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mercredi 21 juin 2017

Quand on n'a que l'Amour - la génération Y à la lumière de l'astrologie




Quand on n'a que l'amour….*

La génération Y à la lumière de l'astrologie


Lorsqu' Uranus rejoignait exactement Neptune pour une 1ère fois en 1992, (depuis son dernier passage en 1821),  j'étais en Inde. Sans être  au fait de l'astrologie, je sentais dans mon corps, mon être qu'une ère nouvelle commençait, que quelque chose se dissolvait, qu'une libération collective s'annonçait, était là, dans l'air…, l'évidence de quelque chose de plus vaste que ma petite personne. Un bien-être extraordinaire, né  de la réalisation soudaine, d'être une avec l'univers. Ce ressenti de "we are all one". L'évidence de la transcendance, dans le fond. Ma vie du coup n'a plus jamais été la même, même si j'ai eu encore bien des duretés à traverser. Je savais que celles-ci n'avaient pas de réalité ultime.

Lorsque l'autre soir, par hasard, je me suis retrouvée, par la TV, en plein concert  de charité de Manchester, suite aux événements tragiques de cette même ville, en compagnie de ces chanteuses de 25 ans à peine, sur l'estrade face à 50'000 spectateurs-communiants avec des chansons comme "Don't look back in anger", l'amour plus fort que la mort, la haine et le ressentiment, je me suis dit qu' "Imagine" de John Lennon s'incarnait dans cette génération.

C'est peut-être cette évidence de la transcendance - ici et maintenant - qui est la signature de celles et ceux nés à la toute fin des années huitante - 88/89 jusqu'aux abords des années 2000. Un peu comme si tous ceux nés avant étaient vieux... ce qui est sûr, c'est que peu font envie ! Relégués aux vieilles lunes, les messages moralisateurs des religions. Souffrir maintenant pour jouir ensuite ne prend plus. Cette vie, une vallée de larmes pour un illusoire paradis…après... vous hallucinez.  Paradise here and now.
D'où cette extraordinaire sensation d'aisance qui caractérise les plus fortunés d'entre eux, même si  pour beaucoup d'autres de cette génération, c'est la désorientation, l'impression d'être  paumés, simplement incapables de fonctionner - de subir - comme la plupart des générations précédentes l'ont fait.

J'ai rencontré un couple de jeunes, munis d'une solide formation, qui sont de véritables nomades : sans structure, sans domicile, ni engagement fixes d'aucune manière,  ni impôts, ni assurances ! Ils m'ont fait envie, moi qui ai trimé à payer mes factures, empêtrée dans des peurs dont seuls le jogging et la méditation - jour après jour - me délivraient. Les problèmes de la vie, on y fait face, disait Osho. Pas  ceux du mental, qu'on invente au fur et à mesure. Eux, dirait-on font face, sachant que la vie est abondance et bienveillante, apprenant - instant après instant - à lâcher les peurs à l'écoute de la vie en eux, de ses messages,  confiants qu'elle nous mène exactement là où nous devons être, aller.

La vie est là pour qu'on la vive, l'explore dans la légèreté; un peu comme si la douleur et la pénibilité appartenaient au passé, n'avaient plus de raison d'être. Il est insensé de perdre sa vie à la gagner. Car, ce que - encore - la plupart d'entre nous appellent réalité ou normalité - n'est en fait qu'une vie dans cet hôpital psychiatrique qu'est la société.  Or tous les sages, le disent bien : il y a bien assez pour chacun dans ce monde, par contre les besoins du mental sont insatiables. Ce que Don Miguel Ruiz exprime ainsi : "lorsque nous chassons pour satisfaire les besoins irréels du mental, nous devenons des prédateurs : nous chassons ce dont nous n'avons pas besoin". Ce qui, collectivement, nous maintient  dans le mensonge de la pénurie, le toujours plus à moindre prix, l'avarice née de la peur du manque, l'organisation technocratique d'une vie étriquée, alors que la vie est mystère, fluide, imprévisible.  Bref, il est grand temps que nous nous éveillions de ce cauchemar, sortions de cette caverne … ce à quoi les jeunes nous incitent.

Aujourd'hui on communie en images, en musique, le plus neptunien, unifiant des arts, pas avec des mots qui toujours et encore divisent quand ils viennent de la seule tête. Ils communient aussi - pour certains - dans les drogues, les paradis artificiels, à la recherche de cet Amour qu'ils sont, que nous sommes tous et ne le savons pas.

Car l'avènement d'un monde "normal" ne peut qu'être le fait de chacun/e : la vérité, le pardon et l'amour de soi peuvent guérir le monde (Don Miguel Ruiz). Voir ses plaies, les ouvrir, voir qu'elles n'ont plus aucune réalité dans le moment,  qu'il est de notre responsabilité et de notre liberté de les bercer ou de les lâcher, exercer le pardon envers l'autre, en fait nous-mêmes, car les griefs entretenus nous maintiennent dans la souffrance qui est manque d'amour de soi.
Oh la la, celle-ci  a sa beauté indéniablement et exerce toujours une attirance folle - à en juger les innombrables oeuvres d'art,  nées de la souffrance et qui la perpétuent -  pourtant, elle est surannée, rebâchée. Il est temps - il en va de notre survie même  - de passer à autre chose !

Gageons que cette génération née avec la Vision (Neptune), l'aspiration à  la réalisation de la Liberté (Uranus) prendra à coeur la responsabilité de l'incarner (Saturne) pour/avec nous tous.

Quand on n'a que l'amour / Pour parler aux canons / Et rien qu'une chanson pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien / Que la force d'aimer / Nous aurons dans nos mains, amis, le monde entier

*Titre d'une fameuse chanson de Jacques Brel :https://www.youtube.com/watch?v=uNMwYZiBFV0

martine keller 21/6/17





lundi 17 octobre 2016

Hitting the wall ? A nos Sagittaires bien-aimés




ou la spontanéité versus la response-abilité….
 
Si Jupiter est le sens de notre destinée individuelle, Saturne en est sa réalisation concrète ou les grands projets au quotidien ! Le Jupitérien peut passer sa vie à voler d’un rêve à l’autre arrêté par d’occasionnels murs de briques dans lesquels il se fracasse, où ses rêves éclatent comme des bulles de savon. Autant il importe de laisser au Jupitérien sa vision, autant il importe qu’il l’incarne. Quant au Saturnien, lui,  il peut habiter toute sa vie entre 4 murs de brique, (la fameuse caverne du mythe de Platon), en apparente sécurité mais mort …
 
Concrétiser (Saturne) la vision (Jupiter) au service de son être (Soleil) où Jupiter et Saturne main dans la main, nous aident à “réaliser la tactique profonde de notre être”(Michel Random).
Telle est un peu l'image du moment, du combat que se livrent les ardents Sagittaires, dont la planète maîtresse est Jupiter : Dieu en personne, toujours prêts à tirer ses flèches dans le ciel, toujours plus... plus haut, plus beau et Saturne qui - comme tous les 28-30 ans - passe 2 ans dans leur signe, tentant de les ramener sur terre en leur rappelant quelques vérités limitantes bien sûr, mais - si le défi est relevé - apportant aussi les satisfactions de la concrétisation.
Comme dans l'Achéron de la fable "ils ne mouraient pas tous mais tous étaient atteints"… je remarque comment tous les Sagittaires (Soleil en Sagittaire) autour de moi  sont interpellés et font/ ne font pas face… ci-dessous un aperçu  :

1) Soleil en Sagittaire :

The dream is over… il y a ce jeune père de famille qui vit un désenchantement dans son couple après 7 ans - chiffre bien saturnien - de mariage. Réalisant qu'il s'est fait un peu danser sur le ventre par sa compagne  et qu'il est temps de devenir vraiment adulte.
 
… the rest is silence -  Le ballon est crevé : cet homme dans la septantaine, nourri d'une vie de projets et en 'hyperactivité constante - bien en phase avec le mode du toujours plus, de notre monde jupitérien,  et qui se retrouve soudainement face à la maladie et la dépression. Et qui peine à faire face à lui-même, par-delà le fracas de son mental
 
Dura lex sed lex : Il y a cette femme dans la soixantaine qui a vécu beaucoup à l'étranger et doit régulariser sa situation  de domicile et du coup avec le fisc. La société figurant naturellement Saturne mais le Sagittaire est aussi le signe de la Loi.
 
Devenir sa propre autorité : Chez cet homme dans la jeune trentaine, une certaine forme d'irresponsabilité prend fin. Il réalise qu'il vit inconfortablement dans les projets d'autres, subissant de surcroît une autorité patriarcale, et qu'il doit s'atteler à réaliser ses propres aspirations. Ce qu'il fit prestement.

Faire face à la perte, au deuil : Saturne s'incarne dans la matière représentée par un événement visible, tangible. Ici, ce Sagittaire - homme de foi - perd sa compagne de plus de 40 ans.
 
Mettre des limites : Cette jolie femme hyper-active,  dans la cinquantaine se trouve dans un nouveau poste où elle est menacée de burn-out et doit faire face à une autorité tyrannique. Mettre ses limites… on se souvient que Jupiter est une planète à l'état gazeux, sans forme…sans limites justement. 

Jupiter et Saturne on mixe le tout ! Ce très jeune Sagittaire, polyglotte, termine ses études, tombe amoureux, se marie, fait un enfant, trouve un travail à l'étranger, auprès d'un employeur qui s'attèle à régulariser sa situation. Tout ça en un an ! Dans un bel enthousiasme.
 
2) Les autres signes
Les autres signes de la croix mutable, sont aussi directement touchés.. soit les Gémeaux à l'opposé du Sagittaire (par le biais d'une situation extérieure), les Vierges et les Poissons, baignant  par ailleurs dans la double ambiance évasive de Neptune et douloureusement guérissante de Chiron…
Par contre, tous ceux dont une planète est dans un signe faisant un aspect harmonique (30 ou degrés notamment) à Saturne, se sentiront doucement mais fermement soutenus. Comme les 2 autres signes de feu  (Bélier et Lion) ainsi que les 2 signes d'air de la Balance et du Verseau. Je remarque que cette Lionne achète un appartement, ou que cette Verseau termine bravement - à plus de 50 ans - une formation.
 
3) Toute planète en Sagittaire
Par ailleurs, toute planète en Sagittaire, reçoit directement le coup de patte de Saturne, marqué par un ressenti de restriction, de ralentissement, un besoin de redéfinition, voire de rupture.  La douleur peut être très tangible, tout comme les problèmes de santé, de squelette, plus banalement la fatigue du reste, un état dépressif ou peu enjoué.
 
4) et les Ascendants Sagittaire ?
Lorsque Saturne transite l'Ascendant, il solde et trie 30 ans de vie. C'est dire l'ampleur du travail, de la cave au grenier…où il inclut les ancêtres, leurs lumières mais surtout leurs secrets et toutes sortes de douleurs enfouies, de méfaits. Mais entre tri et dépression, la place se fait pour l'émergence du nouveau, sur un laps de temps de quelque 2-3 ans, où un nouveau "je" se dessine.
 
Bien sûr tout cela est sommaire et seul un examen du thème permet d'évaluer les principales "forces" en présence ! D'autant plus que Jupiter et Saturne à eux deux forment un cycle de 20 ans - le grand marqueur de la vie sociale - en décroissance (heureusement !!!) avant la nouvelle conjonction de 2020 ! Que Saturne et Neptune, eux aussi forment un cycle de 36 ans - en résonance avec l'URSS et ce qu'elle est devenue depuis 1989 - dont le carré actuel (Saturne fait un angle de 90 deg avec Neptune) reflète bien les difficultés que l'on sait avec la Russie, et de la Russie avec elle-même… 

mk 16/10/16




samedi 4 avril 2015

Saturne encore 3... apprendre - persévérer- clore l'ancien - initier le nouveau




Apprendre la leçon - se mettre en chemin - clore l'ancien, initier le nouveau


A mes lecteurs et lectrices connus et moins connus, je devais un petit mot d'explication, suite à ce long silence. En plein processus Saturne en Scorpion moi-même, j'ai  été bien plombée par le phénomène que je m'attachais à décrire (Saturne en maison 12 pour rappel) et qui dure bien 2 ans.

Au  1er passage de la planète
, il peut y avoir une forme d'anéantissement, de doute absolu, de noirceur extrême. A quoi bon ? Pour ma part, je m'étais lancée dans un projet ambitieux voici 10 ans. La fulgurance de l'ébauche, à ce jour intacte,  mais qu'il fallut compléter et que je reprenais cahin caha, laissant la vie souffler les doutes et insuffler la vie justement…. Du vide, la créativité émerge, spontanée, joyeuse.  "Il ne s'agit pas tant de faire une oeuvre que de retrouver la source".  Mais ce n'est pas tellement ce registre que pratique Saturne, signe de la concrétisation et de la responsabilité. Dans chaque projet il y a aussi mise en forme des jaillissements initiaux… et c'est la que Saturne "the teacher" intervient.

Lors d'un 2ème passage, voire le 3ème… ou simplement lorsque la planète est en orbe, i.e. s'approche de l'Ascendant, on se dit : "Assez" - arrête de subir ! Et lorsqu'on se souvient que l'on est astrologue on se demande : "qu'est-ce que j'ai à apprendre ?" Et on se remet en chemin, péniblement au début, avec la discipline du désespoir et sans vision glorieuse du tout.  Don't think, just do it…
Cela me poussa un bout, non sans quelques satisfactions, mais à bout aussi (Saturne en maison 12 épuise, émacie, charriant son lot d'inconscient familial et collectif, les fantômes). De plus, comme il s'agit d'une fin de cycle  les doutes ressurgirent. A quoi bon ? Est-ce que tout ça n'appartient pas au passé ?

Détermination ou volonté...
Je déposai les armes, quand la détermination se fait volonté, la discipline abnégation, c'est juste l'épuisement.  De la discipline naît aussi le plaisir, bien sûr, la satisfaction du travail fait, bien fait, concret, achevé. Mais entre discipline et épuisement, la ligne est fine et diffère selon les tempéraments… les signes de terre ont une tolérance plus forte à la frustration que les signes de feu qui s'impatientent….

Il n'y a rien à achever…. le but est dans le chemin, n'est-ce pas ?
Vidée, je tentai, non sans difficulté, de me faire du bien au corps, au coeur, à l'âme… car Saturne en Scorpion referme et renferme, garde précieusement douleur et peine ! Je dus abandonner le projet devenu livre en ébauche, fruit de passionnantes lectures et d'innombrables voyages photographiques avec mon compagnon. Après tout, me dis-je, peut-être cela suffit-il ? Il n'y a rien à achever…. le but est dans le chemin, n'est-ce pas ?

Déterminée à terminer
Une amie coach me proposa au printemps dernier son aide chaleureuse dans l'examen bienveillant des 30 années écoulées, alors que Saturne en carré avec Pluton flirtait avec mon Ascendant. Puis, à peine commencée ma nouvelle année personnelle, en août 2014, une amie chère m'interpella:  "Ecoute, tu pourrais quand même m'accompagner un bout sur le chemin de Compostelle."  Je viens dis-je, avide de neuf,  trois jours au moins, si mes pieds me portent ! Tout a été dit sur ce chemin et chaque aventure est personnelle, voire intime. Disons que de poser un pas devant l'autre est un peu l'archétype de l'effort saturnien, aisance, effort, discipline, grâce, éblouissements, découvertes, rencontres, cloques et maux,  un pas après l'autre, de façon inédite pour moi. De me mettre en marche me remit en marche. Guérie, au bout d'une semaine, de tous mes bobos, sereine, juste là, juste bien, tout naturellement, je me remis au travail, déterminée à terminer…

"L'Art & l'Eveil - être soi-même l'oeuvre d'art"- suivi de "Art & Astrologie - d'une esthétique à l'autre de 580 av. J-C à aujourd'hui


qui aujourd'hui cherche  à être publié !

Entre ancien et renouveau
Saturne maintenant en Sagittaire (le signe de la spiritualité, des voyages, des visions et de l'édition) va-t-il plomber la tentative ou susciter la détermination nécessaire ? Est-ce une histoire ancienne ou un nouveau projet ?  Ce n'est que lorsque Saturne sera fermement et définitivement en Sagittaire (il va rétrograder et sera à nouveau en Scorpion de mi-juin à mi-septembre) que le tri se fera, les choix s'affirmeront.


Mais à cette pleine lune du 4 avril 2015, soit l'opposition d'une Lune à 14 deg en Balance et du Soleil à 14 deg. Bélier, signe du renouveau par excellence. Qu'il inspire l'audace en chacun. Oser, dit-il... Renaître de surcroît en cette conjonction pascale et christique



martine keller




lundi 24 juin 2013

Aux Ascendants Scorpion... 2

source : Wikipedia
Faust, le personnage de Goethe vend son âme au diable… ce que Goethe sentait profondément de lui-même, le pire de lui-même, il en a modelé le personnage de Faust. De son obscurité il  fait un chef-d'oeuvre, sa souffrance s'est transmutée en créativité, en conscience.

Johann Wolfgang Goethe né 28 août 1749, 12.01 à Francfort, Soleil à 5 degrés Vierge,  Ascendant à 17 degrés Scorpion et Saturne en maison 12 en Scorpion.
Saturne en maison 12 en Scorpion, c'est toute la question de l'obscurité, du mal.. - que même sans le génie de Goethe-  cet ascendant doit tout particulièrement  affronter

 Si l'Ascendant - élément le plus personnel du thème - figure la façon dont on naît au monde et subséquemment la manière dont on aborde chaque commencement, un Ascendant Scorpion est souvent lié à une naissance problématique, où la venue sur terre peut être associée à un drame, voire la mort,  somme toute une arrivée peu bienvenue en ce monde.

Un ami astrologue disait avec justesse que d'avoir un Ascendant Scorpion, c'est un peu comme vivre constamment avec son inconscient en bandoulière…1)

La personne Ascendant Scorpion a souvent - au fond d'elle-même - l'impression d’être une imposture, et quelle que soit l'apparence qu'elle donne, elle souhaite cacher, se sent le devoir de cacher son obscurité, son indignité à la face du monde, obscurité qui lui fait très peur. Et si elle explosait… ça c’est le terroriste… 2)  mais souvent elle implose, causant stress et dommages physiques aussi. Car le risque d'implosion est bien réel, les tensions souvent extrêmes dommageables pour le corps physique. A moins que tout d'un coup les larmes libératoires, un déclic interne, un "aha" de reconnaissance, bref, la grâce, arrivent, permettant de se laisser à nouveau toucher, de lâcher prise…la carapace dure fond, se dissout, une soudaine insouciance apparaît, quelle qu'en soit la forme. Le corps se déroule, se détend danse et ondule, plutôt que d'affronter on ne sait quoi muscles bandés.

Evidemment, avec Saturne transitant actuellement le Scorpion, la chose n'est pas rendue aisée, les tensions sont exacerbées et la libération émotionnelle retenue, car Saturne n'est pas typiquement la planète de la spontanéité joyeuse ! Si on voulait se les cacher, eh bien c'est raté, les tensions sont là, plus palpables, plus réelles, que jamais.

Saturne ou non,  le premier réflexe d’un Ascendant Scorpion est le drame. Le drame fabriqué…car il est dur d'accepter que le plus souvent les problèmes ne sont que le pur reflet des affres d'une émotionalité chauffée à blanc.  L'événement déclencheur extérieur peut être modeste, il plonge la personne dans des angoisses existentielles dévastantes, dévorantes, qui cassent, avant d'être régénérées par les larmes. Nul échappatoire, il faut brûler, brûler, passer par ce purgatoire, flammes de l'enfer, souffrance :  Le temps paraît toujours infini pour retrouver le simple plaisir d'exister. Accepter et passer à travers  agacements, dés-amours, irritations, haines, négativité, la jalousie, l'horrible et l'innommable, embrasser, digérer et renaître.  Mourir pour renaître, de plus en plus rapidement, Dédramatiser, banaliser peut représenter l'exercice d'une vie. Le lotus né de la boue, n’est-ce pas..

“Le faux Dieu change la souffrance en violence. Le vrai Dieu change la violence en souffrance” - Simone Weil

Saturne transitant en Scorpion nous permet de voir particulièrement crûment nos vieux complexes émotionnels, conditionnements et patterns si enfouis qu'ils nous semblent consubstantiels à nous-mêmes, à la réalité des choses.  Troquer une émotionnalité excessive  par une très profonde sensibilité, océanique et follement compassionnée (maison 12) pourrait être l'une des leçons de ce transit.

Saturne en maison 12 -  la maison de la fin, de la finitude, des terminaisons, de ce qui se dissout - clôt enfin une période de près de 30 ans. Soulevant l'inévitable question : qu'ais-je fait de ces 30 ans sur le point de s'écouler ? Avec au coeur de soi, un juge, un censeur souvent  sous ses atours les plus sombres. Au fur et à mesure de la progression de la planète dans ce signe, que l'acceptation de ce qui fut se dégage, ce pardon, ce oui à soi-même s'affirme concomitant d'une renaissance à un nouveau cycle de vie.

Il y a 30 ans je m'éveillais d'un mauvais rêve.
30 plus tard, il y a cette absolue liberté mais aussi les casseroles… les restes d'infamie personnelle et collective incontournables à un niveau de plus en plus profond. Sans illusion mais sans drame non plus. Avec absolue honnêteté.

A propos d'honnêteté,  les pays  ont également un thème natal. Celui de la Suisse, Soleil en Vierge, est justement doté, lui aussi, d'un Ascendant Scorpion… Affaire à suivre dans un prochain blog !


martine keller 24 juin 2013

notes :
1) je m'empresse d'ajouter que la dureté d'un Ascendant Scorpion est allégée ou au contraire alourdie par la position des autres planètes, du complexe de l'Ascendant en particulier (toutes les planètes proches ou en lien direct avec l'Ascendant). La position de Pluton et de Mars, tous deux maîtres du Scorpion, est très sensible.
2) souvent liée du reste à la configuration Saturne/Pluton (voir in : l'astrologie à ma façon : IV - cycles historiques, à la charnières de nos vies)

jeudi 20 juin 2013

Aux Scorpions et affiliés...1

Saturne
Scorpion


Saturne entré en Scorpion, en octobre 2012 et y transitera jusqu'à décembre 2014.

Qu’est-ce que Saturne ? Visible à l’oeil nu, la 7ème et dernière planète connue avant la découverte d’Uranus à la Révolution est la planète de la densité/lourdeur, de la matière, des limitations, des ralentissements, des obligations incontournables mais aussi de la prise de responsabilité et des réalisations concrètes. Saturne ce sont les structures, celles que l’on construit, celles que l’on rejette - typiquement l’autorité !

Quant au Scorpion de signe solaire de naissance, signe fixe, aux émotions souterraines, parfois violentes et destructrices, toujours dramatiques - le maître de ce signe est Pluton, planète des transformations - il  renâcle et souffre dans les profondeurs de sa psyché; typiquement, dans un premier temps, il résiste à Saturne, et initialement, subit sous une forme ou sous une autre, des épreuves avant d'apprendre sa leçon :  sont directement touchés, et je l’observe autour de moi, pour ceux et celles qui relèvent le défi que les difficultés sont transmutées en belles occasions de changements visibles, liés à leur identité dans cette vie : création d'entreprise, prise de responsabilité,  promotion, changement de lieu de vie, une fois peurs et obstacles maladies, ralentissements, fatigues, blocages, peurs...tutti quanti, vus, reconnus, affrontés, acceptés, dépassés !

Sont également affectés, outre ceux dont le Soleil natal est dans ce signe, tous ceux qui ont une planète en Scorpion : très notablement les planètes personnelles : Lune, Mercure, Vénus, Mars. 1)
Sont indiqués ci-dessous, sommairement : la manifestation négative typique et disons, l’enseignement à en tirer avec vas-et-viens de l’un à l’autre naturellement pendant 1 ou 2 ans !

Saturne/Lune : dépression, lourdeur/détachement émotionnel
Saturne/Mercure : difficulté d'expression/apprentissage de la discipline mentale
Saturne/Vénus : rupture ou dégagement/engagement…dans ce/ceux que l'on aime, ce qui nous fait plaisir
Saturne/Mars : peur, retards, inhibition dans l'action, frustration/apprentissage de la persévérance, patience, ténacité
Lorsque Saturne touche un angle du thème natal, on sent comme s'il y avait du sable dans l'engrenage :
Fonds du Ciel (IC) : changement de demeure/ Insatisfaction avec son lieu de vie/ mais aussi enracinement
Milieu du Ciel (MC) : licenciement/promotion et/ou travail accru
Descendant :  la relation au partenaire, aux associés,  demande à être redéfinie, exige un travail accru voire d’y mettre fin

Quant au transit de Saturne sur l'Ascendant Scorpion, il mérite un détour tout particulier...
(à suivre)

martine 20 juin 2013

Notes :
1) Sont très touchés aussi, sans nécessairement savoir  pourquoi ! Les autres signes fixes, et/ou ceux dont l’une ou l’autre planètes sont en signe fixe : Taureau, Lion, Verseau qui subissent Saturne dans un grand inconfort : opposition pour le Taureau, angle de 90deg. de tension, pour les 2 autres. Les interprétations des planètes personnelles s’appliquent de façon similaire

jeudi 20 octobre 2011

New York, NY


9/11 Memorial et les « Indignés » de Wall Street

Lors des événements du 11 septembre 2001, le cycle de 33 ans de Saturne/Pluton en exacte opposition, passait sur l’axe Ascendant/descendant, Sagittaire/Gémeaux des Etats-Unis, remettant ainsi radicalement en question la façon dont ce pays apparaît à lui-même (Asc) aux autres, (Desc) dans le monde, chamboulant à jamais la vision de la vérité (Sagittaire) dont il se voulait le héraut et le porteur dans le monde (Gémeaux). Un coup fatal a été porté à une forme d’invincibilité maladroite (Saturne carré Soleil natal des USA) de l’«American way of life ».

On 9/11 and roundabout, the Saturn/Pluto 33 year cycle, the 2 planets exactly opposing each other, were straddling the Ascendant/Descendant, Sagittairus/Gemini axis of the US, radicallly calling into question the way the country appeared to others (Desc) and itself (Asc), shattering for ever the notion of truth the country – home and abroad - was living for. (Sagittarius) and the way it was « communicating » it to the world (Gemini). A fatal blow was struck to some kind of clumsy (natal Saturn square Sun in the US chart) sense of invincibility and righteousness of the «American way of life »

Saturne construit, solidifie, « contient »

mots-clés : ordre, conservation, statu quo, structure, ambition

Pluton met à nu brutalement, brûle, détruit, transforme de manière irréversible et de prime abord incompréhensible :

mots-clés : mort/renaissance, vérité sans fard

Saturne conserve et maintient

Pluton fait exploser

L’un et l’autre conjugués : c’est l’implosion.

Est-il besoin de le préciser, l’effondrement des deux tours new-yorkaises en fut une fulgurante illustration.


Saturn builds, maintains, contains .

Keyword s are : order, structure, ambition, continuity.

Pluto rips apart, destroys and burns to ashes inexorably , irreversibly and – at first – beyond all understanding:

Keywords here are : death and rebirth, transformation.

Saturn keeps and maintains

Pluto blows apart

Together in action and it is the implosion.

Needless to say, the collapse of the twin towers in Manhattan represents the epitome of a Saturn/Pluto event.

J'appréhendais d'y aller tout en sachant que c'était incontournable; sans doute aussi la raison pour laquelle j'avais tant attendu de retrouver NY. Est-ce que NY était encore NY sans ces 2 tours que je voyais de ma fenêtre, lorsque j' habitais, dans cette ville, me faisant comme un clin d'oeil de leur constant clignotement, pour que justement on les voie, les évite dans leur grande hauteur. Je me dirigeai vers le site, toujours un peu difficile à dénicher dans les rues coupe-gorge de Wall street, rendues sombres par la forêt de gratte-ciels et autres bâtiments austères du capitalisme triomphant. Ces contrastes plus puissants qu'ailleurs, d'ombre et de lumière, d'élévation et d'écrasement reflètent adéquatement l'état du monde : la misère abjecte, les gens qui s'éveillent... "the rich and the rest" titrait l'Economist. Enfin, j'allai au juger, le destin fit le reste. Je me demandais comment j'allais entrer quand soudainement une jeune-femme brandit devant moi un "pass" pour ce moment: « j'en ai un de trop, dit-elle, un seulement, est-ce quelqu'un le veut « ? « Oui, moi, bien sûr, merci, » j'entrai après moultes checks faits par un personnel souriant et compassionné : "how are you today..." Les 2 cuves noires, délimitant le pourtour de tours d'origine, luisantes, sans fond, chuintent en un doux roulement de chutes éternelles, comme immobiles, si tranquilles qu'elles en ont l'air immobiles. Je me sens rassemblée et sereine, le site est pacifié. Sobre et bienfaisant. Chacun a l'air recueilli mais sans tristesse, absente du lieu.

I had somehow been in denial for 10 years, not wanting to face the loss of the Twin towers. Was NY still NY without the towers,as if constantly blinking at me, from the Midtown apartment where I then lived ? As if signifying : « watch out I am so stall »- Walking in the area, amidst its cut throat lanes and buildings of robber barons capitalism., reflecting more sharply than elsewhere, the contrast between (en)light(enment and darkness, the wretched and the ever richer, "The Rich and the Rest" as the Economist aptly put it. I finally came face to face with the site. "I have an extra pass for now; sorry only one; anyone wants it ?" “Yes, me, thank you”, and I walked in... many checks -the American way - what is there to check, ironically, it has all been destroyed already...welcoming words and smile, compassionate staff "how are you today", it all contributes to a soothing, reflective experience. The perimeter of the twin towers delineated in black marble marks and limits the seemingly bottomless abyss of the 2 basins, receiving water from almost silent and invisible cascades, flowing all around in seemlingly endless tears : effective, impressive, healed; this place is healed, pacified.

Le cycle de Saturne/Pluton est souvent associé à un temps de « purgatoire » ; le terme est fort, voire repoussant, pour le moins, il interpelle. Inventé au 12ème siècle par le moyen-âge chrétien, ce « 3ème lieu » fait référence à un espace entre enfer (traditionnellement la terre !) et paradis (l’au-delà) « un au-delà intermédiaire où certains morts subissent des épreuves qui peuvent être raccourcies par la solidarité des vivants ». Un quart de cycle de Saturne/Pluton plus tard, on sent sur ce lieu que la souffrance n'a pas été en vain.

The Saturn/Pluto cycle is often referred to as a time of «purgatory», a strong (repelling ?) word with mighty connotations. Coined and invented in the 12th cent. by the Christian Middle-Ages, this «3rd location » between hell (i.e. traditionally the earth !) and heaven (the beyond) an intermediary time and place where souls are submitted to various trials. These can be considerably shortened by the solidarity between the dead and the living. A quarter of Saturn/Pluto cycle later, one can feel that suffering has not been in vain.

J'y vois le pouvoir de guérison de la prière, de la méditation. C'est vrai, quel autre lieu récemment a-t-il reçu autant et aussi intensément pleurs et prières ? Les pleurs coulent toujours pour se souvenir... D'ailleurs la pleine lune du 12 mais déjà si présente le 11i en Poissons, le signifie doublement : l'eau des larmes et de l'amour. l'Amour est plus fort que tout. Le monde n'a pas encore appris, à côté, la folie continue de plus belle, mais ce lieu sobre et consacré est là, rappel, les tours guéries, guérissant à leur "tour". Le fait que ce lieu existe relève du miracle. Tout d'un coup, mon séjour à NY bascule dans l'aisance...

So many people have sent their love and prayers, have meditated, in a unique move of big scope compassion, unrivalled for a long time. It's all there and not there at the same time. Tears of remembrance keep flooding... Not of sorrow, Transformed.. The full moon on September 12 already in orb on the 11 : in the dual sign of Pisces, with its double meaning : water of tears, water of love, universal Love that has no opposite. this Memorial place exists, not only as a remembrance but as a wake-up call. Its very existence is a grace..I feel a shift, my sojourn in NYC suddenly turns to ease and pleasure.

Pluton maintenant - depuis 2008 - en Capricorne continue et pour longtemps encore son travail de transformation irrévocable de l'identité des Etat-Unis. De plus, pour le pays actuellement, se termine un cycle saturnien de 30 ans concrétisant la fin d'hégémonies et d' « équilibres » ((Saturne en Balance !) dont la crise du $ n'est que l'élément le plus spectaculaire et bruyant. Et puis, Uranus (changements imprévisibles et soudains, révolutions) au début du signe novateur du Bélier provoque une collision entre les visions qu'a le peuple du rôle de leur pays et les gouvernants « nous représentons les 99% disent les indignés de Wall Street » la rencontre exacte d'Uranus et de Pluton l'an prochain, va propager dans le monde entier ce feu libertaire. (voir aussi le blog « Indignez-vous »).

Pluto entered Capricorn in 2008 and will continue for many years still its irrevocable transformation of the US identity. Factor of extra hardship, the country now completes a 30-year Saturnian cycle, concretely putting an end to many dominations and so-called world equilibriliums (Saturn in Libra !) of which the financial and $ crisis is only the most visible and buyoant facet. Then Uranus (planet of revolutions and sudden changes) at the beginning of Aries, the sign of fresh starts, manifests as a head-on clash between visions : the way the people envisage the role of their country (« we are the 99% » claim the « Occupy Wall street » demonstrators) opposing that of the few... one percent rulers and owners. During the exact and historic meeting of Uranus and Pluto next year we will watch similar movements spreading worlwide like wildfire (Aries) (see previous blog « Indignez-vous »).

Saturne rencontrera à nouveau Pluton vers 2020, pour un nouveau cycle, coïncidant avec le passage, comme tous les 240 ans, sur le Pluton natal des USA, soit lors de sa fondation en 1776, c'est dire l'enjeu ! Osons imaginer que lors de cette nouvelle naissance, ce pays sera mûr pour un autre leadership, où la solidarité envers la terre entière est devenue naturelle, où des structures sociales, fluides, reflétant la conscience de cette expérience, peuvent naître, comme on le sent au « Memorial », comme on le pressent – juste à côté - dans les mouvements « indignez-vous » !

Saturn will meet Pluto again around 2020, for a new cycle. At that time, Pluto will have transited, the natal Pluto of the foundig US chart, that of 1776. A lot is at stake here. Let's be bold enough to imagine that the new birth of the nation could be a re-birth to new kinds of leaderships, where solidarity towards the earth has become natural, and flexible social structures reflecting this universal cousciousness emerge. We can feel it at the Memorial, just as we can foresee it at nearby Zuccotti Park with the « Occupy Wall street » movement.

martine keller 20/10/11


























1 Jacques Le Goff « La Naissance du purgatoire » - Gallimard, 1981




iOn estime mais on ressent aussi que la période pleine lune couvre 5 jours : 2 avant et 2 après

jeudi 17 mars 2011

L'explosion et l'Eveil

Le tsunami initial qui a frappé le Japon coïncide très exactement avec l'entrée d'Uranus dans le signe de feu du Bélier. Il n'est pas le seul événement mais il est le plus marquant à ce jour et le plus porteur de conséquences. Le choix entre Libération ou extinction est brutalement immédiat, terriblement actuel.

Même si Uranus et Pluton ne sont pas encore en carré exact - 7 degrés les séparent - ils le seront en 2012 et à 1 degré l'un de l'autre en juillet/août 2011, ils sont manifestement en orbe, en présence l'un de l'autre, émettant leurs vibrations, leurs radiations.

L'uranium et le plutonium sont les deux présents dans la plupart des réacteurs, Uranus sous l'aspect d'explosion soudaine, extérieure, lumineuse, Pluton sous celui de force cachée, souterraine puissante, irrémédiable, comme ce pouvoir de transformer l'atome en énergie.

La 1ère explosion d'une bombe, le 6 août 1945 à Hiroshima porte naturellement la signature Soleil/Pluton, mais à l'heure de l'événement, 8h.15 , Uranus tombe exactement sur le MC, faisant littéralement voler en éclats la place, la destinée hégémonique que le Japon se destinait dans le monde.

Curieusement, Uranus aujourd'hui à 0 Bélier est conjoint en degré à Vénus et Chiron (resp. en Cancer et Balance) dans le thème de la bombe. Est-ce à dire que ce rappel si douloureux (Chiron) a une fonction spécifique de guérison, bienfaisante (Vénus) pour ce pays dont la ré-évaluation, le rôle en tant que puissance mondiale (autre thème plutonien) ne fait que commencer ?*
La présence dans les 2 derniers thèmes du Japon du signe du Taureau pourrait-elle conduire ce pays, ce qu'il en restera, à chérir plutôt que les seuls biens matériels, sa terre, ses riches et admirables traditions ? Du Zen aux samouraïs en passant par une esthétique inimitable.
"Je prie pour nous tous", dit l'Empereur en phase avec l'événement **

"Total destruction is Pluto's talent" dit l'astrologue Liz Greene

La libération de l'atome... après l'atome de la libération (soit l'atome civil pensait-on dès après 1945) ? La question, loin de se limiter au seul Japon, commence enfin d'interpeller le monde entier. Car Pluton anéantit ce qui n'a plus lieu d'être et Uranus libère, fait remonter à la surface et Dieu sait si l'énergie atomique - pour ne parler que d'elle - a été entourée de secrets et de duperies.

Uranus/Pluton "la liberté ou la mort" se décline
du plus littéral au plus subtil...
les champs de lutte - sanglants et exhaltants - pour la libération des peuples au Moyen-Orient
du plus matériel au plus idéel...
l'atome de Fukushima, la libération de nos dépendances, l'anéantissement de nos "contrôles"

Pluton va continuer son oeuvre de transformation, de sape dans tous les domaines qui en ont besoin - son "oeuvre au noir" - et y-en-a-t-il un seul qui échappera ?
Pluton en Capricorne signifie le pouvoir des structures, (EU, nations),des grande firmes multinationales qui pillent, saccagent les ressources minières (un autre thème plutonien) et autres et dont les agissements sont mis brutalement au grand jour (Uranus) comme jamais et de toutes parts.
Pluton, c'est aussi le pouvoir de l'occulte, de l'argent, des secrets qui lui sont liés.

Si l'entreprise de colonisation massive du monde, des consciences a commencé il y a 500 ans (avec le carré Uranus/Pluton de 1496/7), le même aspect pourrait dès 2011 présider à la fin de toutes les colonisations. La force de l'Eveil est parfois comparée à l'explosion d'une bombe atomique qui par la destruction irréversible de l'ego guérit à jamais...


p.s. En Suisse, on peut rendre hommage à l'impulsivité, honnêteté du Bélier Doris Leuthard qui a pris la décision courageuse qui s'imposait !
* les thèmes du Japon sont tous marqués par Uranus et le deg. 10 des signes cardinaux est présent
** Son Soleil natal est à 0 degré Capricorne - donc en carré exact à Uranus - et son MC à 16 Balance (Saturne rétrograde est actuellement à 15 Balance)
. Il prend donc les responsabilités (Saturne) de sa fonctio (Soleil)

mardi 25 mai 2010

pouvoir et guérison/healing and power


"Only after the last tree has been cut down

Only after the last river has been poisoned

Only after the last fish has been caught

Only then will you find that money cannot be eaten"

American Indian (apt and timely) saying

J'ai en outre envie de reproduire ci-après le post de Lynn Hayes du 22 mai qui exprime magnifiquement le défi d'aujourd'hui.

You'll find hereafter Lynn's 22nd May blog which very beautifuly expresses our (im)personal/collective challenge of today.


Astrologer D.K. Brainard has a beautiful post about the oil spill in the Gulf, the extent of which is still unknown but appears to be spreading at alarming rates. D.K. writes:

In her 1980 book The Aquarian Conspiracy, Marilyn Ferguson noted that a funny thing happened on the way to the revolution of the 1960s. Frustrated by the lack of real change resulting from marching in the streets, confronting the authorities and inciting young people to rebel against "the System," many of the leaders of the 1960s counterculture eventually dropped out of the movement.

But they didn't give up on their ideals, Ferguson argued. Instead, they did something even more radical. Rather than continuing to struggle in the world of effects, they turned inward to find - and attempt to heal - the evils afflicting their world. They turned on to meditation, yoga, nonviolent communication, holistic medicine, organic farming, and so many of the other spiritual practices that have become almost commonplace in forty short years.

The oil still gushing from deep beneath the sea off the Louisiana coast threatens to become the major man-caused environmental disaster of our lifetime. It demands a creative response from us, something better than blame, resentment, despair or hopelessness. We are now squarely in the zone of the Saturn-Uranus-Pluto "Cardinal Climax" of 2010. We knew the world would be galvanized by something; it appears we are being galvanized by the world itself - as Mother Earth erupts for the second time in less than a month.

Pluto represents the archetypal realms of the soul, both the individual soul and the world soul, and when dark clouds of volcanic material start spewing up from the depths of the Earth, we can be sure this is a signal to us to look inside our own psyches. "As above, so below," runs the Hermetic axiom, and Pluto astrology commands us to look within ourselves for the cause of the malaise we see in the outer world.

I was a college student in the late 1960s (well, 1969-1974) and remember that fervor that inspired us to take to the streets and the frustration that Ferguson talks about. This occurred under the Uranus/Pluto conjunction which inspired that revolutionary inspiration (Uranus) to "take back the power" (Pluto).

No matter how desperately we want to cling to the status quo and a sense of normalcy, we can't deny that periods of crisis stimulate creative intelligence from the center of our beings that generate responses to that crisis which can effect real change and ultimate healing.

As D.K. says,

Use this incredible energy to re-commit to living creatively. Because we won't heal the planet by projecting our own Shadows onto the "evildoers" or the oil-guzzlers or the other bad people. We will only heal the planet by healing ourselves - consciously releasing the guilt, shame, fear and other negative emotions, and intentionally reclaiming our creative birthright.

vendredi 19 février 2010

Ernesto Bertarelli : la récréation est finie ?




La génération Uranus-Pluton...
,soit les enfants nés entre 1963 et 1968, se caractérise par ce besoin intense, urgent, parfois compulsif, de se dégager de ce qui est dépassé, mort, inauthentique. Cette conjonction - en Vierge - signe pragmatique et efficace est associée justement à l'intense essor de l'informatique et de la technologie. Cette génération a pour mission de casser les conventions, l'ordre (Vierge) au nom de la liberté, d'une vérité qui peut se révéler tout aussi enfermante d'ailleurs. Mais le côté brutal, violent de cette conjonction, radicale dans son exigence de ré-génération est porteuse d'une énergie formidable (au sens 1er du terme).

(photo de Philippe Destouches - Genthod - 1er août 2009)

Au niveau du collectif, on trouve ce cycle associé à la restructuration des peuples, des nations 1) et ... pourquoi pas la restructuration des entreprises aussi, comme ce fut le cas pour E. Bertarelli.


Bio

1965: naît à Rome le 22 septembre
1972: installation de la famille Bertarelli à Genève.
1996: devient PDG de Serono biotechnologies au décès de son père Fabio.

1997: première victoire dans le Bol d’Or sur le Léman.

2000: mariage avec Kirsty Roper, ex-miss Angleterre. Trois enfants suivront: une fille et deux garçons.
2003: vainqueur de la Coupe de l’America à Auckland.

2006: vend Serono au groupe Merck.
2007: défend victorieusement la Coupe de l’America à Valence.

2010 : la perd à Valence


Portrait et aventures
Natif de la Vierge, en 1965, il est un représentant d'Uranus/Pluton dans sa plus haute intensité (exactitude). Saturne en face, l'oblige - et il en a les moyens, beaucoup de moyens - à concrétiser l'énergie de cette conjonction dont il est un brillant porte-parole, dans ses réalisations, comme dans ses excès.
Il vibre du reste très fort à l'énergie de Saturne.
Ainsi, ils vînrent à Genève quand il avait 7 ans 2) et c'est - classiquement - après le 1er retour de Saturne 3) qu'il prend les commandes de Serono, qu'il fait croître avec succès pendant 10 ans, dans les domaines novateurs (Uranus) des biotechnologies (typiquement Vierge).

Il vendra l'entreprise avec grand profit en une décision reflétant l'aboutissement d'un processus de libération personnelle intense de près de 4 ans 4) où il reprend en mains sa destinée, se défaisant des lourdes contraintes familiales. Bien que sous la pression constante de prendre une décision rapide (média, milieux financiers etc.), il a su se donner le temps de faire le bon choix , tout en goûtant à d'importants épisodes de création (y compris familiales !), de libération, d'utilisation quasi missionnaire de ses ressources 5) faisant bénéficier de nombreux milieux (EPFL etc.) de cet élan, sans parler de la Suisse bien sûr. Illustrant tellement brillamment l'adage de Pluton : "mourir pour renaître"... et quelle renaissance que cette victoire à Auckland.

Pourquoi la mer ?
Le côté efficace et brutal de cette configuration en Vierge (terre) est à la fois appuyé et adoucie chez E. Bertarelli par une autre puissant amas planétaire en Scorpion (eau) 6) dont les exigences contrastées le disputent à une propension naturelle à la visibilité publique, au panache, à des accès d'enthousiasme ravageur, bref à la brilliance du Lion 7).
C'est dans cette très belle conjonction de Vénus, Neptune et Mars, qu'il y a l'amour de la mer mais aussi ses (dés)illusions. La possible nostalgie, le beau rêve d'enfance qu'il a réalisé avec succès éclate comme une bulle de savon 8) réveillant et révèlant son autre face, son lot de tromperies.
Les excès du Sagittaire se paient en Capricorne...
Si les propos s'enflamment en Sagittaire, les guerres se déclenchent en Capricorne... de plus, les batailles juridiques avec Oracle s'inscrivent dans ce qui marque à la fois un aboutissement et une culmination pour lui 9).
Mais les exigences de son thème sont telles qu'il ne peut se leurrer longtemps 10). Il lâchera sans doute personnellement la compétition (même en lui accordant son soutien) pour retourner aux affaires. Continuant de prendre en main sa destinée dans d'autres formes de responsabilité collective, d'initiatives pionnières 11), bref de nouvelles aventures.

Ernesto Bertarelli, exemple et voie pour la transformation de la Suisse ?
Ernesto Bertarelli, tout comme la Suisse, a un Soleil en Vierge et un ascendant Scorpion ! C'est dire qu'il a dû se trouver en Suisse comme un bipède sur l'eau ! En vivant sa vie, il vibre très naturellement au thème astrologique de la Suisse et à ses préoccupations.
Dans sa propre transformation n'a-t-il du reste pas montré à ce pays - par son enthousiasme, son élan, sa détermination, ses exigences, l'utilisation de ses ressources, sa profonde sensibilité aussi, la valeur qu'il s'accorde - l'exemple et la voie pour la transformation de ce pays ?
Car la Suisse - résonnant elle aussi à l'énergie de destruction/régénération d'Uranus/Pluton est à l'aube de sa transformation en tant qu'Etat. On en sent du reste les formidables tremblements, n'est-ce pas ?!


Notes
1)"restructuring of peoples and nations" in : Mundane astrology. Baigent, Campion, Harvey.
2) carré croissant de Saturne à Saturne natal
3) et retour de la lune progressée également ce qui signe son adhésion intérieure au projet
4) 2002-2006 carré Pluton en transit à Pluton natal moment clé de la liquidation de son passé
5) Pluton en transit en Sagittaire en maison 2
6) Ascendant, Vénus, Mars/Neptune en Scorpion
7) Lune en Lion conjoint au MC
8) Chiron/Neptune en transit en opposition à la Lune, guérissant dans la foulée un épisode d'enfance.
9) L'opposition de Saturne à Saturne natal (et conjoint à Uranus/Pluton !)
10) Jupiter et Saturne en aspect harmonique à la configuration en Scorpion
11) Lune progressée en Bélier

lundi 18 janvier 2010

La Suisse, les Ouïghours et quelques autres


Ouïghours : et si la Suisse jouait gagnant-gagnant ?

Avez-vous remarqué ce pattern typiquement suisse face à un problème, une crise, donc la peur ? Les autorités se mettent à disséquer fiévreusement, à faire preuve de juridisme exacerbé, (la Vierge tend à analyser à mort !) bref, à examiner un arbre après l'autre en oubliant la forêt !

La méticulosité de la Suisse qui fait merveille dans la haute précision (les aspects positifs de son soleil en Vierge) lui joue alors bien des tours quand il s'agit de son rôle dans le monde ! (or la Suisse- soleil en m.10 - a un rôle de visibilité dans le monde). Si seulement l'examen des détails permettait de voir l'ensemble, (c'est en fait classiquement la réconciliation de ce signe avec lui-même !) mais est-ce souvent le cas ? Observez, ces temps, ce pattern est terriblement répétitif....

Dans la question de l'accueil des frères Ouïghours, on fâchera sans doute l'une ou l'autre partie, la Chine et/ou les USA
(la Suisse a Mars en Balance... ce qui la rend apte à la recherche d'harmonie et d'équilibre dans les conflits mais la met mal-à-l'aise dans l'expression du conflit, ce d'auant plus que Mars, voir thème, est conjoint à Venus en Balance elle aussi !) Oui et alors ? Ruth Dreyfuss en son temps avait bel et bien fâché le no1 chinois en visite en Suisse, en ne supprimant pas une manifestation sur la place fédérale. (D'ailleurs, la Chine a son Soleil en Balance, proche des Mars et Vénus de la Suisse; le contact initial est fait naturellement d'attirance et de conflit conjugués). En lui expliquant qu'il y a simplement des choses qui ne sont pas négociables, faisant preuve de sa carrure... "de femme d'état" !! (Dépasser le conflit, aller au-delà des relations de pouvoir, c'est précisément là où la Balance joue adéquatement son rôle, lorsque chacun trouve son compte).

A nouveau, est-ce trop demander que ce pays - et sans nullement faire perdre la face à qui que ce soit - affirme avec assurance ses valeurs et le respect de ses engagements supra-nationaux ?
(Pluton en transit en Capricorne actuellement en carré exact au Mars en Balance de la Suisse, exige une révision drastique de son affirmation dans le monde, en balayant, détruisant ce qui n'a plus lieu d'être; comme le compromis, la compromission qui n'est pas recherche d'harmonie.

mercredi 2 décembre 2009

Des minarets aux étoiles... *


Des minarets aux étoiles... *

Qui ne se souvient pas avec éblouissement à Istanbul, à Sainte Sophie, à la Suleymanié, à Edirne ou ailleurs, de ces pleines coupoles flanquées de leurs minarets s'élançant vers le ciel tels des flèches de feu. Qui a Rhodes, par exemple, n'a pas été touché - dans le quartier turc de la ville - de la rencontre d’un minaret marié à une église romane en une synthèse d’une époustouflante et naturelle beauté ? Un peu comme si l’harmonie des pierres reflétait l’évidence de celle des âmes et nous le redisait tranquillement en ces autres temps troublés. Comment inventer une solution là où fondamentalement il n’y a pas de problème…

Les temps ne sont-ils pas révolus d'ériger, de fabriquer d'autres monuments à un Dieu extérieur, de s'accrocher à ces signes de croisades que l'on souhaiterait abolies - églises, mosquées, clochers ou minarets - reflétant des rituels souvent vides ?

N'est-il pas temps de vivre enfin l'essence, au coeur, oui au coeur de chaque religion, de réaliser la part divine en chacun d'entre nous, cette conscience partagée d'une même terre, un même ciel qui seule nous permet - au lieu d'un illusoire paradis - de réaliser dès à présent le ciel sur la terre ?

* footnote aux votations !
Litho de Thierry Vernet

mercredi 18 novembre 2009

Dresde : en renaissance




Dresde : en renaissance

Il fait encore bien nuit...le train grince toujours autant mais de mille et une façons, du halètement au cri, variant les rythmes des soubresauts; un musicien composerait une pièce intéressante, c'est sûr, le rythme se calme, presque jusqu'au silence. Je soulève un peu le store, le panneau indique Weimar... mon Dieu, tout un pan d'histoire du 20 ème siècle de ce douteux entre-deux guerres afflue à ma mémoire. Peu après, c'est Leipzig : me reviennent pèle-mèle et peut-être à tort : la guerre de 30 ans, Bach et le film Barry Lindon. Je suis en Allemagne de l'Est, enfin, il y a presque 20 ans que le mur est tombé. N'empêche. Ce que je devine de l'architecture diffère notablement du peu que je connais "de l'Ouest". Cette gare de Leipzig, dinosaure d'acier d'effet saisissant; rénovée de façon à mettre en valeur sa carcasse et...le ciel. Quelle beauté. N'est-ce pas Kant qui disait : "la voûte étoilée au-dessus de moi, la loi morale au-dedans". D'ailleurs, il est du coin lui aussi, de Königsberg.
Moi qui ai toujours eu beaucoup de peine à me rendre en Allemagne... je dois avouer que j'ai dû surmonter une peur pour faire ce long trajet jusqu'à Dresde : le nord, l'est, le froid; sereine, voilà, dans le vacarme silencieux du train de nuit, un calme m'envahit. Sereine, je suis sereine. Il a fallu que maman dise : "cela fait deux générations depuis la guerre, il est temps de tourner la page". Avec des paroles aussi décidées, comment ne pas y aller ?

Dresde, arrivée en deux temps, l'Elbe entre "Neustadt" qui n'est pas si neuve et la cité; mais que c'est vert. Des grandes prairies le long de l'Elbe, en pleine ville, je rêve. Si le communisme a beaucoup amoché, il a aussi pas mal préservé, c'est sûr.
Le tour de ville en bus deux étages, nous l'a montré de long en large, à défaut de nous faire voir le coeur de la ville. Le guide - à l'accent chuintant de souabe - était fier de présenter les réalisations récentes, à grand renfort d'euros. Par contre, je n'ai pas pigé un seul de ses "witz".

On évoque Dresde, on nous dit "Zwinger" , une orangerie, dit-on; en fait des galeries un peu folles aux sculptures quasi rococo, légèreté dentelée, "forcées" par l'architecte à se mettre en construction carrée, pour protéger jardins, bassin, sans doute. Ce monument sans lourdeur évoque les plaisirs d'une cour insouciante. Musée dans un musée. Il abrite la "Gemäldegalerie" où sont accrochés - à l'ancienne - tant de ces tableaux de la grande peinture européenne : on débarque chez Rubens : une salle entière de chairs débordantes nous met au parfum... suivent Tintoret et Véronèse, beaucoup de Titiens aussi; cette fameuse “Vénus d’Urbino” de Giorgione terminée par Titien, avec la sensibilité de Giorgione ! Vénus se fond dans le paysage, tous deux allongés, avec douceur, simplicité, intériorité; nulle impudeur dans ce tableau; qui ne montre rien; il est seulement. Et puis, Et puis, de la douzaine d'oeuvres attribuées à van Eyck, l'une - “Tryptique de la Vierge” - est à Dresde; de la petite production de Vermeer, "la jeune-fille lisant près de la fenêtre" se trouve dans ce musée; le célèbre couple Adam et Eve, deux longs nus de Cranach, eh bien, je les ai vus à Dresde. Un petit Greco, "la guérison de l'aveugle", très italianisant avec ses grands effets de perspective. Enfin, il y a cette oeuvre fétiche du musée, une grande toile, une “Madonne...” avec deux angelots un peu mistons dans le bas du tableau, signé Raphaël. Et puis, et puis... il faut y aller, y retourner.

La ville baroque respire avec aisance, nous replongeant dans un passé, peint avec bonheur et exactitude par Canaletto. Tout le contraire d'une ville moyen-âgeuse toute serrée, terrée autour de sa cathédrale. Tout est aéré. Peut-être dans le fond Canaletto n' y était pas si dépaysé. L'air de la campagne, à défaut de celui - marin - de Venise. Le nouveau se marie à l'ancien, délicatement, inventivement. La Frauenkirche à la molasse essentiellement neuve et beige a épousé les deux pans de façades aux pierres grises, seuls survivants du bombardement de 1945. Le passé se digère mais la digestion fut longue. Au début des années 50, les gravats jonchaient toujours la ville; ceux-ci enfin déblayés, les vaches vinrent y paître; ce n'est qu'au tout début 1993 * que les citoyens décidèrent la reconstruction qui dura jusqu'en 2006.
Oui bien sûr, la ville est belle. Plus encore, elle est un symbole de réconciliations multiples dont la renaissance actuelle n'est qu'un début, une belle ébauche, un modèle peut-être ?

* au moment exact où les planètes Uranus/Neptune commençaient un nouveau cycle de 170 ans, dans la foulée des événements de 1989.