mercredi 16 décembre 2009

les planètes : le soleil


Le soleil/The sun/Die Sonne


Notre signe solaire, c'est là où notre conscience s'est incarnée dans ce corps, cette vie, ce monde, là où nous avons à développer notre individualité, notre unicité, notre originalité.
Contrairement au signe lunaire, qui représente notre réponse adaptative, instinctuelle, vivre son signe solaire demande des efforts conscients, ou de diriger clairement notre énergie vers un but. Une quête héroïque en quelque sorte. Le signe solaire est aussi lié à notre représentation du père.
La maison contenant le soleil (et la pointe de maison se trouvant en Lion) désigne le domaine de vie dans lequel notre identité doit s'exprimer, se distinguer.
C'est dans cette maison que nous rencontrons le père.
Toute planète en aspect au soleil lie le développement de notre expression, de notre soi à l'énergie de cette/ces planète/s et à leur intégration en nous. Cela peut se faire (particulièrement dans le cas de l'opposition) par la rencontre avec les autres. Ces aspects racontent également l'histoire de notre rapport au père et/où l'archétype qu'il représente, ce que nous rencontrons à travers lui.

1) Etre le soleil, c'est être vous-même, dans votre authenticité, votre originalité: Visite guidée du soleil
VOUS êtes soleil, le centre du système solaire. Les planètes tournent autour de vous, votre lumière leur donne vie. Osez le ressentir et remplissez la pièce de votre énergie. Imaginez-vous que vous vous dilatez, que vous rayonnez dans toutes les directions. Vous êtes un immense centre d'énergie, brûlant avec intensité, de sa propre source intérieure de chaleur et de lumière. Vous dardez vos rayons éclatants dans l'infinie profondeur du cosmos.
Etre vous-même - unique et vrai - et permettre à votre lumière, votre amour de rayonner pour qu'ils illuminent le monde qui vous entoure, telle est la dimension du soleil. Le soleil se trouve au coeur de votre identité. Le message fondamental du Soleil c'est: "voyez-moi", "reconnaissez-moi""ici, c'est moi et je suis un être de valeur". Ce qui vous intéresse ici, c'est d'être vous-même - authentique et original. Vous cherchez à être révélé et à "briller de tous vos feux", dans votre entière dignité et dans le plein respect de vous-même.

Exercice :
Ressentez cette qualité d'être, lorsque vous êtes totalement présent "ici et maintenant", diffusant l'énergie du soleil et du signe dans lequel il se trouve. Il se peut que votre lumière ait l'enthousiasme du feu, jaillissant de passion, d'intensité; de vie,que ce soit l'ardeur du Bélier, la chaleur du Lion ou le mouvement enflammé et incessant du Sagittaire, ou il se peut que vous ayez ce côté lent et sûr de la terre, solide, du Taureau, pratique de la Vierge ou ambitieux du Capricorne qui donne une forme concrète à l'énergie. Ou peut-être virevoltez-vous avec le détachement propre à l'air à la façon aérienne des Gémeaux, élégante de la Balance ou visionnaire et amicale du Verseau. Peutêtre possédez-vous - signe d'eau -la profondeur craintive et énigmatique du Cancer, l'intensité mystérieuse du Scorpion ou l'intuition océanique des Poissons. Quelle que soit la qualité de cette énergie qui pour vous incarne votre élément, votre signe solaire, faites qu'en ce moment précis, elle soit présente et forte.

2) Les moments où vous vous êtes dit "oui" à vous-mêmes
A de nombreuses occasions, vous avez été éclatant, radieux, rayonnant. Vous avez éprouvé envers vous respect et dignité; vous saviez que votre place était là, que vous aviez le droit d'être vous-mêmes.
Exercice
Rappelez-vous 3 événements marquants au moins de votre vie, au cours desquels vous vous êtes sentis pleinement vous-mêmes, agissant avec clarté et décision, où vous aviez confiance en vous, en ce que vous ressentiez, vous saviez que ce que vous faisiez était juste. Vous regardiez l'autre droit dans les yeux, et lorsque vous parliez, votre voix était empreinte d'une profonde autorité.

Ces appels à devenir qui nous sommes : Saturne, Uranus, Neptune et Pluton
Astrologiquement, ces appels prennent la forme de crises majeures s’inscrivant souvent dans des transits (et progressions) sur notre soleil natal et/ou se reflétan dans des étapes importantes des cycles de planètes : p.ex. retour de Saturne à sa position natale (28-30 ans), carré de Pluton à Pluton natal (35-38 ans env), l’opposition d’Uranus à Uranus natal (40-42 ans), carré de Neptune à Neptune natal (41-43 ans), 2ème opposition de Saturne à Saturne natal (45 ans). C’est souvent au cours de cette période communément appelée “midlife crisis” que notre soleil émerge réellement.
Il y a toujours quelque chose de l’ordre de la transgression dans le fait de devenir soi-même. Cela implique de se séparer de la famille, se détacher des valeurs de la société, refuser un pan de conscience (inconscience !) collective. Cela relève souvent du parcours du combattant, parsemé d’obstacles, de conflits dont la nature est indiquée par les aspects au soleil. C’est bien sûr un processus sans fin !

3) Vos rendez-vous ratés avec vous-mêmes
Chaque fois que nous restons dans le confort, la sécurité de notre lune, en d’autres termes, lorsque
- nous restons sur nos envies, nourrissons notre ressentiment
- nous ignorons l’appel, d’apporter notre contribution – petite ou grande – mais originale à la vie
- nous croyons ce que les autres disent au lieu de vivre notre propre vérité
- nous avons honte de nous-même et nous sentons coupable
- nous nous efforçons d'attirer l'attention et de rechercher la reconnaissance du monde extérieur ou alors - faute de les avoir obtenues – nous nous retirons
- nous cachons – en portant des masques - qui nous sommes réellement
- le sens fondamental de notre identité est ébranlé sous l'effet des attentions ou des rejets de notre entourage.
- et lorsque nous sommes tourmentés par le regret de n’avoir pas vécu, d’avoir failli à notre destinée. Nous avons alors toute raison de craindre la mort. Et c’est le cortège des maladies physiques (du repli dans la maladie), des dépressions, du “à quoi bon, après tout ce job m’apporte la sécurité, cet homme n’est pas pire qu’un autre”,du sens profond que rien ne vaut vraiment la peine.
Ces sentiments d’humiliation, de honte, sont en chacun. Ils vivent dans votre inconscient et affectent ce que vous ressentez de vous-même et, par conséquent, ce que vous pensez et faites.

Exercice
Evoquez un ou plusieurs épisodes où vous savez que vous vous êtes trahis. Tentez d’en recapturer le contexte et d’en revivre les sensations, émotions qui leur sont liés.
Observez, de même, au cours d’une journée lorsque vous oubliez qu’il est possible d'être rayonnant en toute situation, qu’il y a une grandeur toute simple à se tenir droit, digne, lorsque vous oubliez votre royauté, votre "place", votre valeur.

4) Vos prochains rendez-vous privilégiés avec vous-mêmes…

Exercice : Examinez simplement si l’une ou l’autre des planètes majeures :
- passe sur votre soleil natal p.ex. la planète Uranus pour les Poissons, Neptune pour les Verseaux, Pluton pour les Capricornes
- fait un aspect dynamique ou de tension à votre soleil natal : Uranus avec les autres signes mutables, Vierge, Gémeaux, Sagittaire respectivement en opposition de 180 deg (Vierge), en carré de 90 deg (Gémeaux, Sagittaire), Neptune avec les autres signes fixes, Lion, Taureau, Scorpion, respectivement en opposition (Lion), en carré (Taureau, Scorpion). Ou Pluton avec les autres signes cardinaux, Cancer, Bélier, Balance, respectivement en opposition (Cancer), en carré (Bélier, Balance).
- fait un aspect harmonieux, dit trigone (angle de 60 deg) à votre soleil natal : notamment Uranus avec les signes d’eau autres que les Poissons, soit le Cancer et le Scorpion. Neptune avec les autres signes d'air, des Gémeaux et de la Balance. Ou Pluton avec les signes de terre autres que le Capricorne, soit Taureau et Vierge.

5) …mais - fondamentalement - vous avez toujours rendez-vous avec vous-mêmes… Time is now !
Vous pouvez vous montrer "comme vous êtes". Cela s'appelle être naturel. Le plein épanouissement du soleil n'est pas de l'orgueuil, c'est ce respect de vous-même, par lequel vous vous autorisez à grandir, changer, expérimenter. Le plein épanouissement c'est vous accepter en ce moment même, vous dire "OUI".

réf : Textes adaptés de Kabir “Experiential astrology et Greene/Sasportas “The Luminaries”.

Notre peur la plus profonde n'est pas d'être incapable. Notre peur la plus profonde est d'être puissant au-delà de toute mesure. C'est notre lumière, pas notre ombre, qui nous effraie le plus. Nous nous demandons : 'Qui suis-je pour être brillant, magnifique, talentueux et fabuleux ?' En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ? Vous êtes un enfant de Dieu. Jouer petit ne rend pas service au monde. Il n'y a rien de sage à rétrécir pour que les autres ne se sentent pas en danger à cause de vous. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est au-dedans de nous. Elle n'est pas seulement dans certains d'entre nous, elle est en chacun. Et en laissant notre lumière briller, nous donnons aux autres la permission d'en faire autant. Lorsque nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres."
"Notre peur la plus profonde n'est pas d'être incapable. Notre peur la plus profonde est d'être puissant au-delà de toute mesure. C'est notre lumière, pas notre ombre, qui nous effraie le plus. Nous nous demandons : 'Qui suis-je pour être brillant, magnifique, talentueux et fabuleux ?' En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ? Vous êtes un enfant de Dieu. Jouer petit ne rend pas service au monde. Il n'y a rien de sage à rétrécir pour que les autres ne se sentent pas en danger à cause de vous. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est au-dedans de nous. Elle n'est pas seulement dans certains d'entre nous, elle est en chacun. Et en laissant notre lumière briller, nous donnons aux autres la permission d'en faire autant. Lorsque nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres." texte de Marianne Williamson attribué à Nelson Mandela

vendredi 11 décembre 2009

les planètes : la Lune


La Lune/The moon/der Mond

La lune est 400 x plus petite que le soleil et 400 x plus proche de la terre. C’est dire l’égale importance des 2 luminaires dans notre conscience terrestre !
L’illusion que la lune brille et que le soleil tourne autour de la terre reste la réalité la plus forte de nos vies sur terre ! Or la lune, satellite de la terre, n’est pas une étoile, sa lumière dérive de celle du soleil.
La lune réagit et s’adapte, en un mouvement incessant, telles les marées et les vagues. C’est exactement le rôle de la lune en astrologie :

1) L’élément de votre lune indique votre mode naturel de réaction.
La lune dans les signes de feu (Bélier, Lion, Sagittaire) c’est l’enfant des dieux. Elle a un besoin irrépressible de se sentir un être à part, spéciale, d’être vue, reconnue. Elle déteste la routine, l’ennui, le banal, l’immobilité, auxquels elles réagit vivement par le drame, l’imagination, le mouvement.
Pour une lune de terre (Taureau, Vierge, Capricorne), le fondement de la vie est la réalité du corps et ses besoins que révèlent habitudes alimentaires, exercices rituels, résistance au changement dans la routine physique quotidienne et un besoin instinctif d’être occupé plutôt qu’oisif.
La lune en signe d’air (Gémeau, Balance, Verseau) craint l’isolement, elle a un besoin aussi vital de communication. Pourtant, autant se sent-elle asphyxiée par un manque de contact, de stimulation mentale, autant elle suffoque face à des sentiments puissants auxquels elle réagit par dissociation ou en devenant analytique, fuyante, évasive, distante.
L’air marque les frontières, l’eau (Cancer, Scorpion, Poissons) les dissout… La réaction fusionnelle, le besoin d’expression intime des sentiments, constitue la demande essentielle d’une lune d’eau. L’impossibilité de recevoir une réponse émotionnelle de l’autre la plonge dans un désespoir profond, parfois violemment hystérique.

Q. Sentez, imprégnez-vous de la “matière première” de votre lune.

2) le signe zodiacal de votre lune indique comment :
- instinctivement – vous répondez ou réagissez aux événements
- vous vous donnez un sentiment de confort, réconfort, de sécurité
- ou quelle est/a été votre expérience de votre mère (ou la personne ayant joué ce rôle).

3) la maison (1-12) où se trouve votre lune montre le domaine privilégié où :
- vous recherchez ce confort (votre retraite, votre sanctuaire)
- vous êtes le plus facilement influençable, par les autres, connaissez le plus de fluctuations de hauts et de bas.

De plus, l’utérus de notre mère étant notre première maison et notre mère notre 1ère histoire d’amour, les aspects (conjonction, opposition, carré, trigone etc.) à notre lune montrent l’intégration de ces énergies et expériences, soit comment
- nous nous sommes sentis nourris
- nous vivons ce corps/maison, quelles sont nos habitudes
- sur le modèle de ce 1er amour, nous vivons nos amours, nos relations, !

(tiré de Greene/Sasportas “The Luminaries” - en français "Les Luminaires" - éd. du Rocher)

Q. Quelle est ma nourriture ? Qu’est-ce qui m’apporte un sentiment de sécurité, de bien être, d’être chez moi ? Comment est-ce que je ressens l’autre? sont les questions essentielles posées par la lune et auxquelles votre lune vous aide à répondre.

4) Le retour lunaire – baromètre des habitudes – notre exercice privilégié de conscience
La lune maintient et répète en un cycle évoluant de la naissance à la mort. La fonction adéquate de la lune – comme celle de la mère – est de nourrir (dans tous les sens du terme), protéger. Sur ou sous-développée, elle mène à la destruction, l’abandon, l’étouffement ou moins dramatiquement à la stagnation par habitudes stériles et maniaques ou – inversement – à la négligence des besoins du corps, du matériel, du quotidien. Cette harmonie à trouver entre protection et changement, croissance et confort, c’est l’équilibre entre les fonctions lunaire et solaire.

Or, chaque mois la lune revient à sa position natale, c’est dire que nous revivons l’imprégnation psychologique de notre naissance. C’est dire aussi qu’un jour chaque mois, nous avons l’occasion d’ancrer encore plus automatismes, nos comportements rigides, nos blocages ou d’en prendre conscience, lâcher, essayer de nouveaux jeux, risquer l’inconnu ! C’est notre responsabilité vis-à-vis de nous-mêmes, car une lune inconsciente agit invariablement de façon compulsive ou du moins répétitive !

Q. Observez et notez vos habitudes, patterns émotionnels, expériences, ressenti, à votre prochain retour lunaire.
R. Pour vous aider dans ce travail, regardez lesquels de ces “rôles de personnages de la lune “* vous sont familiers:
  • L'Enfant dépendant
  • L'Enfant sage
  • Le Casanier
  • La Victime
  • La Bonne Mère
  • Le Rejeton Exigeant
  • L'Enfant paumé
  • L'Adulte indépendant

Q. Si vous désirez aller plus loin, posez(-vous) les questions suivantes à votre lune : *

Comment faites-vous pour faire partie, vous connecter ?
De quelles façons vous distinguez-vous des autres ?
Quelle place tient "l'autre" dans votre vie ?
Que peut vous donner l'autre ? Comment le ressentez-vous ?
Quelle crainte avez-vous si vous n'obtenez pas cette intimité?
Essayez de prononcer les mots : "j'ai besoin". Que se passe-t-il ?
Que faites-vous pour obtenir de l'amour ?
De quelles manières jouez-vous la victime ?
Que signifierait pour vous d'assumer la responsabilité de vous-même , de vous tenir debout ?


(*tiré de Kabir – Experiential astrology)

5) Le cycle de la lune : où se trouve votre conscience lunaire ?
Astronomiquement, à la nouvelle lune, lune et soleil sont en conjonction, au même degré, soit le 16 décembre 2009 à 12h03 GMT à 24 deg. 40 du Sagittaire. Ils se retrouveront pour un nouveau départ, quelque 30 degrés plus tard, à 25 deg.01 du Capricorne, le 15 janvier 2010 à 7h12 GMT. Entretemps, la lune, progressant au rythme de 11-13 degrés par jour, va dépasser le soleil pour se retrouver en opposition avec lui, à la pleine lune, eh oui, du 31 décembre 2009 à 19h14 GMT - soit en plein Réveillon - soit à 10 deg.15 du Cancer pour la lune et 10 deg.15 du Capricorne pour le soleil. Au cycle décroissant, la lune diminue jusqu’à ne devenir plus qu’un mince et élégant croissant signalant la prochaine nouvelle lune. (voir photo)

Q. A quel moment de ce cycle lunaire êtes-vous né ? A la lune jeune et fougueuse, (phase croissante) à sa maturité, prenant du recul sur les choses de la vie, (opposition), à la vieille lune, en transition entre l’ancien et le nouveau (phase décroissante) ? Quelles remarques cela vous inspire-t-il ?

6) Vivez le rythme de votre lune…
En lune croissante, on réalise de nouveau projets, on a de nouvelles idées; en lune décroissante, on les achève, on clôt, on termine (et ceci indépendamment de votre lune natale). Vous tombez amoureux en lune croissante, vous jetez de vieux habits en lune décroissante etc. Vous pouvez aisément le vérifier en passant en revue des événements marquants ou banals de votre vie.
(J’ai remarqué combien il était confortable de rentrer de voyage à la lune décroissante. Après avoir beaucoup vu, fait... quelque chose se termine, on aspire au repos et ... le linge est sale !)

De plus, chaque mois, une des 12 maisons de notre thème est activée, là précisément où passe la nouvelle lune pour vous, offrant la possibilité d’un éclairage plus vif sur ce domaine de vie.
Q. Regardez où tombe la nouvelle lune dans votre thème, quelle maison, et observez jusqu’à sa plénitude l’effet de la lune sur ce secteur.

Q. Regardez de surcroît si elle aspecte de près, (i.e. fait un angle significatif - conjonction, opposition, carré) une/plusieurs de vos planètes, déclenchant ainsi des événements décisifs, un peu sur le mode du domino.

Naturellement, il peut s’agir d’événements aussi bien physiques, extérieurs (commencer un nouveau job) qu’une pensée marquante, un “insight”, p.ex. sur votre attitude dans une relation ou, peut-être votre place dans l’univers !

7) Autres pistes d'exploration
  • Lune et relations (amicales, amoureuses, de travail) : est-ce que vos lunes sont compatibles ? Votre conjoint a besoin d'être tranquillement "nourri" (lune en terre), vous avez besoin d'être stimulée (lune en air)... Frictions, frictions. Pensez-y !
  • le Zodiaque du corps “Que le fer ne touche pas la partie du corps régie par le signe que la lune transite” (Hippocrate). Ce vieil aphorisme a toujours sa validité. Ainsi, par exemple, évitez absolument une opération des organes génitaux, lorsque la lune transite le Scorpion ou les pieds quand la lune transite les Poissons etc. Bien des complications peuvent être évitées.
  • Guérir la lune Vous faites partie du tout. Vous savez que vous avez une place dans cet univers et que vous êtes désiré, que l'existence a besoin de vous. Vous vous sentez chez vous où que vous soyez parce qu'en vous-même, vous vous sentez chez vous. Vous vous sentez connecté, vous n'êtes plus seul.
Bonnes explorations !


lundi 7 décembre 2009

L'histoire de l'astrologie ? L'histoire de l'oubli du Soi

Diagramme : l’horoscope où la projection de l’image du ciel au temps/lieu de notre naissance ou... "le ciel est déjà en toi"



L’histoire de l’astrologie ?
L’histoire de l’oubli de Soi ?


I Origines et fondements : de l’observation de la lune à l’ascendant

De tous temps on a observé les astres, pour les cieux eux-mêmes, leur beauté, parce que l'on sentait clairement ou obscurément qu'ils étaient nous-mêmes, pour les scruter, les interroger, pour lire dans le ciel ce que la terre semblait obscurcir.
Pour la vie sur terre, le cycle des saisons, celui de la lune sont des indicateurs privilégiés; les luminaires - soleil et lune - la double illusion que la lune brille et que le soleil tourne autour de la terre reste la réalité la plus forte de nos vies sur terre !
Pour les travaux de la terre, bien sûr, la lune astre rapide, puisqu'il tourne en un petit mois autour de la terre a constitué une observation privilégiée et précoce. Les premiers témoignages de l'observation des phases de la lune remontent à 15000 ans av. J-C.

Quant au Zodiac, même si l’on n’en connaît pas l’origine exacte, on a la preuve que le premier cercle zodiacal - divisé en 28 secteurs - s’est constitué sur la base des phases de la lune. Il semble qu’il soit apparu vers 5000 ans av. J.-C déjà et selon certaines sources à Sumer. Une chose est certaine, c’est celle de l’universalité du principe du Zodiac. Son symbole, une roue divisée en 12 secteurs égaux, est présente dans toutes les civilisations, en tous temps, sur les cinq continents. Ce qui est d’autant plus étonnant que le Zodiac (Zodiacos = cercle d’animaux) n’a rien en soi de “naturel”. C’est une sorte de ruban au travers duquel on peut observer les étoiles mais un ruban imaginaire quand même !

Autant pour les anciens, l'astrologie se centrait autour des événements, de leur prédiction, s'intéressait à réguler le calendrier, prévoir les éclipses, autant de nos jours à l'astrologie on associe l'horoscope individuel !

Quelques jalons1
Si l'astrologie est née en Orient (Sumer, Babylone, l'Egypte, la Mésopotamie), la jonction avec l'Occident se fit semble-t-il entre 600 (Pythagore étudia à Babylone) et 300 ans av. J.-C. soit avec la conquête d'Alexandre le Grand.
Bien des philosophes grecs ont laissé leur empreinte dans ce cheminement astronomique/astrologique :
  • Thalès (né en 624) prédit une éclipse
  • Anaximandre (né en 610) mentionne pour la 1ère fois la notion de cycle, “loi du retour”, si central dans l'astrologie, avec la notion de cycle
  • A Anaximène (né 550) est attribuée souvent la notion de l’homologie entre microcosme et macrocosme 2, pierre de touche de l'astrologie, de la tradition. On lui attribue aussi l'observation de l'obliquité de l'écliptique, ce cercle imaginaire traçant la course annuelle du soleil autour de la terre
  • Pythagore (né en 586) eut l'intuition que les nombres et leurs relations - dont l'importance est grande en astrologie - étaient la base de l'univers
  • Heraclitus (né vers 500 av J.-C.) différencie entre les deux états suivants : celui de la permanence de “l’être” et celui de changement constant affectant le monde physique ou “devenir”
  • Empédocle (né vers 495) était imprégné des 4 éléments : feu-terre-eau-air, fortes réalités constitutives de l'astrologie
  • En 432 premier usage connu des signes du Zodiaque
  • En 409, on note le 1er horoscope individuel (et encore pour un événement, non pour une personne)
  • En 308, le premier éphéméride connu
  • Hipparque (vers190-120 av. J.-C.) découvrit le phénomène de la précession des équinoxes fondé sur la différence de durées entre année solaire et année sidérale. Il est aussi connu comme l’inventeur du système des coordonnées de mesures que sont les longitudes et les latitudes
Ce n'est qu'en l'an 4 av J.-C. (soit 3 ans après la naissance présumée de Jésus) que l'on note un thème individuel faisant pour la 1ère fois usage de l'ascendant. L'ascendant représente le point (signe et degré) où se lève le soleil au moment de la naissance. C’est l’élément le plus personnel, le plus unique du thème.

1 Nicolas Campion "An introduction to the history of astrology", FAS, London, 1989

2"as above so below"


Or l'horoscope individuel est contemporain de la naissance de Jésus en 7 av. J.-C. soit lorsque Jupiter (représentant la Grâce) et Saturne (représentant l'effort) étaient - comme tous les 20 ans - en conjonction. Jupiter figurant l'expansion, l'optimisme, la croissance... spirituelle, aussi, le maître. En Jésus, c'est l'Amour, avec un A majuscule, comme tout ce qui est jupitérien, qui se révèle. Et - par Saturne – il se veut un rappel incontournable de sa concrétisation au quotidien.
Et puis, quoi de plus terrestre et charnel que de naître symboliquement un 25 décembre, dans le signe de terre du Capricorne dont la planète est précisément Saturne. Toutes les leçons de la matière.
L'Amour universel incarné, dans chaque conscience individuelle au moment où apparaît - historiquement - le thème natal. Quelle heureuse coïncidence ! Et l’illustration parfaite de l’ horoscope, ce moment unique de l’incarnation de chacun à la naissance. (voir diag.)

II L’Astrologie... reine des sciences

On sait que l'astrologie était la reine des sciences - après la théologie - enseignées dans les universités médiévales. On omet souvent de dire que les Copernic, Képler,Galilée, Tycho Brahe étaient astrologues : qui à la cour des Habsbourgs ou du roi du Danemark, qui à celle des Médicis. Quant à Newton au siècle suivant, on se rappellera que son oeuvre maîtresse les "Principia" ne sont que la pointe émergée de l'iceberg et que les 3/4 des écrits de ce grand Anglais étaient ésotériques. De plus, ces immenses savants qui donnèrent naissance à ce nouvel âge scientifique appliquaient leur découvertes à leur travail astrologique. Jusqu'à cette époque d'ailleurs astronomie et astrologie n'étaient qu'une seule et même chose.
Et en même temps, ce sont eux qui - paradoxalement - mais sans malice aucune portèrent en 2 siècles un « coup fatal » à l'astrologie, à l'ésotérisme :
  • sans malice, car ils furent les porte-paroles du nouveau collectif dont le langage et le paradigme de vérité s'appelait mathématique et le symbole de la vie le modèle mécanique.
On rappellera le magnifique aphorisme attribué à Galilée : "la nature est un livre écrit par la main de Dieu dans le langage des mathématiques".

Les mathématiques de langage, d'instrument sont devenus constitutifs de la réalité. Avec pour effet, de façon totalement abusive, que seules les qualités objectives, mesurables sont scientifiques; ce qui n'est pas mesurable n'est pas scientifique; la seule connaissance est ce type de science, qui peu à peu signifiera connaissance tout court et finalement tout ce qui ne se plie pas à ces critères finira même par ne plus exister ! C'est évidemment une imposture et un nouveau dogme. Tous les frigos ne sont pas des Frigidaires... est science toute discipline, corps de connaissances constitué sur un sujet déterminé (Collingwood). La science galiléenne – projet novateur et libertaire s'il en fut – tendra très rapidement à manipuler le monde, la nature, les hommes. Les sciences holistiques l'habitent, l'explorent, le découvrent.
  • Coup fatal ? oui et non.
- oui, car la consécration officielle, l'enseignement dans les facultés disparut avec pour effet que l'astrologie continua de façon "underground", sous le manteau. Le dernier enseignement d’astrologie se donna jusqu’en 1770 à l’université de Salamanque.
- non, car toutes les découvertes astronomiques, loin d'être fatales à l'astrologie, ont été aisément intégrées par elle : pensez à l'héliocentrisme, la découverte des nouvelles planètes : Uranus en 1781, Neptune en 1848, Pluton en 1930, Chiron en 1977.

Newton réalisa-t-il que le nouveau paradigme basé sur la séparation du sujet et de l'objet, l'observateur et l' observé contredisait tous ses écrits religieux, philosophiques, alchimiques reposant sur l'union, l'unité de toute chose, tous les êtres ! Mais les 2 univers doivent-ils s'exclure ?

Emmanuel Kant donne son aval épistémologique à la science newtonienne de son temps : il y a le domaine du connaissable, des corps dans l’espace et dans le temps, les phénomènes. Peut-être portons-nous des “lunettes aux verres roses” mais n’avons aucun moyen de les enlever. Quant à la chose en soi, noumène, elle n’est pas connaissable par la raison (Verstand), puisqu’elle n’entre pas dans les catégories de l’espace-temps. La Raison non raisonnante (Vernunft) nous y donne quelque accès et Kant, comme Platon et quelques « amis de la sagesse » avant lui, le savaient. Oui, Kant était un sage occidental, mais comme le dit Franklin Merrel-Wolf, un autre sage et lui-même aussi très sérieux : « La lumière de Kant est très éclairante, mais il y manque la substance qui est la joie ». Quant à l’énigmatique philosophe du 20ème siècle devenu mystique, Wittgenstein, il déclara que “ce dont nous ne pouvons parler, nous devrions nous taire3. Sommes-nous condamnés à un univers instrumental tout plein de choses mais vidé de sens, d’un côté, et d’une richesse infinie mais incommunicable de l’autre ?
3 « Of what we cannot speak we shall remain silent »

III Jeter le bébé avec l’eau du bain ? Et pourquoi donc ?


Devons-nous jeter le bébé avec l'eau du bain ? Bien sûr que non ! Et si l’un et l’autre ne s’excluaient pas ? Mais alors quels sont les ponts ?
Chaque niveau d'investigation du réel a sa vérité. Et les niveaux sont multiples, riches; on est dans l'ordre du "et plus et encore". Nous avons accumulé beaucoup de connaissances mais ce sont ces arts, ces disciplines, ces champs d'études qui - contre vents et marées - nous parlent (moins de faits que) de sens. Or ce sens nous parle du tout, nous montre l'union de l'homme et de l'univers; et c'est vraiment l'hypothèse de départ. Et dans ce tout, cette approche holistique, il y a le terme anglais "whole" (entier, un, complet). L'astrologie, comme toutes les disciplines holistiques nous fait nous sentir chez nous sur cette terre, que nous partageons avec tous les êtres - animaux, plantes, pierres etc. - nous ne sommes pas des vagabonds, des hors-la-loi, cosmiques ! Nous ne sommes pas simplement jetés dans ce monde, collection d'individus séparés. Chaque vie - humaine et autre - importe.

- la distinction sujet-objet "La science et tous ses intruments sophistiqués ne peut que nous donner l'image de l'univers que notre conscience moderne est à même de se représenter" (Dane Rudhyar).
A cet égard, la physique quantique, vieille d' il y a un siècle déjà, ne nous dit-elle pas que la distinction entre l'observateur d'un phénomène et la chose observée donc le sujet et l'objet, n'a plus vraiment de sens, rejoignant ainsi toute la tradition spirituelle.
Cette vérité de la science fondamentale, du monde sub-lunaire, n'empêche pas que dans notre monde visible les vérités de la physique newtonienne continuent de s'appliquer !

- Qu'est-ce qu'un événement, une expérience ?
Mesurer l'expérience astrologique à l'aune de l'expérience des sciences dites exactes est souvent stérile.
Ainsi :
- glisser sur une peau de banane ou se casser une jambe ou encore perdre son travail ... voilà des événements observables sinon réplicables...
-avoir un “insight”, une révélation, ce soudain "ah ah", cet éclair de compréhension subite, ce jaillissement, “fiat lux” !
- lâcher prise et réaliser soudain qu’une question épineuse d'apparence insoluble qui nous tarabustait disparaît... Ah oui, le problème mais quel était le problème ??
Voici aussi des événements, des expériences, sinon observables, parfois réplicables et intersubjectivement vérifiables. Chacun le sait, le fait.
Jung ne disait-il pas : "nous arrivons aux événements et non l'inverse.."

- mourir, mourir à quelque chose, mourir à soi-même, faire le deuil, tous ces événements sont des morts, tous sont des événements. Il y a différents types de morts, il y a différents types d'événements ce qui renvoie à son tour à la question de la vérité

- la question de la vérité. Il y a la vérité factuelle, celle des sciences expérimentales, ceci est un chien et non pas un chat, absolue dans son contexte; dans un autre contexte cet animal - est onde non plus corpuscule, perdant ses contours distincts, et se retrouvant dans le même champ que son meilleur ennemi !

les objets s'évanouissent de même que la séparation entre sujet et objet d'expérience, rejoignant ainsi la réalité du mystique, soit la nôtre quand nous sommes prêts à en faire l'expérience - encore une expérience !

Il y a une autre vérité, caractéristique des disciplines de sens : une vérité, un sens, vus comme un dévoilement progressif (a-lethia) et selon ce que nous sommes prêts à recevoir, voir ou vivre de la réalité.

Mais là, nous tombons dans l'interprétation, donc dans la prédiction aussi.
Oui, il y a un aspect prédictif à l’astrologie, c’est indéniable; ce qui ne veut pas dire que
l’événement soit univoque et déterminé. Il y a une certaine qualité d’expérience que l’on peut
prévoir mais non son issue.

Pour prendre l’exemple du transit d’Uranus dans le ciel sur une Vénus dans le thème natal, transit
classiquement appelé “aspect divorce” !
Il est certain que la personne vivra une rupture marquée de son mode de relation; seul son degré de
conscience pourra dire ce qu’elle en fera : une fatalité (mon conjoint m’a quitté), une libération,
une réorganisation de son expérience, une extension de sa liberté au sein du couple, la formation
d’un nouveau couple où ces valeurs peuvent être vécues, une rencontre soudaine et sans
lendemain, l’abandon d’une relation de couple, la rencontre d’un partenaire après une longue
période de célibat etc. etc.


A cet égard, "Aucun astrologue - ou psychanalyste - ne peut interpréter la vie à un niveau plus élevé qu'il ne fonctionne lui-même."(Dane Rudhyar).

- et celle de la liberté.
L'homme est libre
L'homme est déterminé...
Selon la vérité de la logique, si l'une de ces déclarations est juste, l'autre doit être fausse. Eh bien, le paradoxe n'est qu'apparent, toutes deux sont justes, mais de quel homme parle-t-on ?
L'homme, l'être, en tant que conscience - en sa nature de bouddha - est libre, l'a toujours été, le sera toujours. Le réaliser, c'est ce que l'on appelle l'éveil.

Comme le dit Douglas Harding - alerte nonagénaire et être réalisé depuis plus de 50 ans -
"Notre servitude ne vient pas de notre inaptitude à devenir libre mais de notre incapacité à voir que nous le sommes"

Mais, et c'est là que le grand jeu de la vie commence, l'homme n'est pas seulement pure conscience, il est conscience incarnée, dans un corps, une conscience sur pattes ! Et c'est là, dans nos comportements quotidiens, que nous observons avec une désespérante habitude, que nous ne sommes le plus souvent qu'un paquet de réflexes conditionnés ! Cette liberté-là est à gagner de haute lutte, jusqu'à notre dernier souffle.
Intégrer cette liberté de conscience au quotidien de nos vies, tel est le travail-jeu ! Cette réalisation-là n'a pas de fin.
Vous êtes cela, de plus en plus pleinement cela” dit l’Américaine Gangaji 4

4 "You are THAT, more and more fully THAT" in "Freedom and Resolve"

Dans ce terme "whole" est aussi contenu "holy", sacré. Il y a non seulement des choses à connaître mais avant tout une vie à la fois familière et mystérieuse à vivre !
La vie, exaltante ou banale, est précieuse, chaque moment est unique. Et dans cette attitude,il y a notre guérison, c'est reposant de se sentir faire partie du tout, être le tout. Il n'y a plus à se justifier, justifier son existence, c'est l'abandon de la lutte et c'est aussi notre guérison : dans whole, holy, il y a aussi "healing". j'aime considérer l'astrologie comme une discipline de conscience, donc un art de guérison.

Pour les disciplines qui partent de l'hypothèse fondamentale - d'ailleurs vérifiable par chacun, à chaque instant, de l'unité, de l'homme, du cosmos - et qui se soucient du sens, plus que du pourquoi et du comment, l'univers perd sa qualité d'hostile, la vie son côté adverse, de lutte, si familiers à nos contemporains.

Seule l’intimité avec soi-même apporte une véritable guérison”, dit Deepak Chopra. Thérèse d’Avila, voilà plus de cinq siècles, disait-elle autre chose en affirmant : « Le ciel est déjà en toi ; il ne peut y avoir connaissance de Dieu sans connaissance de soi »

Devenir de plus en plus libres d'être qui nous sommes vraiment, d'arrêter – et tel est notre choix, notre véritable liberté instant après instant – de faire obstacle à nous mêmes ! L'astrologie veut servir l'incarnation de cette liberté !

mercredi 2 décembre 2009

Des minarets aux étoiles... *


Des minarets aux étoiles... *

Qui ne se souvient pas avec éblouissement à Istanbul, à Sainte Sophie, à la Suleymanié, à Edirne ou ailleurs, de ces pleines coupoles flanquées de leurs minarets s'élançant vers le ciel tels des flèches de feu. Qui a Rhodes, par exemple, n'a pas été touché - dans le quartier turc de la ville - de la rencontre d’un minaret marié à une église romane en une synthèse d’une époustouflante et naturelle beauté ? Un peu comme si l’harmonie des pierres reflétait l’évidence de celle des âmes et nous le redisait tranquillement en ces autres temps troublés. Comment inventer une solution là où fondamentalement il n’y a pas de problème…

Les temps ne sont-ils pas révolus d'ériger, de fabriquer d'autres monuments à un Dieu extérieur, de s'accrocher à ces signes de croisades que l'on souhaiterait abolies - églises, mosquées, clochers ou minarets - reflétant des rituels souvent vides ?

N'est-il pas temps de vivre enfin l'essence, au coeur, oui au coeur de chaque religion, de réaliser la part divine en chacun d'entre nous, cette conscience partagée d'une même terre, un même ciel qui seule nous permet - au lieu d'un illusoire paradis - de réaliser dès à présent le ciel sur la terre ?

* footnote aux votations !
Litho de Thierry Vernet

L’astrologie, c’est la vie même…

L’astrologie... quoi de plus naturel...

L’astrologie, c’est la vie même…

De tous temps on a observé les astres, pour les cieux eux-mêmes, leur beauté, parce que l'on sentait clairement ou obscurément qu'ils étaient nous-mêmes, pour les scruter, les interroger, pour lire dans le ciel, siège supposé du numineux, ce que la terre semblait obscurcir, bref, pour faire sens de la vie, de ce qui la (nous) dépasse.

Pour les travaux de la terre, bien sûr, la lune astre rapide, puisqu'il tourne en un petit mois autour de la terre a constitué une observation privilégiée et précoce. Pour la vie sur terre, le cycle des saisons, celui de la lune sont des indicateurs privilégiés. La double illusion que la lune brille et que le soleil tourne autour de la terre ne reste-t-elle pas la réalité la plus forte de nos vies sur terre ?

Ce cosmos, ces étoiles, ce soleil, cette terre, ces êtres qui la peuplent ; cette seule Réalité, cette Réalité première. Au fond de nous, nous le savons. Chaque fois que nous l’oublions, fermons les yeux, à chaque coup, nous sentons les limites de cette portion de territoire qu’est notre corps séparé, se dissoudre en une vastitude infinie, une plénitude vide. Il n’y a nulle part où aller, puisque je suis Cela (“I am That”), c’est l’assurance absolue, donc la dissolution de toute peur. “Nowhere to go”, il n’y a pas d’ailleurs. Du coup, au lieu de nous sentir petits, nous sentons notre essentielle grandeur ; ce petit corps devient ce qu’il est : un être gigantesque interconnecté. Du coup, poser les pieds sur cette terre prend une dimension cosmique, chaque pas pèse de tout son poids de présence ; chaque acte banal prend un relief inouï ; comme un coup frappé sur une peau de tambour et qui – naturellement – résonne partout, est partout.

Action ici, réaction là-bas. Nous pesons soudain de tout notre poids d’être, que nous le sachions ou non. Quelle responsabilité. Du coup, tout importe, tout est sacré, comme la façon dont je pose chaque pied.

Du coup, il n’y a rien à réconcilier, à réunifier, puisque rien n’a jamais été séparé, ne peut jamais l’être. Telle est la Réalité fondamentale de laquelle l’astrologie part et ce à quoi elle nous convie, ce qu’elle nous rappelle.

Réalisant cela, nous réalisons notre liberté ; nous ne pouvons pas ne pas l’être. «Notre servitude ne vient pas de notre inaptitude à devenir libres, mais de notre inaptitude à voir que nous le sommes » Douglas Harding

Et pourtant, réalisant cela, où est notre liberté individuelle ? S’il n’y a pas d’être séparé ? La rivière a-t-elle d’autre choix que de couler jusqu’à la mer ?

Chaque coup frappé sur le tambour est unique, le premier, le dernier ; la science nous le dit : il n’y a pas 2 flocons de neige semblables, ni 2 événements du reste ; a fortiori deux être humains ;


...une mais unique

Et c’est là que l’astrologie se déploie ; chaque conscience est Conscience ; en même temps, sans exclusive, elle se manifeste dans une vie ; courant de Vie, pris dans la Vie et vie unique. Nous sommes une poussière et aussi une étoile , parmi des milliards de poussières comme d’étoiles ! Chacun d’entre nous est un soleil (centre de l’identité en astrologie), centre du système solaire, pourtant le soleil n’est qu’une modeste étoile...

Ce coup de gong, c’est la naissance de chaque être dans un corps, et c’est ce que signe, le thème natal dont les significations se déclinent, les nuances s’étoffent à l’aide de techniques variées. Mais fondamentalement, l’astrologie nous indique, nous enseigne à vivre en accord avec ce thème natal, vivre sa vie le plus créativement possible, au plus près de sa destinée : équipés d’une carte, différente pour chacun, pour explorer cette rivière – de longueur variable – que chacun descend, en investissant au mieux cette portion d’espace et de temps qui nous est impartie.
Belle vie !