et de nos vies - Saturne

IV - Les cycles historiques : à l’articulation du collectif et de nos vies


Uranus, Neptune et Pluton, les 3 planètes extérieureset les 3 cycles qu’elles forment (v. III - Mégacycles) suggèrent des voies, des réponses, sans nécessairement apporter dans l’immédiat de solutions évidentes, pratiques ou viables. Mais elles se conjuguent à leur tour avec Saturne et Jupiter en 7 cycles nettement plus courts (de 11-45 ans) pour concrétiser, donner sens, forme, incarner ces cycles dans ce monde, les sociétés. Plus (com)préhensibles dans le temps d’ une vie humaine, ils rythment d’ailleurs la vie sociale, le mouvement des idées et leur réalisation.

La concrétisation saturnienne
Lorsque Saturne entre en contact avec l’une ou l’autre des planètes trans-personnelles, c’est alors que les choses se manifestent, que l’histoire s’écrit, que les événements restent, deviennent mémorables. (v. l’astrologie à ma façon). Ci-après, les 3 cycles saturniens (d'une durée de 33-45 ans) . Nous avons traité le cycle de Jupiter avec Saturne sous Jupiter (voir blog IV-A)
Sixième planète du système solaire, Saturne est la plus lointaine des planètes visibles à l'œil nu et la plus grosse après sa collègue Jupiter ! Contrairement à celle-ci Elle possède la particularité d'être entourée d'un spectaculaire système d'anneaux.


Saturne/Pluton : 33 ans (31-38 ans) - purgatoire et régénération - -1914/15-1947-1982-2020 -

Saturne construit, solidifie, mots-clés : ordre, conservation, statu quo, structure, ambition
Pluton met à nu brutalement, brûle, détruit, transforme de manière irréversible et de prime abord incompréhensible : mots-clés : mort/renaissance, vérité sans fard

“ A person with Saturn/Pluto in his/her chart is put face to face with the necessity for endings”. (Liz Greene). Saturne/Pluton dans notre thème nous met face à la nécessaire fin de tout chose. Il nous fait faire l’expérience de la mort, de toute mort, avant la mort.

Ce cycle de 33 ans en moyenne est classiquement associé à l’émergence des nations,i ssues de peuples très anciens : L’Inde, le Pakistan, la Chine, Israël, la Palestine, vibrent significativement à ce cycle.
Les deux guerres mondiales se sont déroulées au sein d’un seul et même cycle de Saturne/Pluton de 1914 à 1947. Certains la nommèrent “la seconde guerre de 30 ans” assimilant les 2 conflits en une seule période de purgatoire suivie de régénération. Puis l’exact début du nouveau cycle – les premiers jours d’août 1947 “Demain la liberté” - virent la partition sauvage du sous-continent indien ; sans égard ou presque pour l’histoire, sans parler des sensibilités culturelles, individuelles. En automne ce fut celle de la Palestine avec la création de l’Etat d’Israel. Deux transformations irrémédiables, tragiquement bénéfiques. A la violence inéluctable ?
La recrudescence de conflits au Moyen-Orient, les massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, septembre 1982, c’était à l’aube de la nouvelle conjonction, en Balance. Tout comme la mort de Breznev conduisant à l’accession au pouvoir de Michael Gorbatchev et à la disparition de l’URSS.
Souvenons-nous : le 11 septembre 2001 à New York, la destruction des tours jumelles du World Trade Center, c’était à l’opposition -axe Gémeaux/Sagittaire - du cycle Saturne/Pluton. En pleine période d'intolérance, de fanatisme, d’inflation comme d’exacerbation des idées, des croyances (liées du reste au Sagittaire).

Et maintenant ?
Pluton, maintenant dans l’exigeant signe du Capricorne, faisant s’écrouler les structures dépassées, (n’y-a-t-il pas que ça...?) rencontre durement Saturne récemment entré en Balance pour le dernier carré du cycle avant la nouvelle conjonction de 2020. Les relations sont mises à dure épreuve. Toutes les relations (de l’intime à l’international). Le 1er test a eu lieu en novembre/décembre 2009; le 2ème - intensifié par la pleine lune du 30 janvier - les mois de janvier/février. Le test final tout l’été (avec l’alignement des 2 planètes en aspect avec Uranus -) mais en exactitude pour la dernière fois en août 2010. La très grande dureté (nous y reviendrons) de cette période n’exclut pas un acte de terrorisme; mais à tous les niveaux on peut s’attendre - ne les vit-on pas déjà - à des "crise d'autorité".

Dans un thème individuel :
Il interpelle car il met à nu ce qu’il y a de plus brut, brutal, à vif, en chacun, une fois décapé tout vernis de civilisation. Un transit significatif de ces 2 planètes met à mal, induisant un ressenti intense d’intolérance totale, de dureté particulière, de colère rentrée ou non, de rage froide, et de “ruthlessness”, comme on dit en anglais. Qui est prêt à faire face à la vérité sans fard ? Au terroriste en chacun de nous ? Il peut aussi conduire - en une implosion salutaire - à des expériences éblouissantes de mort (d’un proche p.ex.) transcendée par la réalisation transformatrice de la Libération. La mort avant la mort...


Saturne/Neptune : 36 ans (79 degrés plus loin) “La pesanteur et la Grâce” 1917 - 1952/53 – 1989 - 2026

significations-clé : incarner le divin - concrétiser les idéaux. Dissoudre les structures cristallisées ou “practical idealism” versus “spiritual responsibility”. L’incarnation des idéaux... leur distorsion ! “knowing how to earth...betray visions”.

“La responsabilité d’un groupe d’âge (touché significativement par Saturne/Neptune) c’est de manifester de façon concrète les aspirations neptuniennes” (Liz Greene in Th. Casati)
Ce cycle est lié à :
- la monarchie britannique.
- l’ancienne URSS et plus généralement l’essor du socialisme et du communisme

D’ailleurs, lors de sa découverte en septembre 1846 Neptune était en conjonction avec Saturne dont il aida à transcender les limitations, les barrières, la finitude, en ouvrant sur l’infini, l’illimité.
Plus concrètement, il coïncide avec la publication en cette même année du “Manifeste du parti communiste”.

S’il est un cycle dont les étapes marquantes permettaient à coup sûr de prévoir/prédire un changement décisif dans l’histoire de l’URSS, c’est bien ce cycle ! Jugeons-en sur quelques exemples de 1917 à 1989.

1917 : Révolution d’octobre (novembre) suite à la conjonction Saturne/Neptune du 1er août 1917 en Lion
1935-36 : Début des purges staliniennes (opposition du cycle.)
1953 : Mort de Staline - Montée en puissance de l’URSS - expansion coloniale (nouvelle conjonction en Balance de fin 1951 à fin 1953)
1962 : Crise des missiles - Cuba (carré croissant). John Kennedy, lui-même né en 1917, ne vivait-il pas -la conjonction Saturne/Neptune (d’ailleurs exactement sur son MC) - en son for intérieur (écrivain doué - Neptune), son héroïsme, sa loyauté - mortelle - au clan familial (Saturne) comme dans sa vie publique ? Ne tentait-il pas dans ses démélés avec l’URSS, Khrouchtchev, dans ces tensions extrêmes Est-Ouest, entre autoritarisme et totalitarisme, d’incarner bien sûr une vision, mais plus encore une paix vivable ?
1968 : Chars soviétiques à Prague (quinconce, i.e. aspect de 150 deg. entre les 2 planètes)
1971 : Rupture avec la Chine, Nixon à Pékin (opposition)
1979 : Présence soviétique en Afghanistan (carré décroissant)
1982 : Mort de Brejnev (trigone décroissant)
1989 : Fin de l’URSS (double conjonction de Saturne/Neptune et Saturne/Uranus)

La conjonction suivante - en Balance (1952/53) - se fait fort de concrétiser les idéaux de paix (ONU) nés des dévastations de la 2ème guerre mondiale. Il y a tout l’idéalisme de la Balance dans ces efforts, lié aux exigences de concrétisation de Saturne. Je vois que les individus porteurs de cette conjonction ont été aidés par le double dynamisme d’Uranus (carré) et Mars (trigone) dans le signe des idéaux élevés (Verseau). Ce n’est pas aisé mais c’est dynamique; on ne ressent pas/moins les pesanteurs déçues, avinées et les espoirs plombés...(atmosphère lourde si typique des pays de l’est, dans la sphère communiste). (voir plus haut Benazir Bhutto)
Quant aux individus nés à/autour de la conjonction de 1989 en Capricorne, ils sont d’emblée portés/porteurs par/de l’ensemble de la configurationelle (Uranus/Venus/Saturne/Neptune magnifiée par Jupiter en opposition) qui les fait - potentiellement - atterrir d’emblée dans une ère de spiritualité en acte. Il faudrait leur montrer qui ils sont vraiment, le meilleur de l’évolution de la conscience humaine , avant que trop d’entre eux ne se noient prématurément dans les alcopops !

Dans un thème individuel
Je vois dans la conjonction en Lion (1917) inflexibilité et panache...l’ayant cotoyée de près chez mon père dont le soleil (Lion) tombait pil poil sur la conjonction...des efforts considérables sur les pesanteurs saturniennes (“struggle for life”) pour concrétiser, vivre en lui, dans une oeuvre ses aspirations considérables à la Beauté, à une forme de reconnaissance dans la création (Lion) ? Ce qui commença à se faire, de manière brutale (accident) mais sans appel au - tardif - carré Pluton de cette génération, à 56 ans. Sa mission de vie pouvait s’accomplir. J’eus souhaité connaître plus tôt l’astrologie... Ajoutons que cette conjonction s’est trouvée considérablement durcie par le semi-sextile de Pluton/Mars en conjonction, dans le signe du ...foyer en guerre (Cancer), Mars/Pluton : paire la plus formidablement destructrice/régénératrice qui soit. Quoi de plus explicite de Mars/Pluton en Cancer que les tranchées de Verdun ?

Un thème individuel puissant : Henry Dunant (1828-1910)
Henry Dunant incarna puissamment une idée, un idéal. un ressenti de souffrance, en accord avec son temps (l’opposition de Saturne/Neptune). Ce natif du Taureau - signe du concret plus que de discours - intensifié dans ses élans, son ressenti de souffrance par une opposition de Jupiter est lié à l’opposition Saturne/Neptune de 1828 d’une double façon solide et efficace : par un coup d’accélérateur sensible (sextile à Saturne) et en trigone à Neptune en Capricorne (l’idéalisme de Neptune dans le signe de la réalisation, de la récolte par excellence). Puissance douce, constance dans la compassion, malgré les obstacles (Mars/Neptune opp Saturne) appliquée dans les détails, sans ambition véritable mais avec l’amour du travail bien fait, des soins utiles (MC en Vierge). Puissammment mais rapidement aussi. Quatre ans seulement après Solférino (1859), (en carré croissant de Saturne/Pluton) naissait la Croix-Rouge en 1863 ! Henry Dunant reçut le 1er prix Nobel de la Paix en 1901. Son thème - vibrant harmonieusement avec celui de la Suisse, (MC et ASC conjoints, soleils en trigone entre autres) illustre solidement plus qu’avec éclat, brillance, la réalisation d’une création individuelle, originale (Noeud Sud Bélier) au service de la paix, de tous (Noeud Nord Balance). Bref, un exemple et un modèle, du meilleur de ce que ce pays peut produire.

Chez les individus travaillant dans l’humanitaire, les vocations à but social, le domaine de la santé, les institution, on retrouve souvent un aspect significatif du cycle Saturne/Neptune. D’ailleurs ... appelons-le le syndrôme Dunant !

Et maintenant ?
L’opposition (2005-2006 en Lion/Verseau) est dernière nous. Durant celle-ci, nous avons certainement assisté à la culmination d’un idéal sous la forme d’une crise des partis de gauche (élection présidentielle française p.ex.) avec perte de pouvoir et de sièges historique. De manière plus générale, une crise de la gauche.
Notons encore dans la résonnance de cette opposition une forme d’aboutissement :
L’indépendance du Monténégro (juin 2006)
Pourparlers et médiation de l’ONU pour l’indépendance du Kosovo (qui ne se fera qu’en 2008)
Au 1er janvier 2007, Bulgarie, Roumanie, Slovénie entrent dans l’UE

Les anciens pays du “bloc de l’Est” continuent de vibrer au cycle de Saturne/Neptune. Mais pas seulement. Chaque situation demande une investigation précise.

Enfin, pichenette céleste
L’Acte unique de l’Europe entré en vigueur le 1er janvier 1993 (0h.0 heure de Bruxelles), s’il porte la signature de l’Europe (trigone Jupiter/Saturne) porte l’empreinte magnifique de la conjonction Uranus/Neptune (conjointe au Soleil en Capricorne sur Fond du Ciel)... intimant avec toute la certitude terrestre du Capricorne que ce foyer physique européen ne peut être que le début de l’union qui - premièrement et ultimement - est au-delà des frontières géographiques - celui des consciences !


Uranus /Saturne : 45 ans 1/2 libération des contraintes... contrainte de libération 1942/43-1988/89 - 2032

significations-clé : incarnation des libertés... libération des contraintes, de l’ordre établi et/ou son inverse ... contrainte de libération, façon “rebel without a cause”
"la valeur constructive de l'inconstance" (Ruperti)
"l'individualisme comme valeur ou credo collectif" (!)

le pur uranien ne bâtit rien ;

le pur saturnien n'invente rien

Associé aux USA, de façon plus générale au capitalisme, à l’autoritarisme, à la droite. Le capitalisme ne conduit pas à la démocratie, comme un fleuve coule naturellement vers la mer. On assiste bel et bien à un “choc des capitalismes” (F. Koller in “Le Temps” 3/2/2010) , version “libérale” et version ”autoritaire“, chinoise p.ex. Quant au “libéralisme” des marchés, ne l’éprouve-t-on pas ces temps comme une autre forme de dictature ? On constate avec regrets et sur tous les tons, que si le capitalisme vibre à ce cycle, l’autoritarisme également ! L’astrologie ici aussi est claire.

En 1942, « La génération Saturne/Uranus en Gémeaux trigone Neptune en Balance s’est révoltée contre des parents qu’elle jugeait cyniques. Elle a engendré des enfants Uranus/Pluton enVierge (1965) qui sont froids et pragmatiques » (Liz Greene)

Il y a toute une bande de célébrités nées en 42/43 : Joan Baez, Bob Dylan, les Beatles qui ont su donner une forme poétique (trigone neptune) à leur révolte (Uranus) et lui donner non seulement une forme mais encore connaître la consécration (Saturne). Les Beatles annoblis par la reine !
Nés en plein fascisme, en pleine guerre, les individus de cette génération ont été sensibles aux thèmes de la libération, des libérations, de toutes les formes d’oppression, aidés en cela par le trigone à Neptune en Balance, favorable aux droits de l’homme (des femmes aussi !), de l’équité, de l’égalité. L’ONU est une création de l’idéalisme de Neptune en Balance.

Dans un thème individuel :
L’individu Uranus/Saturne se doit de concrétiser ses idées de manière tangible, durable ;
C’est la tâche de la génération d’individus nés sous une conjonction Uranus/Saturne. Nul besoin, cependant, d’être né sous la conjonction pour vivre cette tension entre “structures et liberté”... tous les Verseaux (avec la double maîtrise du signe par Saturne et Uranus) sentent leur vie durant cet écartèlement, certains inclinant plutôt du côté saturnien conservateur (et son corollaire l’immobilisme mortifère), d’autres penchant du côté uranien, son côté “freak” (et le risque d’excentricité stérile, désespérante). N’est-ce pas d’ailleurs l’archétype de l’individu libre mais impuissant (Uranus) face à une société qui brise les aîles (Saturne) c’est-à-dire toute société en fait ! N’y-a-t’il pas quelque chose d’Icare dans celui qui échoue poursuivant sa vision sans assurer ses arrières et en meurt et d’un Charles Lindbergh - un Verseau - dans celui qui réussit !
Ch. Lindbergh (1902-1974) réussit l’exploit de traverser l’Atlantique de New York à Paris-Bourget en 33 heures sur le monoplan “Spirit of St Louis” le 21 mai 1927. Il y a dans le thème de l’évènement Saturne en Lion en trigone à Uranus en Bélier, l’aisance, la visibilité (Lion) de la réussite, son côté pionnier (Bélier) magnifié par Jupiter en conjonction à Uranus, la planète de l’aviation par excellence !

Il me plaît de voir dans la vie et le talent d’une Christiane Singer (née en 1943) l’incarnation (Saturne) de cette liberté (Uranus). Elle se fait dans ses livres la “passeuse” du sacré (trigone Neptune) dans une expression neuve et fulgurante, pareille à l’éclair (Uranus) doublée de la puissante/légère autorité du maître (sextile Pluton).
«La charnière la plus secrète autour de laquelle tourne le monde est bien la relation qu’une seule vie entretient avec la vie entière. Une seule vie donne accès à tout. Mais le tout, pratiqué seul, ne donne accès qu’à une gestion administrative, sans obligation ni engagement. La charnière, oui, la charnière, qui relie l’entière création à une seule vie, voilà l’unique mystère sur cette terre qui mérite notre attention passionnée, notre vénération.(in : «les sept nuits de la reine” )

Et maintenant ?
Nous avons été ballottés pendant 2 ans (2008/09) entre changement et conservatisme sur l’axe Vierge/Poissons. (voir blog “la valeur constructive de l’inconstance”).La seule et dernière opposition exacte pour cette année se fera en juillet/août 2010 à 0 deg Bélier/Balance. Si l’on a consacré sans problème la chute du communisme - lors de la double conjonction de Saturne avec Uranus et Neptune - on a sacré dans la foulée le capitalisme “Roi du monde” et on s’est engouffré sans plus de réflexion, dans le libéralisme (?) de l’économie de marché. Nous arrivons à mi-cycle et tout indique, sur ce plan-là, une crise, c’est le moins que l’on puisse dire et la Suisse - (particulièrement visée par l’axe Vierge/Poissons) en sait quelque chose...

Saturne/Neptune et Saturne/Uranus en bref...
Quoi de mieux qu’incarner (Saturne) des idéaux (Neptune) de fraternité humaine ou de remodeler des structures (Saturne) sous l’effet, le souffle libertaire et créateur d’Uranus ?
Rien, si ce n’est que dans toute aventure humaine, l’un comme l’autre risquent de mener à des totalitarismes, différents, mais totalitarismes quand même. Quant à Saturne/Pluton, dont nous vivons maintenant le carré, il a l'énorme mérite de nous dessoûler, de nous forcer à voir ce qui est, non ce qu'il nous plairait de voir, d'imaginer, en nous mettant durement face à nos responsabilités : individuelles et collectives. N'est-ce pas là la sagesse ?

IV-A - Les cycles historiques : à l'articulation du collectif et de nos vies - Jupiter


IV - Les cycles historiques : à l’articulation du collectif et de nos vies

Uranus, Neptune et Pluton, les 3 planètes extérieures et les 3 cycles qu’elles forment (v. III - Mégacycles) suggèrent des voies, des réponses, sans nécessairement apporter dans l’immédiat de solutions évidentes, pratiques ou viables. Mais elles se conjuguent à leur tour avec Saturne et Jupiter en 7 cycles nettement plus courts (de 11-45 ans) pour concrétiser, donner sens, forme, incarner ces cycles dans ce monde, les sociétés. Plus (com)préhensibles dans le temps d’ une vie humaine, ils rythment d’ailleurs la vie sociale, le mouvement des idées et leur réalisation.

A l’articulation du collectif et de nos vies, les 7 cycles historiques

L’expansion Jupitérienne, l’esprit Jupitérien (v. blog “l’astrologie à ma façon”)
Et tout d’abord , les 4 cycles jupitériens - de 12 à 20 ans - qui typiquement induisent une coloration, une vibration à nos tranches de vies en société, donnant un nouveau sens, lançant des idées expansives et libératrices, dont certaines rapidement deviennent des évidences.. A l’échelle des civilisations, haute fréquence, courte durée. Les esprits sont marqués à jamais.

La simple contemplation de Jupiter donne une idée de son mode de fonctionnement ! La plus grosse planète du système solaire, est essentiellement gazeuse; elle n’a pas forme, pas de limites, elle n’est pas “contenue”, se distend aux pôles sous l’effet de sa rotation rapide sur elle même (10 heures); elle figure l’excès même... du côté positif, elle émet 2.5 fois plus de rayonnement qu’elle n’en reçoit du soleil ! Bienfaisant optimisme. Dilatation de notre sensation de bonheur. Expansion personnelle, sociale, spirituelle.

Jupiter/Saturne : 20 ans (tous les 200 ans dans nouvel élément - actuellement terre) 1901-1921-1940-1961-1981-2000-2020-2040

significations-clé : l’incarnation du/des possibles.
Cycle lié à l’Europe
A la naissance de Jésus né, dit-on, à la conjonction Jupiter/Saturne de l’an 7 av.
Progresser ? en tout cas inspirer, puis expirer…
Sans doute, le cycle de la vie sociale par excellence, qu’il scande de 20 ans en 20 ans. Sa respiration, pas trop courte, l’espace d’une génération, pas trop longue non plus, car on oublie... D’ailleurs. s’il y a un domaine dans lequel nous avons horreur des cycles, c’est bien celui de la vie sociale, de l’économie en particulier, lorsque le cycle heurte notre idée de progrès, de croissance. Nous vivons depuis un bon siècle en tout cas selon l’idée d’avancement, de progrès, du “toujours plus”. ( v.”Jupiter/Saturne :les planètes sociales”, et aussi “Jupiter/Saturne : une allégorie”)
Jusqu’à la découverte de la 1ère planète transpersonnelle, Uranus, le cycle Jupiter/Saturne était le seul permettant d’expliquer les mouvements historiques.

Comme l’indique utilement A. Ruperti “ 1 millénaire fait environ …12 révolutions d’URANUS - le grand cycle d’URANUS- dure 1004 ans. Multiplier le cycle de JUPITER (11,8 ans) par celui d’URANUS (84 ans) fait 991.ans. Deux cycles NEPTUNE/PLUTON font 984 ans. 22 cycles SATURNE/URANUS font 998 ans et 50 cycles JUPITER/SATURNE font 983 ans !

Et maintenant ?
Ainsi en 2009, entre autres, car plusieurs cycles se conjuguent, nous sommes arrivés à mi-cycle, à une apogée de croissance jupitérienne qui doit être réorganisée. Saturne exige son dû et - en l’occurence - lié à Pluton (carré), tout bois mort sera détruit, dans une perspective de croissance globale, non plus sectorielle seulement. Si - traditionnellement - la demi-phase d’un cycle est associée à la croissance, un optimisme juvénil et débridé, à des efforts de nature plus individuelle, la seconde phase du cycle, sa décroissance, est plus liée à un aspect collectif de partage, de re-distribution. Nous sommes pil poil dans cette phase et des voix graves, ulcérées, de bon sens, se font entendre sur la croissance extrême des revenus de quelques uns et la paupérisation croissante du plus grand nombre !

Suisse : Ainsi, dans ce pays, après des années de lutte à contre-courant menées par la fondation Ethos, c’est précisément en ce début d’année que Novartis a inclu dans les prérogatives - nouvelles - de l’AG un avis des actionnaires sur les rémunérations des dirigeants.

Dans un thème individuel, le moment du cycle qu’incarne la personne à sa naissance est une indication précieuse de son orientation dans la vie, de son dynamisme vital (toutes choses égales par ailleurs bien sûr). Naître à mi-cycle incite au réalisme, à la pondération, Souvenez-vous au contraire du joyeux optimisme de l’an 2000, inaugurant avec le millénaire un nouveau cycle qui plus est, dans le signe de la croissance et du plaisir, de la jouissance dans la matière qu’est le Taureau.
(On peut faire une lecture de l’épopée d’UBS dès 1999/2000 à la lumière de ce cycle !)

Quant aux autres cycles que forment Jupiter avec les planètes extérieures, l’effet de Jupiter est de magnifier tout ce qu’il touche. Lorsque l’autre planète est une planète trans-personnelle (ci-après). elle “casse” à sa façon l’égocentrisme jupitérien, ainsi :

Jupiter/Uranus : 14 ans (60 degrés plus loin- en sextile – tous les 84 ans même signe)
1941-1954/55-1968/69-1983-1997-2010/11-2024

significations-clé : Croissance individuelle et collective ?
Transformation expansive et libératrice à tous les niveaux, concerne toutes les formes d’organisation.
La conjonction de Jupiter et d’Uranus : le moment fort du transit d’Uranus dans un signe. Jupiter en accentue le passage, en signe sa marque.

“Il est interdit d’interdire”... qui ne se souvient pas de ce magnifique slogan de Mai 68 à Paris préfigurant la conjonction de Jupiter et d’Uranus de 68/69 en Balance et un slogan parfois assez approprié pour l’esprit des 2 planètes. Cet élan libertaire, suggérant de nouvelles façons d’être ensemble, basées sur la communion, l’harmonie (Balance), non plus la contrainte et la coercion. Uranus - planète trans-peronnelle - libère l’inflation jupitérienne dans ce qu’elle a d’égotique.
Cette rencontre des 2 planètes a un effet expansif et libérateur, dit-on, dans une société qui fonctionne bien; dans une société en crise, elle joue un rôle explosif. D’ailleurs avec Uranus, la dictature des idées, l’autoritarisme, au nom de la Liberté n’est jamais à exclure ! On en jugera.

En 1997, alors qu’Uranus dans son signe du Verseau montrait au monde par la quasi-instantanéité de l’internet, une nouvelle façon - immatérielle mais combien réelle - d’être ensemble en une communauté des esprits ainsi qu’une appartenance immédiate, ressérée et incontournable à une unique planète, Jupiter rejoignant Uranus dans son propre signe, enfla démesurément - à sa manière excessive - la “bulle internet” atteignant son apogée fin de la décennie et la fit éclater d’ici mi-2000 (soit à la fin du cycle Jupiter/Saturne). On se souvient de ravages et scandales financiers d’ampleur nouvelle mis à jour dans la foulée. Et de la dévastatrice crise boursière asiatique résultant de la politique d’expansion (Jupiter) des firmes coréennes, nippones et autres privilégiant la croissance à court-terme sur la rentabilité (Saturne). Ce fut aussi l’ère des dot.com ces sociétés nées de et sur internet et qui de manière très uranienne disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues.

En Suisse, c’est l’affaire des fonds en deshérence, de la création à cet effet, octobre 1996, de la task force dirigée par l’ambassadeur Thomas Borer. qui mobilisa l’attention du pays. Dans la foulée, le Conseil fédéral nomma aussi une commission indépendante d’historiens (Commission Bergier) chargée de faire la lumière sur l’attitude de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. L’entreprise, initiée sous la nouvelle conjonction Jupiter/Neptune de 96/97 teintée de fort idéalisme, prit une coloration, une tournure beaucoup plus vive sous l’effet décapant d’Uranus.

Et maintenant ?
Nous y goûterons cette année... à la conjonction de Jupiter avec Uranus en un va et viens entre la fin des Poissons et le début du Bélier, de mai 2010 à janv 2011.

Suisse : On peut se demander si l’on ne se retrouve pas dans un cas de figure semblable à celui de 1997, avec cette fois les récriminations des états voisins vis-à-vis de la protection de l’évasion fiscale et du secret bancaire. Une autre task force, une nouvelle Commission ??? Assurément une autre occasion de croissance.

Le monde :
Serons-nous les victimes d’une autre bulle spéculative (Poissons) dans l’euphorie de l’inconscience (les banquiers) qui ne manquera pas de crever, (Bélier) à moins que (Saturne carré Pluton, Saturne opposition Uranus, dernier passage) les autorités politiques - qui en donnent des signes mais iront-elles jusqu’au bout ? - n’arrivent à la prévenir, à retenir ces grands libertaires (Saturne en opposition à Uranus) en édictant des lois, réamménageant les règles du jeu. (Saturne en Balance) ? Il y a clairement avec Uranus, en Bélier de surcroît, des possibilités de rebellion individuelle et collective, (Jupiter/Uranus opp Saturne) face aux excès financiers et attitudes scandalisantes (bonus obscènes et sans malus), tout comme, par exemple, l’opposition soi-disant libertaire mais en fait souvent ultra-conservatrice au Président Obama !

Le défi actuel est puissant, multiple, global et local et pourrait se formuler ainsi : Tandis que les anciennes structures s’écroulent (Saturne carré Pluton) ou sont simplement balayées (Uranus carré Pluton), le temps est venu d’élaborer des idées fondamentalement novatrices et créatives (Jupiter/Uranus/Pluton), les tester et les faire marcher (Saturne).
Quoi qu’il en soit (voir Uranus/Pluton), si ce n’est pleinement en 2010, ce sera en 2012, le processus de re-structuration est en marche, à marche forcée; on le sent, on l’appelle; sa pleine puissance opérera alors. Ce qui en 1997 était un appui alors (avec le sextile d’Uranus et de Pluton) devient - avec le carré des 2 planètes - une force de restructuration violente et inexorable, une étape marquante de l’histoire des civilisations. Le contexte s’est durci. Nettoyage (Bélier) et règlementations (Balance et Capricorne) s’imposent.

Dans le thème individuel
Jupiter combiné à Uranus, c’est ces visions soudaines, ces éclairs de compréhension, ces synthèses fulgurantes ressemblant à des orgasmes mentaux. Ces puissants “insights” de vérité (Jupiter), de nature globale et libératrices (Uranus), ce savoir puissant qui peine à se mettre en mots mais qui “sait” tout simplement et parfois violemment.

“Growth and awakening”... croissance individuelle et collective ou l’ éveil comme phénomène collectif.
Aucun problème avec la croissance matérielle... à moins que justement, Uranus nous éveille à une autre sorte de croissance, trans-cendant la croissance ordinaire, même si elle ne la refuse pas. Ou même qui sait à travers elle, Uranus nous mène vers une autre finalité qu’elle-même, l’expansion de la conscience humaine, sa révélation.

Jupiter/Neptune : 13ans (28 degrés plus avant)
1945 – 1958 – 1971 – 1984 – 1997 - 2009

les significations-clés : L’optimisme lié à l’idéalisme ?
L’optimisme lié à l’idéalisme ? L’excès dans la confusion ? La croissance désordonnée dans l’illusion ? Ou alors l’inflation jupitérienne (optimisme, croissance etc.) élevée, affinée par Neptune ?
“Jupiter marque le temps fort du passage de Neptune dans un signe” dit Dane Rudhyar.

Treize cycles de Jupiter/Neptune (13X13 =169) soit un peu plus d’un cycle de Neptune de 165 ans. Lié au symbolisme du chiffre 13, soit 12 + 1 . “ le principe Christ “(…) symbolise le pouvoir de triompher de la mort et des limitations sur tous les plans(…). Ce cycle donne à l’humanité un rythme de base pour sa poussée vers la transcendance » dit Ruperti

N’est-ce pas trop d’une bonne chose ? Ou alors n’et-ce pas dire presque deux fois la même chose ? Oui mais pas de la même façon. L’optimisme qui se lie à l’idéalisme ? Avec Jupiter il y a toujours le risque de l’excès, et avec Neptune celui de la confusion... Neptune élève mais sape, mine, nous fait sentir que cet élan vers une réalité immédiate - même s’il est juste et bon - n’est pas l’ultime vérité.
Quel que soit l’élan vers lequel Jupiter nous pousse - collectivement c’est assez invariablement vers le plus, plus de croissance, de biens, de richesses - Neptune nous en fait sentir - ultimement - la vanité et notre appartenance à une seule terre, une humanité commune. Le célèbre “we are one” est chanté par Neptune.

Et maintenant ?
Actuellement, en 2009, on a senti à la fois une nouvel optimisme bienfaisant dans le marasme mondial qui ne fait que commencer, et en lame de fond, une désillusion par rapport à celui-ci : repartir comme avant ne paraît plus possible. Neptune élève le débat, le brouille aussi (voir l’affaire du virus A1H1N1), montre des voies, suggère de évidences, même si tout ce qui ressortit aux solutions concrètes n’est pas son affaire. Mais, actuellement de puissant collègues (Uranus/Saturne, Saturne/Pluton et tout proche Uranus/Pluton, Chiron aussi) viennent à la rescousse, forçant des solutions justes, globalement.

Dans un thème individuel
Il y a puissant élan humanitaire, un idéalisme parfois forcené, le souci d’aider à tout prix, au mépris parfois de ses propres limites physiques. Le retour de manivelle, c’est la désillusion, chaque fois que pointe l’envie de faire le bien, en se croyant vraiment centre agissant, tout puissant en quelque sorte. La personne se sent alors victime, incomprise, déçue d’une attente de reconnaissance. On observe une naturelle générosité, splendide, spontanée. La compassion - du plus grossier au plus fin - est au rendez-vous.

Jupiter/Pluton : 12 ans 1/2 (même signe ou suivant) 1943-1955/56-1968-1981-1994-2007-2020


significations-clé : Les excès dans les (domaines) tabous ?
L’expansion jupiterienne à la puissance …de Pluton pour le meilleur ou pour le pire.
Puissance, magnétisme, abus de pouvoir, révoltes et coups d’état.

Ajoutée à l’action d’autres conjonctions, Jupiter/Pluton accroît considérablement leur puissance, comme en 1943 (au plus fort du nazisme), magnifiant l’effet des conjonctions :
1941 Jupiter/Uranus
1942 Saturne/Uranus
1943 Jupiter/Pluton (paroxysme du nazisme)

Si Jupiter figure l’appétit, Pluton le pouvoir, alors la réunion de l’un et l’autre évoque l’attrait du pouvoir, de tous les pouvoirs et leurs excès, y compris le sexe et l’argent (ploutocrate),voire l’obsession du pouvoir jusque dans ses issues fatales. (Pluton = royaume des morts). A l’individuel comme au collectif, parler d’attrait enthousiaste, vertigineux, obsessionnel, jusqu’à la destruction paraît parfois approprié. L’appétit (Jupiter) pour tout ce qui touche au domaine de Pluton (pouvoir, sexe, argent), y compris du reste la transformation - irrévocable- de soi.

Et maintenant ?
Si l’on songe à la dernière conjonction qui remonte au 12 novembre 2007, qui s’est faite en Sagittaire, il y avait là tous les ingrédients - en cycle Jupiter/Saturne croissant, donc en pleine euphorie encore - d’une envolée boursière... suivie d’un crash. Jupiter, maître du Sagittaire, en transit sur Pluton lui-même en Sagittaire... si l’on garde à l’esprit que la planète Pluton fut découverte en même temps que l’énergie atomique... alors n’est-ce pas centupler les risques, la mise ? En une folie destructrice et excitante, sur les ruines de laquelle - qui sait - tout peut renaître.

Dans un thème individuel
Charisme puissant, ascendant, attirance irrésistible pour diverses formes de pouvoir (argent, sexe, mort), y compris, et sans exclusive le pouvoir spirituel. Après son exhaltation, l’anéantissement de l’ego ou l’anéantissement tout court. L’événement de l’assassinat de Benazir Bhutto , le 27/12/07, porte la signature Jupiter/Pluton (en Capricorne conjoint au Soleil et en opposition à Mars) en exacte opposition à sa propre configuration natale Soleil conjoint Mars (Gémeau/Cancer). Une violence sans appel pour cette femme porteuse de l’énergie de la conjonction Saturne/Neptune de 1953 (voir plus bas). Conjoint à la lune, cela donne à son thème un élément de victime sacrificielle.

Après l'expanson jupitérienne, voici la concrétisation saturnienne (blog IV-B suivant)



jeudi 15 avril 2010

III-C - Les méga-cycles – La liberté ou la mort : Uranus/Pluton


Si le cycle Uranus/Neptune (v. blog Méga-cycles B) marque l’évolution des idées, des sensibilités, des libertés, celui d’Uranus/Pluton (ce blog) les taille/bataille - souvent à la hâche - sur le terrain, l’inscrit dans les chairs...

3) La liberté ou la mort

Un cycle d'Uranus/Pluton : alternativement de 113 et 141 ans Conquêtes de libération...

Le désir irrésistible de libération : Uranus A tout prix, brutalement : Pluton
"Freedom is just another word for nothing left to die…" (Janis Joplin)
La destruction totale est le talent de Pluton”(Liz Greene)

C'est dire le côté brutal, violent de cette conjonction, radicale dans son exigence de ré-génération mais porteuse d’une énergie formidable (au sens 1er du terme). Du coup, au niveau collectif, on trouve ce cycle associé à la restructuration, aux transformations radicales des peuples, des nations, des entreprises, de toutes sortes d’entreprises aussi.

Le cycle d’Uranus avec Pluton marque les étapes successives de libérations - maillon après maillon - des chaînes apparemment individuelles... par construction/destruction/dissolution des structures... pensons aux empires, à l’Etat-nation et l’émergence de formes mieux adaptées à leur temps : G8, G7, G2, G20 et ... j’en passe.

Mais le cycle Uranus/Pluton, c’est fondamentalement l’histoire des libérations individuelles comme phénomène collectif, des plus extérieures aux plus intimes : libération de l’esclavage, du servage, libération des peuples, accession aux droits fondamentaux : politiques, économiques, sociaux, culturels, de l’émergence de l’individualité et de sa centralité. Disons, en bref, du servage à la libération ultime - hors-temps, de tout temps - à la conscience...

Ci-dessous, à grands traits esquissée, cette “carte des libertés” extérieures nous menant d’une conjonction d’Uranus/Pluton à l’autre, collectivement, au seuil de (la possibilité de) la Libération ?!

836 : Cette conjonction signe la fin du rêve carolingien d’unité, de restauration impériale. C’est sous cette conjonction* que s’opère - en 843 par le Traité de Verdun - le partage de l’Empire carolingien entre Lothaire, Louis le Germanique et Charles le Chauve.
* Il s’agit là de la 4ème et dernière conjonction Uranus/Pluton depuis 410.

905-1399 Nouveau cycle Neptune/Pluton couvrant tout le Moyen-Age
(voir blog Méga-cycles A)

947 : Dès 900, c'est toute la mise en place de l'ordre mediéval, de la féodalité. Il y a morcellement territorial, pouvoir local, assez approprié à une expansion économique bien réelle. L’accroissement de la production économique (défrichements, outillage) est lié à une forte expansion démographique. Il y a diminution du servage. Extension géographique progressive du régime féodal de la France à l’Europe puis - par le biais des croisades - au bassin méditerranéen.

1090 : Astrologiquement parlant, les Croisades historiques de 1095-1291 ont démarré sous la nouvelle conjonction d'Uranus et de Pluton. Lors de la 1ère croisade, Pluton venait en outre d'entrer dans le signe guerrier par excellence du Bélier. La religion là-dedans ? L'astrologie aussi laisse penser que son rôle était d'arrière-garde, prétexte, très marginale ? Par contre, pendant 2 siècles, le jeu des alliances et des conquêtes et les considérations mercantiles battirent leur plein.

1201 : Peu après cette conjonction, soit en 1204, la 4ème croisade, fait inouï, razzia ses co-religionnaires, prit Constantinople. Près de 2 siècles plus tard, en 1270, avec la 8ème Croisade et la mort de St Louis, l'élan guerrier s'était épuisé. Pluton quittant le Capricorne, entrait dans le signe visionnaire du Verseau.

1284/86 : opposition d’Uranus/Pluton. Techniquement, les Croisades s'arrêtèrent en 1291, soit juste après cette opposition. Elles durèrent en fait 1 1/2 conjonctions. Des croisades datent l’essor des villes, l’accroissement des échanges - mêmes forcés - donc de certaines libertés. Période riche et sanglante, richesses sanglantes.... Il y a expansion de l’empire ottoman (fondé en 1299).

1343/44 : Début de la Guerre de 100 ans couvrant une conjonction entière (1337-1453) et marquant significativement la naissance du sentiment national (anglais, français !) et signant - longuement - la fin du Moyen-âge. Attestant de ce déclin, la Peste noire (1347-51) qui décime 1/3 de la population d’Europe, puis le Grand schisme d’Occident (1378-1417) étape décisive quant aux “poids” respectifs du temporel et du spirituel.

1399-1891/92 Nouveau cycle Neptune/Pluton : Renaissance et temps modernes
(voir blog Méga-cycles A)
Il faudra au moins 1 siècle et demi pour que l’homme commence à prendre sa place au sein de
“la nouvelle création”.

1455/56 : C’est à nouveau juste avant la nouvelle conjonction d'Uranus/Pluton (en Lion) que - brutal festin - Constantinople tomba aux mains du Turc Mehmet II en 1453 achevant un empire byzantin sur les genoux dont l’esprit et la culture cependant - toujours très vivants - se perpétuèrent, migrèrent et durent encore ! Une longue page d’histoire fut tournée, l’aspiration devenue archaïque de l’universalisme d’un empire théocratique.

Entre les 2 conjonctions de 1455/56 et la suivante de 1597 s’inscrit la Renaissance, ses conquêtes, ses libérations, ses découvertes, comme de ses asservissements, ses massacres... d‘autres peuples, d’autres cultures, d’autres religions. Découverte d’horizons encore inconnus, leur conquête brutale (dont nous payons en un lent retour karmique les effets actuellement). Une nouvelle idée de l’homme s’impose, à bien des égards si libératrice, tant était étouffant et suranné le carcan scolastique. Les grands monarques s’affrontent et se divisent le monde connu, se partagent les nouvelles parts de gâteaux : Charles Quint (né à Gand en 1500 mort 1558), François 1er (1494-1547) Philippe II (1527-1598) Soliman (1494-1566) Elisabeth 1ère (morte en 1603).

1496/97 *:
La fameuse date de 1492 en fait partie qui vit la découverte de Colomb, la fin de la “Reconquista” avec la libération de Grenade mais aussi l’expulsion des Juifs d’Espagne. Période charnière à biens des égards : la mort de Laurent le Magnifique, celle de Piero della Francesca entrouvrant les portes de la Haute Renaissance et ouvrant toutes grandes celles du monde : Grandes découvertes, par lesquelles les Portugais ruinent les villes italiennes en les supplantant dans le commerce des épices et des matières précieuses : B. Diaz 1485, Ch. Colomb 1492, F. D’Almeida 1505, 1512, Albuquerque. Il y a perte d’hégémonie de Venise. C’est aussi en 1515 - suite à la défaite de Marignan - qu’un petit peuple - la Suisse des 13 cantons - renonce à tout jamais à l’expansion territoriale, sous l’influence de Nicolas de Flue mort à 80 ans en 1497 justement.
*cette date est le carré croissant de la conjonction de 1455/56.

1597 : Marque la fin de la Renaissance et d’une certaine idée du pouvoir... des grandes hégémonies; d’ailleurs les derniers grands monarques s’éteignent - comme Philippe II Elisabeth I - le nouveau paradigme de l’univers et de la place de l’homme en son sein, continue de se mettre en place. Caractériser le 17ème ? Absolutisme et guerres de religion. 1598 Edit de Nantes, l’ampleur de la Réforme comme de la Contre-Réforme ! Et la brutalité des deux.

1644-48 : opposition de Neptune/Pluton, en plein absolutisme.
Les Etats-nations prennent leurs marques (1648 Traité de Westphalie)

1710 : De la fin des absolutismes aux révolutions. Avec ce cycle commence le début de la fin des absolutismes dans le monde européen en tout cas. Louis XIV meurt en 1715.... “en 1793 finirent les guerres des rois et commencèrent les guerres des peuples” (R. Palmer). C’est l’ère des révolutions politique et industrielle. La Liberté est dans l’air... justement, Uranus, signe d’air et de rebellion est découvert en 1781. Il préside à l’esprit des Lumières. Développement conjoint des idées et des techniques.

1850/51 : Conquête de libertés.. liberté et extension de conquêtes. L’essor de l’industrialisation et celle - corollaire - des besoins en matières premières, de l’accroissement des populations, leur immigration va marquer l’expansion des entreprises coloniales qui atteint son apogée aux environs de 1900. Révolutions industrielle et politique : conquêtes et extension des droits politique... pour certains. Extension des revendications libertaires et luttes sociales. 1848 Marx et Engels publient “Le Manifeste du Parti communiste”.
Un mélange détonnant d’idéalisme (Neptune vient d’être découvert) et de réalisme féroce (il est conjoint à Saturne). c’est Baudelaire, l’Impressionisme, Darwin, la Guerre de Sécession, la Commune (1870).

1891/2 Nouveau cycle Neptune/Pluton :
Vers un nouvel ordre du monde

des Conquêtes de libération... à la libération de (l’esprit) de conquête
1965... 1455 : Uranus/Pluton
Quatre grands cycles allant de 1455 à 1965 cernent l’entreprise coloniale proprement dite. Comme une grande lame de fond de 500 ans...faite de libérations et d’asservissements, de libérations récupérées par des asservissements... de libérations des uns et d’asservissements, voire l’extermination d’autres, de peuples, leur dignité, leurs cultures, le pillage de leurs biens culturels .

1965...1850 : Entre les 2 derniers cycles - 115 ans - s’inscrit le mouvement de libération - politique - d’autres peuples, les guerres marquant la fin de la colonisation politique. Les puissantes révoltes (en Occident), tout comme les puissants écrasements ailleurs (la “Révolution culturelle” en Chine). Si les 2 derniers siècles ont vu l’essor des conquêtes de droits de tout poil, on a aussi assisté à des déploiements d’une violence inouie, jamais vue, au nom de la réappropriation d’identités culturelles, religieuses.

Et maintenant ?
2012...1965 1496...1455
Au seuil de 2012 nous sommes actuellement au carré de la conjonction de 1965.. tout comme 500 ans plus tôt, 1496/97 était au carré de la conjonction de 1455/56, c’est dire que si 1965 marque la libération du colonialisme - et la création subséquente d’état-nations, 2012 pourrait marquer - de manière similaire - la libération de ces mêmes états-nations par la création d’un ordre international varié, complexe, chatoyant, divers, souple, reflétant la richesse et la beauté du monde, tout en lui permettant de faire réellement - au-delà des “ego-nations” - face aux problèmes.

“Libérer le conquérant de lui-même” (Serge-Christophe Kolm)
Et puis, libération politique mais asservissement économique, libération économique mais asservissement culturel, sexuel, aux désirs, à l’inconscient, à une doctrine etc. du plus grossier au plus intime, cette “régression” est-elle donc sans fin ?... Un peu comme si l’accession à une liberté en réclamait une autre, faisant ressortir une autre douleur plus enfouie. Est-ce dire aussi que les libertés dites fondamentales ne le sont jamais vraiment ou seulement dans un sens second ?
On ne saluera jamais trop ces luttes pour des libertés extérieures, gagnées mais jamais tout-à-fait acquises; ces libertés, conditions sans doute nécessaires mais assurément non suffisantes de la Liberté. D'une part, ne se libère-t-on vraiment d’une contrainte extérieure qu’en mettant à jour le mécanisme intérieur (affect, désir, pattern, compulsion) qui la rendait possible ?
Et puis - “régression” ultime - n'est-ce pas la réalisation de cette "Première et dernière liberté" où le conquérant réalise que sa dernière conquête n’est autre que lui-même qui rend toutes les autres libertés à la fois réelles et superflues ? Selon la belle phrase de Douglas Harding : "Notre servitude ne vient pas de notre inaptitude à devenir libre mais de notre incapacité à voir que nous le sommes."

III-B - Les méga-cycles – la libération des croyances : Uranus/Neptune


Si Neptune/Pluton pose la question fondamentale : 1) Qu’est-ce que la Réalité ? (v. blog Méga-cycles A) Le cycle Uranus/Neptune (ce blog) la met en œuvre – à 3 reprises - sur le plan de 2) la libération (Uranus) des croyances (Neptune), et Uranus Pluton – par 4 fois - sur celui du plan des libertés (Uranus) fondamentales (Pluton) ou 3) “La liberté ou la mort” (blog Méga-cycles C)

2) La libération des croyances ... ?

Uranus/Neptune - cycle de 172 ans : L’air du temps – libération des illusions… illusion de libération

Lorsqu’en 1993, Uranus rejoignait Neptune, avec ce nouveau cycle commençant, s’achevait une époque qui avait débuté avec la mort de Napoléon et la naissance de Marx ! Croyance en des illusions, d’Empire - encore et toujours - du grand homme, illusion de nouvelles croyances, celles d’une société sans classe, virant rapidement à de nouveaux autoritarismes.
Cette "Brotherhood of men" , fraternité humaine, chantée par John Lennon dans "Imagine" est porteur à la fois du message d'Uranus : Libération des chaînes traditionnelles d'autorité et de Neptune : la reconnaissance de l'union de tous les êtres et l'aspiration à cette reconnaissance par tous ! "We are one".

Uranus traite de l’émergence du nouveau Neptune ... des religions, des croyances etc.

à Neptune on associe l'illusion mais aussi les aspirations, la vision
à Uranus, la libération des illusions (croyances)

Un slogan : L'air du temps : libération des illusions....mais aussi illusion de libération

Traditionnellement, ce cycle est associé à l’émergence de nouvelles religions, des étapes marquantes d’évolution de celles-ci. Ainsi d’une conjonction d’Uranus/Neptune à la suivante :

622/23 : Cette conjonction voit la naissance de l’Islam (en fait une triple conjonction avec Saturne, le tout en Vierge) . En 711, on assiste à l’invasion arabe de l’Espagne (à l’opposition d’Uranus/Neptune)

794 : Charlemagne, le grand homme par excellence, bâtit durement son empire. (notons que la notion d’empire relève autant de la croyance/foi que du pouvoir). Ephémère “renaissance carolingienne”. Les religions s’affrontent entre «nouvelle croyance et radicalisme” : c’est l’oeuvre du moine Beatus dans les Asturies espagnoles dont les commentaires de l’Apocalypse «clé de tous les livres » donneront naissance à des enluminures d’une beauté farouche. A Byzance, on est en pleine période noire de l’art - la crise de l’iconoclasme durera de 725-867 - . Ce n’est qu’au carré croissant d’Uranus/Neptune en 840 que l’orthodoxie s’impose, dénotant l’âpreté des débats. Désormais c’est Jésus, en qui le Verbe se manifeste, qui sera représenté sur les images. A la charnière des 2 siècles, sur l’île de Java, se construit Borobudur, monument - cosmos bouddhique, un de ces lieux “victorieux de l’apparence” (Malraux).

905-1399 Nouveau cycle Neptune/Pluton couvrant tout le Moyen-Age

965 : Renaissances. L’art ottonien fleurit dans le Saint empire romain germanique fondé par Otton 1er (962). Il y a élaboration du 1er art roman (jusqu’en 1020 environ). C’est l’époque des grands monastères : Fulda, Reichenau, dénotant le lien étroit entre le pape et l’empereur (qui sera rompu à Canossa en 1076). C’est aussi l’apogée de la civilisation islamique en Espagne qui voit 2 agrandissements de la mosquée de Cordoue. Le début de l’épanouissement du 2ème âge byzantin qui durera jusquà fin 12ème. En Inde, à Khajuraho, « le plus haut témoignage de l’art du Moyen-âge hindou » est contemporain de l’âge d’or du Roman.

1136 : marque le début de la transition entre roman et gothique *. C’est l’époque des grandes églises de pélerinage, des grands tympans, de Bernard de Clairvaux et les Cisterciens. La scholastique et les universités prennent leur essor. Toute puissance de l’église. Au Cambodge, les plus beaux bas-reliefs d’Angkor Vat sont contemporains des plus belles sculptures romanes.
* à mi-cycle également de Neptune/Pluton

St François (né 1182, mort 1226) à la fois l’incarnation et la révélation d’une sensibilité mystique nouvelle de l’âme gothique, fit entrer la nature dans la religion. Sa vie s’inscrit entre le carré croissant d'Uranus/Neptune de 1181/2, et son opposition en de 1223

1306/7 :* Le grand schisme d’Avignon qui marque “le début de la fin du pouvoir absolu de l’Eglise” (Liz Greene) A la même époque, naît l’empire ottoman (1299); Dante - 42 ans - écrit la « Commedia », Ockham enseigne à Oxford et Giotto peint ! Avec lui, il y a conquête de l’espace tri-dimensionnel, prémisse à la Renaissance, son nouveau paradigme de croyances, corollaire d’une mise en perspective de la foi. C’est aussi au tournant du nouveau siècle - avec le Bayon - le dernier art d’Angkor.
*quadruple conjonction d’Uranus/Neptune/Saturne avec Jupiter en scorpion et qui s’inscrit - de surcroît - dans le carré décroissant de Neptune/Pluton de 1323-1327

1399-1891/92 Nouveau cycle Neptune/Pluton : les Temps modernes...

1478/79 : Martin Luther - né en 1483 - donc porteur de l’énergie libératrice de la conjonction, mettra en oeuvre un aspect de la nouvelle conjonction Neptune/Pluton de 1399. Comme on sait, il contribuera à faire le ménage en placardant ses thèses “protestantes” à Wittemberg en 1517.

En 1564/65 : à l’opposition de la conjonction de 1478/79, meurt Michel-Ange. Sa longue vie marque l’apogée insurpassée du génie multi-formes et annonce la fin d’”un art total”. Désormais, étape cruciale, art profane et art sacré sont définitivement séparés.


1650 : * la “nouvelle vue du monde” est instaurée, Galilée meurt, Newton naît (1642); il étend la nouvelle “Weltanschauung” et la théorise. En politique, l’état-nation - aux mains du monarque absolu - prend forme (fin de la Guerre de 30 ans). En art, on admire les oeuvres d’inspiration opposée : celles du Classicisme d’un côté, du Baroque et du Roccoco de l’autre. Bref, dans sa sobriété froide ou dans son emphase on admire « un art religieux qui finalement a perdu le sens du sacré ».
* et à l’opposition de 1644-48 du cycle Neptune/Pluton

1821 : Marx naît et Napoléon meurt. Fin donc de l’épopée napoléonienne, naissance du capital et du travail, Marx né en 1818 est donc puissament porteur de l’énergie de cette conjonction. Conjointement au grand essor du capitalisme et de l’industrialisation. D’autres religions naissent. Capitalisme, marxisme, la foi dans le chef d’entreprise, les bien nommés “robber barons”, l’entreprise coloniale, puis, plus tard, la religion de l’inconscient (Freud né en 1856 au semi-carré croissant de la conjonction).

1891/92 Nouveau cycle Neptune/Pluton : de la modernité à la conscience ?

1992/93 : mais en fait dès 1989, l’extrême fin du cycle commencé à la mort de Napoléon : allions-nous nous libérer des illusions des croyances en des puissants, des tyrants, des frontières intangibles ? Oui, bien sûr, tout de suite mais non, pas complètement. "An idea whose time has come" mais néanmoins encore, partiellement, une idée. La Chute du Mur mais les dures réalités de la reconstruction, la fin d’une idéologie mais tant de puissants retours de manivelles - ou illusions de libération - qu’ils s’appellent Place Tien An Men, guerres des Balkans où une façade appelée “slaves du Sud” s’est morcelée en une sanglante mosaïque d’impensables ressentiments. Depuis qu’on a prophétisé “la fin de l’histoire”, on n‘a jamais tant prononcé le mot “génocide” dit S. Huntington.


Libération des illusions … illusion de libération
1307-1989/93 “Du début de la fin du pouvoir absolu de l’Eglise” au début de la fin des religions sous leur forme organisée, rituelle. Par dépassement de toute croyance, de l’illusion de libération. Libérer la vision, de nos particularismes, nos (fausses, douloureuses, éphémères,) identités (religieuses, culturelles, cultuelles). Par l’élargissement de la conscience du sacré à la vie entière (écologie). Nous sommes un, nous sommes la terre... c’est simple, facile et représente notre seule possibilité de survie, de vie.


Si le cycle Uranus/Neptune (ce blog) marque l’évolution des idées, des sensibilités, des libertés, celui d’Uranus/Pluton (v. blog Méga-cycles C) les taille/bataille - souvent à la hâche - sur le terrain, l’inscrit dans les chairs...

lundi 12 avril 2010

III-A - Les méga-cycles – la civilisation en marche: Neptune/Pluton


Les méga-cycles lancent des ponts entre les siècles et les générations, le passé et le futur et font, défont les civilisations. Ils donnent le ton, dégagent l’espace, font de la place, débarrassent le pourri, le démodé, l’inutile, l’encombrant, le désuet, ce qui a fait son temps pour permettre au neuf d’émerger. Ils font s’écrouler le passé et ce qui “marchait” soudainement ne fonctionne plus, se casse.
Les 3 planètes transpersonnelles que sont Uranus, Neptune et Pluton, aux cycles respectivement de 84 ans, 165 ans, 240 ans (voir blog...) se combinent, formant entre elles, par paires, ces 3 cycles faisant, défaisant, reliant, cultures et civilisations. Ce sont :

Un cycle Neptune/Pluton de près d’un demi-millénaire (492 ans) se déclinant à son tour en :

3 cycles d’Uranus/Neptune d’une durée de 170 ans (voir blog III-B)
4 cycle d’Uranus/Pluton d’une durée variant de 113 à 141 ans (voir blog III-C)

Ces méga-cycles clairement dépassent et de beaucoup non seulement la durée de la vie humaine mais aussi son entendement. D’où la plainte – collective – que le temps va trop vite ! Paradoxalement, mais n’est-ce pas aussi dans une vie humaine que s’incarne – volens nolens – cette évolution de la conscience ? Jung ne disait-il pas : "nous arrivons aux événements et non l'inverse.." Nolens car la volonté, le je, ne veut pas et volens, car l’autre nous-même sait que rien n’est immuable. Ce que reflète en astrologie la distinction entre ordre visible et ordre invisible, entre les 7 planètes traditionnelles et planètes transpersonnelles : (voir blog l'astro à ma façon...)

I) La civilisation en marche... Neptune/Pluton

Qu'est-ce que la réalité ?
Qu'est-ce que Dieu ?
Qu’est-ce que la Beauté, la Vérité, l’art ?

A chaque âge correspondent quelques présuppositions absolues sur la nature de la réalité, la nature de la vérité, la nature de la nature... humaine, celle de la beauté aussi (Qu’est-ce que l’art ?). Ces quelques propositions 'méta-physiques' fondamentales donc indémontrables - et largement inconscientes - sous-tendent le monde pensé, vécu, scientifique aussi bien que quotidien, bref le monde 'physique', la réalité phénoménale, et lui donnent - pour un temps - sa cohérence.
Et puis, c'est le coup de la "panne"; les vieilles recettes ne marchent plus; plus d'une même chose ne fait plus l'affaire; cela ne répond plus; c'est d'autre chose, essentiellement, qualitativement nouveau qu'il s'agit : C'est sans doute ce que d'autres appellent changement de 'paradigme'. Ces mouvements de civilisation, c’est l’affaire du grand cycle astral de Neptune et de Pluton.
A chaque grand mouvement de ces présuppositions absolues correspond un grand cycle astral, d’une conjonction à une autre.

De l’antiquité à nos jours : six cycles seulement...
Les civilisations se font et se défont au rythme d'un demi-millénaire environ, soit la durée d'un cycle combiné de Neptune et de Pluton (492 ans)
C'est dire que de l'Antiquité à nos jours, il n'y a eu guère que 6 de ces cycles :

580 av. J.-C.
84 av. J.-C
411/12
905
1399 et
1891/92

Aperçu
De 580-84, ou de l'antiquité archaïque, celle qui a vu la naissance de sages tels qu’Anaximandre, Pythagore, Anaximène, Héraclite tout comme Lao Tseu, Gautama et Mahavira puis l'antiquité classique (500-430) où s’illustrèrent des Périclès, Phydias, Polyclète, Socrate, Platon aux soubresauts de la république romaine (84 guerres civiles en Marius/Sylla/Pompée) en passant par l'empire d'Alexandre (350-323).
Le cycle 84-410: des convulsions de la république à la fin de l'empire romain d'Occident ou de la naissance de l'empire au triomphe de l'église. Cette période voit le passage de la république à l'empire romain (en 30 Auguste se nomme empereur), voit la naissance de Jésus (en 7 av. environ), celle du christianisme (pas avant 40), la naissance en 313 de la liberté de culte (octroyée par Constantin 1er), la fondation de la ville de Constantinople (324), les débuts de l'art et l'empire byzantins.
Entre 410 et 909, dès le sac de Rome par le Goth Alaric (un Chrétien), il y a passage de l'antiquité à la féodalité. A l'art antique succèdera l’art roman par élaboration de formes propres nées - entre autres - de Rome et de l'art byzantin.
En fait le Moyen-Age recouvre un cycle entier de Neptune/Pluton (de 909-1399) et l'art gothique succède à l'art roman à mi-cycle (soit vers 1140). On peut dire - à grands traits - que le le Moyen-Age s’écroule en 1399, au nouveau cycle, avec l’esprit de la Renaissance (Brunelleschi, la perspective etc.) et que la page est abruptement tournée vers 1450 (à la conjonction d’Uranus/Pluton) qu'illustrent les grandes découvertes (l'Amérique, l'imprimerie etc.), les débuts de la colonisation, et voit la naissance de gens comme Leonard de Vinci, Jérome Bosch, Hans Holbein. C’est à la date à laquelle aussi s'effondre - avec la prise de Constantinople - l'empire byzantin (1453) qui aura néanmoins duré 2 fois plus longtemps que l'empire de Rome ! C’est à grands traits, le demi-siècle d’épopée de la “modernité” qui trouve - sinon son achèvement en tout cas sa crise dans le cycle actuel commencé en 1891/92.

Crises - craintes - création
Entre le trigone décroissant et le sextile croissant, chaque cycle/civilisation se défait. (Nous sommes actuellement - de 1950 à 2032 - dans le sextile croissant). Mais il y a aussi les acquis du trigone décroissant et du sextile décroissant. Les acquis, les sédiments après la dévastation de la conjonction. Voir dans chaque cas, ce qui est gardé, qui s’ajoute aux sédiments, est intégré et ce qui est abandonné, les liquidations. C’est très exactement au niveau collectif, ce qui se passe lors de crises individuelles, à l’occasion d’un transit d’une planète lourde, d’une psychothérapie : il y a un avant, il y a un après et il y a une période intermédiaire - où les repères habituels font défaut - faite de crises, de craintes et de créations aussi.

“la ré-évaluation de toutes les valeurs”...
S’il est un slogan pour Neptune/Pluton, ce serait celui-là : A chaque cycle la question est posée souvent implicitement du reste. La réponse induit une nouvelle vision du monde.

Ainsi, à l’ère des sages d’Orient comme d’Occident (580 av J.-C) prévaut l’évidence d’un accord avec le monde visible et invisible, où la Vérité est dévoilement progressif de cette Réalité, la Beauté et l’art sont évocation de l’Invisible. Puis - dès l’époque classique grecque - émerge avec la conscience de soi, une expression duelle de la réalité, celle des humains, celle des dieux, la vérité des faits, celle des idées; la Beauté du corps devient représentation. Le solide réalisme se fortifie (84 av. J.-C.) sous le règne de Rome. Alors que la civilisation méditerranéenne connaissait un accord encore harmonieux avec la réalité, le monde vécu et pensé, celui-ci se rompt avec l’avénement du Christianisme. La Réalité est ailleurs, la Vérité n’est pas de ce monde et la Beauté qu’elle évoque dans l’art n’a rien à voir avec celui-ci. Tout l’art byzantin en témoigne/ra brillamment. De 410-900, cependant, en Occident, s’élabore la vision médiévale : l’être y précède le connaître mais Dieu est garant de la Vérité, de la justesse de mon savoir. Le monde est à la fois un grand jardin : un univers - plat - fait de qualités, de formes et de couleurs et un monde hostile. L’homme est la créature la plus évoluée d’un ordre dont il fait partie, auquel il est soumis, au même titre que les autres espèces. La crainte de Dieu, de la mort y sont omniprésentes. L’art y a pour fonction de “rendre visible l’invisible”. Dès la nouvelle conjonction (1399), s’effondre une civilisation pourtant brillante. De grand jardin, la nature devient laboratoire d’expérience. Oubliant qu’il en fait partie, l’homme se place en-dehors et au-dessus d’elle, la domine, la soumet, la torture. La terre se trouvera bientôt décentrée, perdant de surcroît ses qualités immédiates, denses et touffues pour de mornes quantités, exprimables en termes uniformes de temps, d’espace, de mouvement.
“La nature est un livre écrit par la main de Dieu dans le langage des mathématiques” déclare magnifiquement Galilée. Pourtant quel changement de paradigme plus brutal peut-on imaginer... La Réalité peu à peu se substitue au seul visible dont la représentation - talentueuse - devient la fonction de l’art. La Vérité - une et univoque - est le résultat factuel obtenu par le protocole des sciences expérimentales. Entre le temps de Galilée et le nôtre, Dieu s’éloigne du monde, comme les idées des valeurs, l’homme de la nature, donc des autres et de lui-même. Ce que j’appelle ailleurs la substitution du jardin à la grille.


On notera que si les 4 premières conjonctions se firent en signe de Terre (Taureau), c’est l’Air (Gémeaux) qui caractérise les 2 dernières ! En phase avec la formidable montée en puissance du mental, sa suprématie, sa folie aussi que nous ne connaissons que trop bien !
Sans doute est-ce la raison pour laquelle le point de vue sur les choses, la vie, les valeurs, typiques du nécessaire détachement d’un signe d’air, remonte au tournant du 15ème. En art, on pense à la naissance de la critique, celle de la perspective.

... leur ré-évaluation ou leur anéantissement ?
Ce n’est qu’ à l’aube du 20 ème, à la dernière conjonction, celle de 1891/92, que les 3 questions fondamentales furent soulevées, cette fois explicitement.

Qui auparavant aurait osé ? Nietsche l’avait bien (pres)sentie cette “faillite de la raison”, n’est-il pas du reste devenu fou ? En fait, Nietsche, aussi radical qu’il puisse être, était peut-être en deça ! Car il ne s’agit même plus tant de la “ré-évaluation de toutes les valeurs”, du remplacement de valeurs jugées périmées, que de leur écroulement, leur destruction, y compris de la notion de valeur elle-même, des croyances, espoirs et cortèges d’illusions/désillusions dans son sillage ! Non leur remplacement mais leur anéantissement. D’où les fracassantes déclarations du 20ème siècle :

Qu’est-ce que la Réalité, d'ailleurs quelle(s) réalité(s) ?
Dieu est mort
L'art est mort …

Anéantir/déboulonner, c’est le job de Pluton
Les illusions, les croyances, la notion même de valeur, c’est le job de Neptune.

Ce fut le programme du 20 ème siècle. Nous sommes toujours en train de le digérer… Deux guerres mondiales et quelques génocides plus tard, sans parler de la dévastation planétaire, avons-nous encore des illusions ? Quant à la “matière”, sa définition cartésienne, newtonienne limitée, elle nous élude ! Et si c’était justement le vide, rien, ce Rien !

C’est aussi le propre de Pluton de rendre tout retour en arrière impossible.
Si – pour reprendre une image familière – le monde est une scène – alors ce grand cycle de Neptune/Pluton en figure le théâtre. Chaque nouveau cycle amène une destruction partielle du théâtre, on est en droit de se demander si le dernier cycle de 1891/92 n’a pas entraîné la destruction totale du théâtre. En se demandant non seulement s’il n’est pas absurde d’en reconstruire un, mais même s’il y a un sens à jouer quoi que ce soit. Liz Greene assimile le transit de Pluton à un énorme... transit intestinal (“a huge bowel movement”). Avec un passage de Pluton, la réalité est inexorablement et brutalement anéantie, transformée, régénérée enfin.
Neptune : Communément, au sens social, Neptune figure les valeurs, les aspirations collectives, les idéaux – les modes et la mode – les (dés)illusions. Avec Neptune, c’est un certain climat qui change subtilement. Pensez à la mode, aujourd’hui bizarre, choquant, de mauvais goût, demain normal, “à la mode”...

Profondément, Neptune est notre aspiration à l’union, l’indivis, la fusion dans le tout par dissolution de toutes limites, frontières. Neptune, c’est l’Amour, la compassion. le Beau et le Bien, porteurs eux-mêmes de la Vérité.

En fait, n’est-ce pas la découverte de Neptune en 1846, qui a rendu si pressante, obsédante, créativement aussi, cette question-clé du 20ème siècle : Qu’est-ce que la Réalité ? Anéantissant dans la dernière portion du cycle la certitude de la réponse ? Et à en “dissoudre” l’évidence. Pensons à Turner - mort en 1850 - qui l’avait si bien pressenti, avait su le rendre sur toile et sur papier, de manière tellement en accord avec une certaine sensibilité contemporaine.

D’ailleurs les inventions-clés du 19ème ne sont-elles pas toutes liées à l'idéalisme et à l’illusion ? Pensons à l’Impressionnisme (1860-1880), à l’inconscient (naissance de Freud en 1856), au “Manifeste du Parti communiste” (1848) de K. Marx et les révolutions de 48 en Europe. Tout le 19ème siècle tourne autour du développement de la photographie, quoi de plus neptunien que ce coté arrêt sur image, dissolution, vacuité, nostalgie, Romantisme une intuition juste sur fond d’erreur ? Nostalgie ? Il y a ce cher Gauguin partant pour Tahiti, à la recherche du paradis perdu. Il y a Georges Seurat (1859-1891) dont l’apparente banalité des scènes masque en fait une irréalité totale. En contrepoint de la transformation puissante et brutale du monde extérieur en une gigantesque usine.

Attention, cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas, n’a pas de réalité, cela veut dire que ce monde du quotidien n'est pas ultime - ces artistes nous le font bien sentir il est périssable - et que si nous nous perdons dans l'illusion qu'il l'est, nous passons à côté de l'essentiel, de l'éternité de nous-même. Et comme pour appréhender notre éternité, nous ne pouvons le faire dans l'agitation, Neptune nous ralentit, pour nous donner cette chance ; arrêter de courir après nous-même, notre ombre, nous arrêter et nous sommes arrivés ! Nous y avons toujours été, il s'agissait seulement de le découvrir !
Neptune à la fois inspire et aspire vers l’union avec le divin, par désillusionnement de la réalité immédiate et tangible.
Mais ce paradis, nous n'avons que cette terre, cette vie, cette réalité, ce corps limité pour le vivre, cette réalité contingente pour vivre la Réalité, l’illimité…

La civilisation en marche ? Mais vers qui, vers quoi ?
A chaque étape. Il y a gain - sur les illusions, les croyances, les faux semblants, (les)l’autorité(s) - donc conquête et libération, dégagement des conditionnements. A chaque étape, il y a perte aussi : du sens, de l’innocence, de l’évidence et du bonheur simple d’appartenir à un monde partagé avec d’autres, de la simplicité d’être. Avec - depuis la Renaissance en Occident - le primat du « cognoscere », de la connaissance, la perte de l’intelligence d’être (« esse ») et la foi en la justesse de la vie. « L’homme (s’est) éloigné de la nature, est (devenu) dur ».
La naissance ou l’émergence de l’individu, ce n’est pas rien mais ce n’est pas tout non plus. A travers ces 5 grands cycles astrologiques, je souhaite lire à la fois l’émergence de la personne de son indifférenciation collective à sa chute, sa disparition, sa “mort” comme entité ultime. Car seule de cette mort (égotique) quelque chose peut renaître.

"L'histoire du monde n'est rien d'autre que le progrès de la conscience de la liberté" Hegel

...le retour de la conscience vers elle-même
En gageant que ces étapes nécessaires de libérations extérieures successives nous conduisent historiquement à la possibilité de la Libération, celle du conquérant lui-même. Après le règne du mental, “advienne celui de la conscience”. (Serge-Christophe Kolm). Oui, Dieu devait mourir, doit mourir à l’extérieur, comme entité extérieure, pour (avoir une chance de) vivre en nous...quant à l’art ne devait-il pas mourir pour pouvoir renaître en nous, de façon à faire de chacun, chaque vie une oeuvre d’art ?

Car cet emboîtement de cycles - comme tout cycle - est en fait une spirale, ne se répète jamais. Celle de l’évolution ? Celle d’une évolution, j’ose espérer, celle de l’avènement de la conscience ou du retour de celle-ci vers elle-même… A un niveau beaucoup plus profond que lorsqu’elle « fut perdue ». Retour au paradis, à nouveau innocents mais combien plus sages… Et puis et surtout, la différence fondamentale de cette (r)évolution de la conscience, la seule véritable révolution, c’est qu’elle gagne, épidémiquement, une saine épidémie, en cercles de plus en plus larges, des millions d’entre nous jusqu’à faire basculer ce monde, loin de la folie et de l’auto-destruction, vers la guérison.


Si Neptune/Pluton pose la question fondamentale : Qu’est-ce que la Réalité ? Le cycle Uranus/Neptune la met en œuvre – à 3 reprises - sur le plan de la libération (Uranus) des croyances (Neptune),(voir blog III-B) Uranus/Pluton – par 4 fois- sur celui du plan des libertés (Uranus) fondamentales (Pluton) ou ou “La liberté ou la mort(voir blog III-C)



jeudi 11 mars 2010

II - Cycles génériques et étapes de la vie humaine



L’astrologie est par essence cyclique, car la vie est cyclique. (voir “cours d’astro à ma façon” I - la vie est cycles). Qu’est-ce qu’un cycle ? Un cercle, une roue qui tourne dans le temps ? Une “suite structurée de phases dans le développement d’un processus vital” (Ruperti)
La vie est cycles et ces cycles s’entrecroisent, se superposent, se hiérarchisent, se complètent, s’imbriquent en une mécanique organique à la fois simple et complexe. Ils recommencent sans jamais exactement se répéter à l’identique.

Concrètement, les cycles…
Outre les cycles et rythmes individuels, propres à chacun, à notre unicité, nous sommes aussi insérés dans des cycles génériques qui rythment notre vie sur terre, organisent la vie sociale dont la planète Saturne - figurant le monde dense de la matière, la concrétisation, donc la limitation dans la forme, la contrainte, l’autorité, l’inflexibilité - et le chiffre 7 qui lui est associé - est la pierre angulaire. (voir “cours d’astro à ma façon” Jupiter & Saturne)
7
En nombres signifiants : 7
c’est le 3 de l’imagination, des possibles, additionné au 4 de l’incarnation, des carrés, du territoire, (3+4)
c’est les jours de la semaine - à chacun d’eux est associé une planète : lun..e di ou jour de la Lune, (moon...day, monday, souvent moody), mar-di, celui de Mars, l’action est à l’agenda 1). A mer-credi est dévolu Mercure, l’agile planète du mental; jeu-di consacre Jupiter, planète de l’optimisme, l’expansion, la croissance, l’inflation, en tous genres, ven..dredi, c’est le jour de Vénus on pourrait penser plaisir, ce qui fait plaisir, or c’est souvent dans les bureaux un jour d’hyperstress. Samedi, Satur-day, comme le dit mieux l’anglais, c’est le jour de Saturne, des obligations sociales (les invitations, les courses !). Le Sun-day, dimanche, est consacré au Soleil, jour où l’on ravive son identité solaire, souvent en allant littéralement au soleil !
7 c’est aussi le début de l’école sérieuse.

Quant à ses multiples
2x7 = 14 l’adolescence,
3x7 = 21 le premier âge adulte
4 x 7 ans, une 1ère révolution de Saturne, étape importante s’il en est, celle du passage dans la trentaine, l'installation dans la vie adulte, sérieuse (mariage, profession, enfant)
12
jusqu’à 12 x 7 = 84 ans une belle vie humaine et aussi une révolution de la planète Uranus ou 7 cycles de 12 ans de la planète Jupiter. Douze (3 x 4) chiffre de plénitude, d’achèvement, d’excès aussi à l’image de la planète, gazeuse, liquide, déformable, la plus grande du système solaire ?

Etapes marquantes de la vie humaine et transits astrologiques de
Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton.2)

7 ans carré croissant de Saturne par rapport à Saturne natal
12 ans 1er retour de Jupiter à sa position natale
14 ans 1ère opposition de Saturne à Saturne natal
21 ans carré décroissant de Saturne par rapport à Saturne natal
carré croissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
24 ans 2ème retour de Jupiter à sa position natale
28 ans trigone croissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
29 ans 1/2 1er retour de Saturne à sa position natale
36 ans carré croissant (2ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
3ème retour de Jupiter à sa position natale
35-40 ans le carré de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées entre 1950 et 1972),3)
41 ans carré de Neptune à Neptune natal
42 ans opposition d’Uranus à Uranus natal
44 ans 2ème oposition de Saturne à Saturne natal
48 ans 4ème retour de Jupiter à sa position natale
vers 50 ans le trigone de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées entre 1950 et 1972) 4)
51 ans carré décroissant (2ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
56 ans trigone décroissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
59 ans 2ème retour de Saturne à sa position natale
60 ans 5ème retour de Jupiter à sa position natale
63 ans carré décroissant d’Uranus par rapport à Uranus natal
66 ans carré croissant (3ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
72 ans 6ème retour de Jupiter à sa position natale
75 ans 3ème opposition de Saturne à Saturne natal
80 ans carré décroissant (3ème) de Saturne par rapport à Saturne natal
84 ans Retour d’Uranus à sa position natale, opposition de Neptune à Neptune natal, 7ème retour de Jupiter à sa position natale
85-86 ans l’opposition de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées de 1939-1958)
89 ans 3ème retour de Saturne à sa position natale
94-96 ans l’opposition de Pluton en transit à Pluton natal (pour les générations nées en 1914 et environ, voire vers 85 ans pour les générations nées dans les années 30, 40, 50.

...et autant d’occasions de croissance

C’est dans ce contexte de “crise de la quarantaine” “midlife crisis”, inscrite entre 2 transits de Saturne, en gros entre 35 et 44-45 ans, que se déroule une des phases les plus vives de la vie humaine ! On liquide son passé (carré Pluton), recommence une nouvelle vie, on divorce, on a une splendide aventure, on change de travail, on se met à son compte, on fait un dernier enfant (ou un premier comme Rachida Dati !), on devient célèbre, bref c’est sans doute la dernière possibilité de repartir à zéro, tout en se donnant l’illusion d’être jeune, d’encore une fois pouvoir tout faire, tout pouvoir (opposition d’Uranus), d'être intensément vivant, avec parfois aussi un sentiment élevé de reconnaissance, d’élévation, mettant certains - consciemment - sur une voie spirituelle (carré de Neptune).

Ensuite, cela se calme... une certaine forme de “réalité” reprend ses droits; si vous observez autour de vous, vous verrez que la plupart des “achievements”, des promotions importantes, se passent à cette 2ème opposition de Saturne, vers 44-45 ans. Il y a pour les plus brillants une forme de consécration sociale. Freud a créé la psychanalyse, Isaac Newton a publié ses “Principia”, Giacometti à l’issue de cette période a trouvé son style, sa notoriété en “l’homme qui marche”; plus proche de nous, Patrick Aebischer après des tergiversations, a accepté la direction de l’EPFL. Pour les plus modestes, cela marque une étape où nous osons quelque chose.

La soixantaine fin et/ou recommencements ? Entre 55 et 66 ans se joue une phase vitale pleine d’angoisse et d’enjeux. La fin “naturelle” (i.e. sociale) de la vie active se marque entre 58-60 ans, au 2ème retour de Saturne. Un 1er cycle de Saturne jusqu’à 30 ans, d’apprentissages et de formations, suivi d’un 2ème cycle de 30 ans, naturellement consacré à la production/reproduction de la vie sociale. Enfin, un 3ème cycle (ou une partie), consacré mais à quoi dans le fond ? On “vieillit” de plus en plus vite sur le marché du travail et - paradoxalement - de plus en plus disposent d’une véritable durée de vie après la retraite. Serait-ce un signe que la vie salariée 5), d’entreprise va laisser la place à des acti-vie-tés plus larges, plus utiles que directement productives ? Et puis, on a tant exploité gens, animaux, la nature. Ne serait-ce pas juste retour des choses ?

Vers des réaménagements créatifs ?
Souvent, il y a un raté vers 55 ans, un sentiment de lassitude, voire de fin; quelque chose se termine, intérieurement; beaucoup continuent un travail jugé morne pendant encore 5 à 10 ans, mais le coeur n’y est plus. D’autres quittent la vie professionnelle organisée et se lancent dans une activité plus libre, moins contraignante, incorporant plus d’eux-mêmes. D’autres encore, réorganisent leur vie active, extérieure, de façon plus satisfaisante personnellement, avec d’autres types de responsabilités, valorisant leur expérience, leur maturité. 60 ans marque une échéance dure, une sorte de couperêt et beaucoup se “traînent” jusqu’à 65 ans. D’autres dans des postes hauts placés, à responsabilité, font comme s’ils pouvaient continuer, comme avant, sur leur lancée. Ce sont les événements extérieurs - reflétant sans doute le désarroi intérieur - qui en décident autrement : pensez à Marcel Ospel, rattrapé par le scandale UBS en plein retour de Saturne, Claude Béglé, son contemporain, éjecté de la Poste également. Certains redéfinissent créativement leurs activités et travailleront jusqu’à leur mort... sans doute le cas de M. Hayek ! Dans mon expérience, la plupart d’entre nous, n’a plus le goût - entre 55-65 ans - d’oeuvrer ou besogner comme avant !
Bien sûr la question des pensions au regard de la longévité croissante importe mais sociologiquement et astrologiquement parlant, l’allongement autoritaire, obligatoire et uniforme de l’âge de la retraite est un non-sens, et pour la plupart d’entre nous contre-productif. 6 ) On ne contribue pas qu’avec des espèces sonnantes et trébuchante, mais avec son énergie vitale. Il y a naturellement des facteurs objectifs de pénibilité du travail, il y a surtout le rythme intime de chacun, conscient ou moins conscient, dont le thème de naissance donne de précieux aperçus.

Les grands âges : 84 ans, c’est souvent l’âge d’une mort brutale (retour d’Uranus), parfois aussi de splendides renouveaux, avec fraîcheur et tellement moins d’illusions ! Avec le lâcher-prise aux grands âges (opposition de Neptune), survient une sagesse inattendue, non dénuée d’humour parfois, cadeau ultime chez des personnes ayant souvent mené des vies très... saturniennes. Miracle. Et c’est sans doute la 1ère fois que des cohortes importantes de personnes arrivent, arriveront à un âge où elles pourront faire l’expérience d’un demi-cycle de Pluton. J’observe autour de moi que l’arrivée à ces grands âges - 95 ans voire plus - ne signifie pas qu’un poids démographique et économique (maisons de retraite); c’est une possibilité inouïe et bienvenue de croissance. D’autres également me font part de cette considérable croissance sur le plan de l’être, aussi et jusqu’aux aux toutes dernières années de la vie. Ce qui laisse l’impression finale que tout est juste, tout est bien. La boucle est bien bouclée...

notes :
1) j’ai toujours trouvé aberrant d’en faire un jour de fermeture !
2) dans un but de simplification, sont laissés de côté les noeuds lunaires (auxquels est associé le chiffre 9) les progressions et Chiron (au cycle irrégulier de 50 ans). Pour une étude détaillée, on renvoie à l’ouvrage classique et passionnant d’Alexandre Ruperti “Les cycles du devenir” - version française - éd. du Rocher.
3) Les cycles des planètes se déroulent au même âge pour chacun à l’exception de Pluton. L’âge auquel on fait l’expérience des transits de Pluton varie selon le moment de naissance dans la révolution sidérale de Pluton dont la vitesse varie de 12-32 ans selon les signes. Pour une explication détaillée voir : Thérèse Casati “ Manuel d’astrologie – synthèse des connaissances essentielles” – éd. du Rocher, 2002
4) Par ailleurs, une planète comme Pluton, transitant longuement dans un signe, induit de ce fait
des cohortes aux caractéristiques distinctes, originales, apportant ainsi une coloration importante à
la notion de génération et d’historicité. Ce sont les “générations Pluton” en Lion, Vierge, Balance
etc. phénomène qui méritera une analyse séparée.
5) Un sociologue français écrivait au début des années 70 sur “la fin du salariat”
6) Au vu de la dégradation des conditions de vie, je ne suis pas sûre que l’on n’assiste pas pour les jeunes générations actuelles à une baisse de l’espérance de vie.