mercredi 21 juin 2017

Quand on n'a que l'Amour - la génération Y à la lumière de l'astrologie




Quand on n'a que l'amour….*

La génération Y à la lumière de l'astrologie


Lorsqu' Uranus rejoignait exactement Neptune pour une 1ère fois en 1992, (depuis son dernier passage en 1821),  j'étais en Inde. Sans être  au fait de l'astrologie, je sentais dans mon corps, mon être qu'une ère nouvelle commençait, que quelque chose se dissolvait, qu'une libération collective s'annonçait, était là, dans l'air…, l'évidence de quelque chose de plus vaste que ma petite personne. Un bien-être extraordinaire, né  de la réalisation soudaine, d'être une avec l'univers. Ce ressenti de "we are all one". L'évidence de la transcendance, dans le fond. Ma vie du coup n'a plus jamais été la même, même si j'ai eu encore bien des duretés à traverser. Je savais que celles-ci n'avaient pas de réalité ultime.

Lorsque l'autre soir, par hasard, je me suis retrouvée, par la TV, en plein concert  de charité de Manchester, suite aux événements tragiques de cette même ville, en compagnie de ces chanteuses de 25 ans à peine, sur l'estrade face à 50'000 spectateurs-communiants avec des chansons comme "Don't look back in anger", l'amour plus fort que la mort, la haine et le ressentiment, je me suis dit qu' "Imagine" de John Lennon s'incarnait dans cette génération.

C'est peut-être cette évidence de la transcendance - ici et maintenant - qui est la signature de celles et ceux nés à la toute fin des années huitante - 88/89 jusqu'aux abords des années 2000. Un peu comme si tous ceux nés avant étaient vieux... ce qui est sûr, c'est que peu font envie ! Relégués aux vieilles lunes, les messages moralisateurs des religions. Souffrir maintenant pour jouir ensuite ne prend plus. Cette vie, une vallée de larmes pour un illusoire paradis…après... vous hallucinez.  Paradise here and now.
D'où cette extraordinaire sensation d'aisance qui caractérise les plus fortunés d'entre eux, même si  pour beaucoup d'autres de cette génération, c'est la désorientation, l'impression d'être  paumés, simplement incapables de fonctionner - de subir - comme la plupart des générations précédentes l'ont fait.

J'ai rencontré un couple de jeunes, munis d'une solide formation, qui sont de véritables nomades : sans structure, sans domicile, ni engagement fixes d'aucune manière,  ni impôts, ni assurances ! Ils m'ont fait envie, moi qui ai trimé à payer mes factures, empêtrée dans des peurs dont seuls le jogging et la méditation - jour après jour - me délivraient. Les problèmes de la vie, on y fait face, disait Osho. Pas  ceux du mental, qu'on invente au fur et à mesure. Eux, dirait-on font face, sachant que la vie est abondance et bienveillante, apprenant - instant après instant - à lâcher les peurs à l'écoute de la vie en eux, de ses messages,  confiants qu'elle nous mène exactement là où nous devons être, aller.

La vie est là pour qu'on la vive, l'explore dans la légèreté; un peu comme si la douleur et la pénibilité appartenaient au passé, n'avaient plus de raison d'être. Il est insensé de perdre sa vie à la gagner. Car, ce que - encore - la plupart d'entre nous appellent réalité ou normalité - n'est en fait qu'une vie dans cet hôpital psychiatrique qu'est la société.  Or tous les sages, le disent bien : il y a bien assez pour chacun dans ce monde, par contre les besoins du mental sont insatiables. Ce que Don Miguel Ruiz exprime ainsi : "lorsque nous chassons pour satisfaire les besoins irréels du mental, nous devenons des prédateurs : nous chassons ce dont nous n'avons pas besoin". Ce qui, collectivement, nous maintient  dans le mensonge de la pénurie, le toujours plus à moindre prix, l'avarice née de la peur du manque, l'organisation technocratique d'une vie étriquée, alors que la vie est mystère, fluide, imprévisible.  Bref, il est grand temps que nous nous éveillions de ce cauchemar, sortions de cette caverne … ce à quoi les jeunes nous incitent.

Aujourd'hui on communie en images, en musique, le plus neptunien, unifiant des arts, pas avec des mots qui toujours et encore divisent quand ils viennent de la seule tête. Ils communient aussi - pour certains - dans les drogues, les paradis artificiels, à la recherche de cet Amour qu'ils sont, que nous sommes tous et ne le savons pas.

Car l'avènement d'un monde "normal" ne peut qu'être le fait de chacun/e : la vérité, le pardon et l'amour de soi peuvent guérir le monde (Don Miguel Ruiz). Voir ses plaies, les ouvrir, voir qu'elles n'ont plus aucune réalité dans le moment,  qu'il est de notre responsabilité et de notre liberté de les bercer ou de les lâcher, exercer le pardon envers l'autre, en fait nous-mêmes, car les griefs entretenus nous maintiennent dans la souffrance qui est manque d'amour de soi.
Oh la la, celle-ci  a sa beauté indéniablement et exerce toujours une attirance folle - à en juger les innombrables oeuvres d'art,  nées de la souffrance et qui la perpétuent -  pourtant, elle est surannée, rebâchée. Il est temps - il en va de notre survie même  - de passer à autre chose !

Gageons que cette génération née avec la Vision (Neptune), l'aspiration à  la réalisation de la Liberté (Uranus) prendra à coeur la responsabilité de l'incarner (Saturne) pour/avec nous tous.

Quand on n'a que l'amour / Pour parler aux canons / Et rien qu'une chanson pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien / Que la force d'aimer / Nous aurons dans nos mains, amis, le monde entier

*Titre d'une fameuse chanson de Jacques Brel :https://www.youtube.com/watch?v=uNMwYZiBFV0

martine keller 21/6/17





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